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EPR de Flamanville : la réparation des soudures coûtera 1,5 milliard d'euros

La facture de l'EPR de Flamanville s'alourdit de 1,5 milliard d'euros. Ce nouveau surcoût est lié à la réparation des soudures défectueuses du circuit secondaire du réacteur, dont huit difficiles d'accès, qui seront refaites à l'aide de robots.

Energie  |    |  P. Collet
EPR de Flamanville : la réparation des soudures coûtera 1,5 milliard d'euros

Le coût de construction de l'EPR de Flamanville (Manche) est réévalué à 12,4 milliards d'euros, soit une augmentation de 1,5 milliard d'euros par rapport à la précédente évaluation de juillet 2018, annonce EDF ce mercredi 9 octobre. Ce surcoût est dû aux travaux de réparation de certaines soudures du circuit secondaire, et en particulier des huit soudures des traversées d'enceinte. Ces soudures, particulièrement difficiles d'accès, seront réparées par robots, après que l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) aura totalement validé la méthode. « C'est un procédé innovant, mais pas de la R&D », précise Xavier Ursat, directeur exécutif en charge de l'ingénierie et des projets « nouveau nucléaire ».

Scénario de réparation des soudures
S'agissant du calendrier, EDF confirme prévoir une date de chargement du combustible pour la fin 2022, pour un fonctionnement à plein régime cinq à six mois après. En juillet, à l'occasion de la présentation des résultats financiers, l'entreprise avait déjà annoncé que la mise en service de l'EPR ne pouvait être envisagée avant fin 2022. Cette nouvelle échéance était en cohérence avec celle envisagée un mois plus tôt par Bernard Doroszczuk. Le président de l'ASN estimait que la réparation des soudures défectueuses reportait le démarrage de l'EPR à fin 2022, aux mieux. Ce nouveau report de la mise en service du réacteur correspond à un retard de trois ans par rapport au calendrier précédent. Les reports successifs portent à une décennie le retard accumulé sur le chantier.

Des opérations de grande précision

La décision a été prise hier en conseil d'administration : le scénario privilégié pour la reprise des huit soudures de traversées est l'utilisation de robots télé-opérés. « Le conseil d'administration n'a pas formellement étudié d'autres alternatives [à la réparation des soudures] », précise Xavier Ursat, expliquant que, compte tenu de l'avancement du chantier, la mise en service de l'EPR « tombait sous le sens ».

Les robots qui seront utilisés ont été « conçus pour mener des opérations de grande précision à l'intérieur des tuyauteries » explique l'entreprise, ajoutant que « cette technologie a été développée pour le parc en exploitation et doit être qualifiée pour la reprise des soudures de traversées ». Ce choix, indique Xavier Ursat, a été fait sur la base de trois critères : la maîtrise des risques industriels, la certitude d'atteindre la qualité de soudure requise et la maîtrise du planning. Au total, quatre robots différents seront utilisés pour chacune des étapes (voir vidéo).

“ La technologie qui sera utilisée a été développée pour le parc en exploitation et doit être qualifiée pour la reprise des soudures de traversées de l'EPR. ”
Aujourd'hui, la méthode de réparation doit encore être acceptée par l'ASN. Le robot chargé d'effectuer les nouvelles soudures est le plus délicat à valider, selon Xavier Ursat. Pour autant, EDF a bon espoir que l'autorité l'approuve à l'automne 2020. L'entreprise pourra alors débuter les travaux de reprise des soudures. En attendant, elle débute la réfection des 58 autres soudures défectueuses, plus faciles d'accès. Au total, 500 personnes sont mobilisées pour ces travaux, dont 80 soudeurs.

Si l'ASN ne validait pas le scénario d'EDF, l'entreprise devrait alors mettre en œuvre un second scénario, basé sur le retrait des quatre sections traversant la double enceinte du réacteur et leur remise à niveau dans les bâtiments auxiliaires. Le calendrier prendrait alors « probablement » un an de retard supplémentaire et la facture s'alourdirait encore de quelques 400 millions d'euros.

