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Éolien offshore : lancement du dialogue concurrentiel pour deux nouveaux parcs

Le gouvernement lance la procédure de sélection des candidats pour deux nouveaux parcs éoliens en mer, en Normandie et au large de l'île d'Oléron. Ces projets devraient être attribués début 2024.

Energie  |    |  S. Fabrégat
Éolien offshore : lancement du dialogue concurrentiel pour deux nouveaux parcs

La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a lancé, le 21 octobre, les procédures de dialogue concurrentiel pour deux futurs parcs éoliens offshore, l'un en Normandie, l'autre au large de l'île d'Oléron (Nouvelle-Aquitaine).

La première phase consiste en une sélection des candidatures pour participer au dialogue concurrentiel (deuxième phase), qui doit aboutir à l'élaboration du cahier des charges des projets sur lesquels se positionneront les différentes offres (troisième phase).

Les candidatures devront être déposées d'ici au 23 décembre 2022, pour un démarrage des dialogues concurrentiels en février 2023, pour trois mois. À l'issue de cette procédure, un lauréat sera désigné pour chaque projet.

Un premier parc de 1 000 MW au large d'Oléron

Un débat public a été organisé par la Commission nationale du débat public (CNDP) du 30 septembre 2021 au 28 février 2022 pour le projet au large de l'île d'Oléron. Il portait sur un projet de 500 à 1 000 mégawatts (MW), ainsi que sur l'éventualité d'un deuxième parc réalisé ultérieurement. La procédure de dialogue concurrentiel ne porte que sur le premier projet. Il prévoit la création d'un parc d'une puissance installée comprise entre 900 et 1 050 MW, et pouvant aller jusqu'à 1 200 MW.

Le périmètre du parc a été défini en zone économique exclusive, sur 180 km2, à 35 kilomètres des côtes. À la suite du débat public, la zone la plus éloignée du rivage a été retenue afin de limiter l'impact du projet sur la pêche locale, de réduire l'impact paysager, mais aussi de sortir le projet du parc naturel marin de l'estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis. Un éloignement qui implique le recours à des éoliennes posées en grande profondeur. « Cette technologie, moins coûteuse que l'éolien flottant, peut être développée au-delà de 55 mètres de profondeur. En cours de démonstration, elle peut être mise en œuvre en Sud-Atlantique. Des progrès restent à faire concernant les moyens nautiques disponibles pour l'installation d'éoliennes à de telles profondeurs », notaient l'État et RTE, dans le rapport des maîtres d'ouvrage publié à l'issue du débat public.

Ce périmètre pourra encore être affiné lors du dialogue concurrentiel, indique la CRE. Malgré le choix de la zone la plus éloignée, une attention particulière devra être portée à la cohabitation avec les autres usagers de la zone, notamment avec la pêche et le trafic maritime, ainsi qu'aux impacts environnementaux et paysagers, ajoute-t-elle. « Les questions d'impact sur les paysages et de visibilité depuis la côte devront faire l'objet d'une attention particulière compte tenu de la localisation de la zone, en particulier eu égard au phare de Cordouan inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco », précise la CRE. La zone choisie en est éloignée à 30 kilomètres, ce qui ne remet pas en cause son classement, indique néanmoins le rapport des maîtres d'ouvrage.

Par ailleurs, la direction générale de l'Armement du ministère des Armées, chargée des essais de missiles, devra mener des études afin d'évaluer les conditions d'implantation des éoliennes dans cette zone.

Un parc de 1 500 MW en Centre-Manche

Le deuxième dialogue concurrentiel porte sur un projet en Centre-Manche, d'une puissance de 1 400 à 1 600 MW. Il s'agit du deuxième parc prévu dans cette zone, qui sera construit en prolongement du premier. En effet, lors du débat public portant sur le premier parc, qui s'est clôt en 2020, une zone de 500 km2 avait été retenue, suffisamment grande pour accueillir deux parcs. Une concertation préalable a néanmoins été organisée pour ce second parc, entre janvier et mai 2022.

Pour ce projet, la zone envisagée est de 270 km2, à 38 kilomètres des côtes. Elle pose également des questions de cohabitation d'usages, avec la pêche et le trafic maritime, ainsi que d'impacts paysagers, « en particulier vis-à-vis des tours Vauban inscrites au patrimoine mondial de l'Unesco », précise la CRE. Le projet se situe à 40 kilomètres des tours. Lors de la concertation préalable, des questions ont également été posées sur le lancement de ce deuxième projet, alors même que le premier n'a pas été réalisé.

Un calendrier difficile à tenir

Le gouvernement souhaite accélérer face à des objectifs difficiles à tenir. La Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) prévoit, en effet, l'installation de 2,4 gigawatts (GW) d'éolien en mer d'ici à 2023. Pour l'heure, seul le parc de Saint-Nazaire (480 MW) est sorti de l'eau. Il a été mis en service en septembre 2022.

Cinq projets devraient suivre, au large de Fécamp (500 MW), de Saint-Brieuc (496 MW), de Courseulles-sur-Mer (450 MW), du Tréport (496 MW) et d'Yeu-Noirmoutier (496 MW), avec des mises en service prévues entre 2023 et 2025.

La PPE prévoit également, d'ici à 2028, l'installation de 5,2 à 6,2 GW de nouveaux projets offshore. Soit au minimum un gigawatt par an à partir de 2024. Un projet de 600 MW a été attribué à EDF, au large de Dunkerque, pour une mise en service en 2027. Un dialogue concurrentiel est en cours pour un projet de 1 000 MW en Centre-Manche, en Normandie. Le dépôt des offres se clôture le 10 novembre, pour une désignation du lauréat début 2023. La mise en service de ce parc interviendra d'ici à 2030. Suivront les deux parcs pour lesquels les dialogues concurrentiels ont été lancés, pour un total de 2 500 MW mis en service à l'horizon de 2032.

Enfin, trois procédures de mise en concurrence ont été lancées en 2021 et en 2022 pour des projets éoliens flottants au sud de la Bretagne (250 MW) et en Méditerranée (deux parcs de 250 MW chacun). Mises en service prévues en 2030.

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