
Ce projet est le seul à avoir été retenu lors de l'appel d'offres lancé par l'Etat en 2004 mais d'autres projets sont en cours, notamment le parc éolien des Deux-Côtes au large des littoraux picards et haut-normands, le parc de la baie de Saint-Brieuc dans les Côtes d'Armor, ou encore le projet au large de l'Ile d'Yeu.
Des évolutions réglementaires attendues
Au total, plus d'une vingtaine de projets sont envisagés sur les quatre façades maritimes françaises. D'ici 2020, 6.000 MW d'éolien offshore devraient être installés en France au regard des objectifs du Grenelle de l'environnement. Selon le Syndicat des Energies Renouvelables (SER), cela suppose un rythme annuel d'installation en mer de 600 MW d'ici 2020 (soit 100 à 120 éoliennes), représentant plus d'1,5 milliard d'euros d'investissement chaque année.
Mais le syndicat est inquiet : ''la législation et la réglementation françaises telles qu'elles ont été élaborées pour le développement de l'éolien à terre ne répondent pas parfaitement aux nécessités de l'éolien offshore'', explique-t-il dans sa lettre mensuelle. Le SER estime que les règles d'urbanisme ne sont pas adaptées pour les usages en mer de même que les Zones de Développement de l'Eolien (ZDE). Une situation qui devrait rapidement changer puisque le projet de loi Grenelle 2 prévoit d'exclure les éoliennes en mer des dispositifs ZDE.
Le SER attend également une meilleure planification territoriale à l'instar de ce qui s'est fait dans plusieurs autres pays européens et là aussi les choses pourraient évoluer prochainement puisque le ministère de l'écologie a adressé, en mars dernier, une circulaire aux Préfets des régions côtières à savoir l'Aquitaine, la Bretagne, la Haute Normandie, la Provence-Alpes-Côtes-d'Azur et les Pays de la Loire. Les Préfets sont invités à entreprendre une démarche de concertation avec tous les acteurs concernés pour définir les zones préférentielles de développement de l'éolien en mer. ''L'objectif est de donner aux services instructeurs des demandes d'autorisation, un outil de développement équilibré entre les différents usages de la mer comme la navigation, la pêche, le nautisme, l'extraction de granulats marins'', explique le SER.
Un secteur en croissance en Europe
En attendant, dans les autres pays européens, les parcs éoliens offshore se développent. Fin 2008, 32 parcs éoliens en mer étaient en service dans dix pays : le Danemark, le Royaume-Uni, la Suède, les Pays-Bas, l'Irlande, l'Italie, l'Allemagne, la Finlande, la Norvège et la Belgique, cumulant une puissance installée de plus de 1.400 MW. Quatre projets sont également en construction pour une puissance de 1.500 MW. Le Royaume-Uni et l'Allemagne ne comptent pas en rester là puisque les deux pays ont annoncé des programmes de développement très ambitieux : 20.000 MW pour le Royaume-Uni en 2020 et 25.000 MW pour l'Allemagne en 2030.