L'ASN a rejeté les scénarios privilégiés par EDF

Pour rappel, en 2018, EDF a signalé avoir constaté des écarts sur environ un tiers des soudures d'une portion du circuit secondaire classée « en exclusion de ruptures », c'est-à-dire une portion pour laquelle la rupture est considérée comme impossible. Rapidement, l'attention se porte sur huit soudures particulièrement difficiles d'accès : deux pour chacune des quatre traversées de l'enceinte de confinement. Une de ces soudures est défectueuse et les sept autres sont non conformes.

Initialement, l'entreprise privilégiait le maintien en l'état des huit soudures, voire une réparation après la mise en service du réacteur, à l'occasion de son premier arrêt. Les premières analyses des scénarios de réparation avaient fait apparaître un risque d'indisponibilité du réacteur sur une longue durée. Ce risque avait conforté EDF dans son choix de maintien en l'état ou de réparation après mise en service. La seconde option devait notamment permettre à l'entreprise de mieux évaluer les risques techniques associés à la réparation et de procéder à des entraînements. Parallèlement, dès fin février, les directions d'EDF et Framatome avaient décidé de rassembler les compétences nécessaires dans une structure ad hoc chargée d'« étudier en détails les risques associés au scenario de remise à niveau des soudures [et] lancer au plus tôt les approvisionnements nécessaires ».

Mais en juin dernier, l'ASN mettait un terme aux espoirs d'EDF. L'Autorité faisait de la réparation avant la mise en service du réacteur la « solution de référence ». En effet, « la rupture ne peut plus être considérée comme hautement improbable », expliquait l'ASN qui s'appuyait sur les avis de l'avis des experts du groupe permanent d'experts pour les équipements sous pression nucléaires (GPESPN) et de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). À l'époque, EDF avait accusé réception de la demande de l'Autorité et indiqué « se donner le temps d'analyser les conséquences de la décision de l'ASN ». L'entreprise devait alors faire « un point précis sur le planning et le coût du projet (…) dans les prochaines semaines ». C'est dorénavant chose faite.

Réactions20 réactions à cet article

Mais sur quelle planète vivent ceux qui gèrent cetet mascarade !? Dans la vraie vie si des soudures sont mal faites cela ne coute rien au client ni aux contribuables, le responsable du mauvais travail le refait à ses frais ... Ca les amuse donc tant que cela de faire payer les citoyens pour les erreurs de telel ou telle société ? A moins qu'ils aient des intérêtes personnels dans cette société ???

ASTERDI | 10 octobre 2019 à 09h25 Signaler un contenu inapproprié

10 ans de retard, des milliards de dépassement, qu'est-ce que c'est que ce foutoir?
Et si on cherchait les responsabilités (les vraies), les manigances, les éventuelles prévarications,si on désignait nommément ceux qui ont présidé à ce fiasco et qu'on les empêche de continuer à nuire...
Pas question: ce sont eux qui décident!!!

le neurone en vadrouille | 10 octobre 2019 à 10h46 Signaler un contenu inapproprié

Ah, si seulement on avait mis tout cet argent dans le développement des énergies renouvelables...

rico38 | 10 octobre 2019 à 16h17 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,

Juste une petite précision. Les soudures ne sont pas conformes parce que EDF n'a pas fourni à son sous-traitant le bon cahier des charges... Celui-ci n'a donc pas appliqué le procédé attendu.

Cordialement,

Philippe Collet Philippe Collet
10 octobre 2019 à 16h45
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@rico On met dans les éoliennes 9 miliards d'euros par an, soit deux fois le budget du CNRS, et soit 2/3 d'un EPR, pour produire des clopinettes. Qu'est ce qui est le plus important ? Dégrader notre commerce extérieur en achetant des moulins à vents inutiles pour des motifs essentiellement dogmatiques et électoralistes, ou essayer de remonter dans la compétition internationale en recherche où on a complètement décroché, entre autres dans les énergies ? La priorité, c'est de se débarrasser des hydrocarbures, pas de fragiliser une production électrique déjà quasiment décarbonée. Avec cette analyse, l'arrêt de Fessenheim est un non-sens total.
@Philppe Collet : votre réponse est excellente. Le problème n'est pas que ces soudures sont dangereuses (les spécialistes vous assureront que non), mais que les dossiers sont incorrects. Et c'est ce traitement purement administratif des problèmes qui est cause d'une bonne partie des retards et explosion des budgets.

dmg | 10 octobre 2019 à 18h38 Signaler un contenu inapproprié

question à Philippe Collet :
Si c'est EDF qui a fait la bourde, cette société étant largement privée aujourd'hui, pourquoi est ce que cette connerie n'est pas ne lui est pas directement facturée à elle et sur les dividendes de ses actionnaires ?
Lorsqu'un constructeur automobile fait un rappel de voitures, c'est sur ses propres deniers ... même si l'état est au capital !!

