Une conclusion en demi-teinte : le huitième appel d'offres pour l'éolien terrestre s'est achevé sans pouvoir atteindre son objectif initial. Sur les 36 projets d'installations d'éoliennes « onshore » (pour un total de 540 MW de puissance) déposés à la Commission de régulation de l'énergie (CRE), seuls 26 d'entre eux ont été sélectionnés par cette dernière en mai avant d'être, ce mois-ci, retenus par la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC). La somme de tous les futurs parcs éoliens ainsi validés s'élève à une puissance de 404 MW – contre les 700 MW initialement recherchés par l'appel d'offres.
En moyenne, les parcs retenus sont composés entre trois à quatre éoliennes (contre jusqu'à entre 11 et 15 pour les plus imposants), de 150 à 170 mètres de hauteur en bout de pale. Le plus puissant, de 33,6 MW, a été accordé à Cheniers Énergies pour une installation près de Cheniers et de Villiers-Le-Château (Marne). Quatre des 26 projets attribués – dont ce dernier – ont notamment été déposés par l'entreprise Valorem pour un total de 49,4 MW.
En parallèle, la CRE a aussi délivré son avis sur les modifications du cahier des charges pour les appels d'offres en matière d'énergies renouvelables en vue du nouveau cycle 2021-2026. « La CRE considère que le bon fonctionnement de ces appels d'offres est un enjeu majeur pour notre pays, car les énergies renouvelables sont, conjointement avec le nucléaire, indispensables à l'objectif de décarbonation de notre société à l'horizon 2050 », rappelle la Commission dans un communiqué.
Pour ce faire, elle suggère néanmoins au Gouvernement de recourir plus systématiquement au développement hors soutien public des filières solaires et éolienne terrestre, « notamment via des contrats de gré-à-gré (ou "Power Purchase Agreement"). » En effet, d'après la CRE, le coût fortement réduit des installations solaires et éoliennes ne justifie plus un soutien financier aussi prononcé de la part de l'État. Par ailleurs, elle recommande de soumettre l'autoconsommation au reste des appels d'offres et de supprimer les appels d'offres concernant spécifiquement cette filière. Selon elle, « cette filière est d'ores et déjà rentable sans soutien spécifique. »
Concernant l'éolien terrestre, ce cahier des charges mis à jour, approuvé le 2 juillet par la CRE, présente deux périodes de candidature par an. La puissance recherchée au total est de 925 MW chacune, à l'exception de la première période : celle-ci ne compte que sur 700 MW et se clôturera le 26 novembre prochain. Comme précédemment, les projets déposés devront concerner des installations d'au moins sept aérogénérateurs ou dont la puissance nominale est supérieure à 3MW chacun.