La secrétaire d'État à l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, prévoit de publier fin août une circulaire qui fixera les critères d'implantation des nouveaux sites d'éoliennes. Cette circulaire devait plus particulièrement éclaircir la situation concernant les radars et la distance minimale à laquelle les éoliennes doivent s'en éloigner pour éviter toutes perturbations.
Cette question a notamment été relancée la semaine dernière après que Méteo France a déposé un veto pour un projet de ferme éolienne à Haraucourt en Meurthe-et-Moselle soit à proximité de son radar de Réchicourt-la-Petite, une commune voisine. Le problème se pose également avec les radars de la défense et est sujet à polémique dans d'autres pays d'Europe. Le ministère de la défense britannique par exemple oppose son veto à l'installation de parcs éoliens dans un rayon de 74 km autour des radars de la défense aérienne. Le seul pays qui impose une telle restriction est l'Allemagne, cependant le rayon de sécurité qui est imposé n'est que de 5 km.
Pour ne pas freiner le développent de l'énergie éolienne, le ministère du commerce et de l'industrie britannique a décidé de financer une étude pour mesurer les interactions existant entre les éoliennes et les systèmes radars. Cette étude menée par QinetiQ a démontré que les effets des éoliennes sur les radars pouvaient être atténués en redessinant les pales des éoliennes et en utilisant des alliages ayant des propriétés électromagnétiques. Des projets de développement sont en cours actuellement en Grande-Bretagne.