PIERRICK THERMICIEN | 11 octobre 2019 à 09h06 Signaler un contenu inapproprié

Cher dmg,

Je me suis mal exprimé. Mon message expliquait que le sous-traitant n'a fait qu'appliquer ce qu'EDF lui demandait de faire. Et les ordres donnés par EDF étaient mauvais.

Quant à la dangerosité, la vérité est que personne n'en sait rien. On attend un niveau de qualité irréprochable qui est garanti par le respect d'une méthode stricte. Comme la méthode n'a pas été appliquée (technique et matériaux de soudure) on ne peut donc rien dire. Au passage, le niveau de qualité attendu a été proposé par EDF (et non imposé par l'ASN).

"la confiance dans la qualité des [huit soudures] n'atteint pas le haut niveau attendu, ce qui remet en cause l'hypothèse de conception d'EDF basée sur une démarche d'exclusion de rupture", résume l'IRSN. Le groupe d'expert de l'ASN a donc jugépréférable de demander à EDF de les refaire.
Voir ici les détails : https://www.actu-environnement.com/ae/news/Soudures-EPR-EDF-reparation-reacteur-33285.php4

Cordialement,

Philippe Collet Philippe Collet
11 octobre 2019 à 10h00
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Cher Pierrick Thermicien,

Ce seront bien les actionnaires d'EDF qui supporteront le coût des travaux. L'entreprise n'a toutefois pas communiqué sur le financement (utiliser l'argent prévu pour d'autres investissements, emprunter, faire une augmentation de capital ?). Par ailleurs, l'Etat est encore actionnaire de l'entreprise à hauteur de 84%.

Cordialement,

Philippe Collet Philippe Collet
11 octobre 2019 à 11h11
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@Philippe collet. Qui de EdF ou du fabricant... Le problème est que ces soudures étaient en "exclusion de rupture". Ce qui signifie que leur rupture n'était formellement pas envisageable. Ce qui me semble pour le moins curieux... Vérifiées au moment de la fabrication, le surcoût aurait été minime (contrôle ultrasons par exemple), ainsi que le retard en cas de nécessité de reprise. Qui a avalisé ce choix sinon la sûreté de l'époque ? Pourquoi ne ressort-on ce dossier que maintenant, alors qu'il est si tard ? On retombe sur des problèmes administratifs...

dmg | 11 octobre 2019 à 13h12 Signaler un contenu inapproprié

Cher dmg.

Puisque le sujet vous intéresse, je vous invite à lire le rapport du GPESPN en lien dans l'article que je cite plus haut. Contrairement à ce que vous dites, "la sûreté de l'époque" (l'ASN ?) n'a rien validé. Pour cause, EDF n'a rien dit.

Petit rappel (tiré du rapport) :
- Les soudures ont été réalisées en atelier par Nordon-Ponticelli entre octobre 2012 et mars 2014.
- Un premier écart est constaté en octobre 2013, mais les travaux continuent.
- En juillet 2015, les tuyauteries sont installées sur l'EPR. "Le fabricant Framatome constate que les exigences spécifiques relatives à la démarche d’exclusion de rupture n’ont pas été retranscrites à son sous-traitant, et en informe EDF".
- EDF attend 18 mois pour prévenir l'ASN (EDF le fait "début 2017").

Quant au choix de l'exclusion de rupture, il a été fait par EDF. Cela évite l’installation de certains dispositifs de sûreté (tels que des systèmes anti-débattement).

Enfin, est-il possible d'atteindre la qualité de soudure requise ? Apparemment oui, puisqu'elle a été atteinte sur les réacteurs de 1.450 MW. C'est d'ailleurs pour cela qu'EDF l'a proposée à l'ASN et que celle-ci l'a acceptée.

Cordialement,

Philippe Collet | 11 octobre 2019 à 17h18 Signaler un contenu inapproprié

Plus le temps avance, plus ce chantier d'EPR s'apparente à un trou noir supermassif : il aspire à tout jamais tout ce qui gravite autour, même la lumière qu'EDF est censé nous devoir et bien plus !

Pégase | 14 octobre 2019 à 10h27 Signaler un contenu inapproprié

On va encore m'insulter mais j'ose tout de même. Précision préalable: je ne suis pas payé par EDF...
12 milliards, 4 fois plus que prévu : catastrophe ? Ce fiasco condamne plus l’ingénierie française que la technologie : les Chinois en ont construit 2 dans les délais et budgets prévus, qui marchent. Si on compare ces 12 milliards au coût des 6 champs d’éoliennes en mer qui démarrent en France, on voit que Flamanville, en dépit des flops, reste une excellente affaire.
La comparaison est compliquée par le fait que le coût – le coût prévu – de ces éoliennes en mer est un secret d’Etat. Dans les dizaines d’articles dithyrambiques qui en chantent les louanges, on cherche en vain une estimation du coût. Quand on aime, on ne compte pas. On peut tenter une estimation: l’Etat s’engage à acheter toute la production d’électricité de ces éoliennes (un marché garanti, de quoi faire baver tout chef d’entreprise), à un environ 140 €/MWh. Comme on connaît la puissance de ces éoliennes (3 GW), le nombre d’heures de fonctionnement/an (3200 h/an observé au Royaume-Uni, où il y a beaucoup d’éoliennes en mer, et plus de vent qu’en France), et la durée de vie de ces éoliennes (généreusement estimée à 25 ans), on peut calculer le montant qui va être empoché par les multinationales de l’éolien : environ 34 milliards. A vos calculettes, chers contribuables, avant de mettre à la poubelle les unités de production d'énergie de notre pays !
Excellente journée !

Albatros | 15 octobre 2019 à 09h11 Signaler un contenu inapproprié

Mais quelle bonne idée que celle de sortir la calculette ! Faisons de même avec le nucléaire new age qu'on va de toute évidence nous imposer. Sachant qu'un EPR français coûte minimum 8,9 milliards de plus que prévu (12,4 annoncés désormais moins 3,5 prévisionnels) et que le gouvernement en voudrait bien 6 de plus (voir à https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/14/nucleaire-comment-le-gouvernement-travaille-en-catimini-a-la-construction-de-six-nouveaux-epr_6015478_3234.html), nous pouvons tabler sur un dérapage de 62,3 milliards.
Certaines erreurs ne seront plus commises à chaque projet, on peut donc espérer "économiser" quelques milliards de ci de là mais je doute qu'on arrive à réduire la facture jusqu'à celle que vous calculez pour l'éolien. Facture nucléaire à laquelle il faut bien sûr ajouter celle, totalement floue et inconnue, de la gestion des déchets produits. Et je n'ose même pas évoquer celle encore plus inconnue (et pour cause !) d'un accident type Fukuschima ou Tchernobyl...
Même des spécialistes du nucléaire français se pincent face à ces entêtement et aveuglement inouïs du gouvernement (voir à https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/14/nucleaire-qui-va-payer-l-ardoise-de-ces-futurs-epr_6015508_3234.html). Comme de coutume avec cette industrie opaque, on ne va pas aller demander son avis au contribuable. Mais en revanche, l'Etat et EDF sauront à nouveau le rançonner.
Mon choix est donc clair : l'éolien plutôt que la folie nucléaire !!!

Pégase | 15 octobre 2019 à 18h53 Signaler un contenu inapproprié

@ Albatros

Le parc éolien en mer de Fécamp comportera 83 éoliennes pour une puissance totale installée de 498 MW.
Son coût est tout ce qu'il y a de plus transparent : 2 Mds € (http://parc-eolien-en-mer-de-fecamp.fr/faq/quel-est-le-cout-du-projet/).
En extrapolant à 3 GW, le montant est d'environ 12,0 Mds €. Un peu moins que l'EPR (mais le coût de ce dernier n'est pas arrêté, il augmente régulièrement suite à des analyses qui imposent de renforcer la sécurité notamment).
Le coût du parc éolien en mer intègre également le coût des études et du démantèlement à l’issue de la phase d’exploitation du projet. En est-il de même pour le coût de l'EPR ?

Philippe Charles | 16 octobre 2019 à 10h17 Signaler un contenu inapproprié

Juste un détail: les éoliennes , quand elles tombent en panne...elles tombent en panne. L'EPR, s'il tombe en panne, pour parler très simplement...les conséquences peuvent être bien pires que Fukushima et toute la Normandie est sous les vents dominants, qui peuvent d'ailleurs traverser la France pour aller se perdre dans le grand Est. Mais peut-être que ça ne "compte"pas de tuer tout le monde?

gaïa94 | 16 octobre 2019 à 19h16 Signaler un contenu inapproprié

@ Philippe Charles.
Ce parc de 500 MW installés et 2 G€ va en produire au mieux le tiers EN MOYENNE, soit 160 MW, soit 10 fois moins que l'EPR, pour a priori 20 ans versus 60 ans pour l'EPR. Le coût est donc au moins 5 fois plus élevé... Ce courant imprévisible va fragiliser la production de la région, qui a de grosses industries (aluminium), ce grâce aux centrales sur la côte : courant pas cher, sinon elles seraient délocalisées en Chine. C'est ça qu'on veut ? Et le tout pour ne pas améliorer notre bilan carbone. Combien de logements isolés avec 2 milliards d'euros ???

dmg | 17 octobre 2019 à 19h09 Signaler un contenu inapproprié

@ dmg : ça ne manque pas de sel, cette opposition que vous faites entre éolien et isolation de logements ! Parce que durant les années 60 à 80, afin de garantir le fonctionnement du parc électronucléaire français et sa rentabilité, EDF - avec la complicité de l'Etat - a survendu du convecteur "grille-pain" pour "chauffer" des logements sans isolation ou si peu. De même, la généralisation des lampadaires boules qu'on trouve encore un peu partout dans les lotissements en France, qui éclairent surtout le ciel et génèrent une pollution lumineuse intense, s'est faite concomitamment. Idem pour la débauche d'éclairage nocturne des bâtiments publics, monuments, châteaux, parcs urbains, etc. Car une centrale nucléaire se s'allumant et ne s'éteignant pas comme une lampe de chevet, le courant qu'elle produit également la nuit doit absolument être consommé !
En résumé, il est fort mal venu d'évoquer les économies d'énergies quand on défend l'industrie électronucléaire. Quant aux aspects financiers, combien de logements auraient pu être isolés avec les 9 milliards d'euros de dépassement budgétaire (à ce jour, attendons de voir la suite...) de l'EPR de Flamanville ?
Et toujours ce vieil argument du "si on ne le fait pas chez nous, c'est chez les chinois qu'on va délocaliser !" : parce que des industriels français ont attendu pour déjà massivement délocaliser en Chine ou ailleurs ? Quelle blague, dmg !

Pégase | 18 octobre 2019 à 09h39 Signaler un contenu inapproprié

De toutes façons, cet EPR ne sera jamais mis en service, pas la peine de vous prendre la tête, trop dangereux. Ce genre de production n'est plus à l'ordre du jour.

gaïa94 | 18 octobre 2019 à 11h54 Signaler un contenu inapproprié

Je lis toutes les réactions sur le forum, et les trouve admirables, dépositaires d'une part de vérité, contradictoires mais argumentées...
Rassurant pour notre démocratie -peut être même exemplaire.
Merci à vous.

le neurone en vadrouille | 18 octobre 2019 à 17h59 Signaler un contenu inapproprié

Je suis atterré par ces prétendus défauts de soudure qui retardent la mise en service de la centrale.Les moyens de controle mis en oeuvre :radios et ultrasons sont devenus si pointus qu'on fait apparaitre des défauts qu'on aurait jamais vus il y a 15 ou 20 ans ! Si on vérifie aujourd'hui les soudures des centrales en service on les stoppe toutes !!!! D'autre part tout métallurgiste sérieux sait très bien qu'un soudure ne peut jamais être parfaite pour des tas de raisons et en plus les imperfections existantes n'ont pas toutes les mêmes conséquences sur un risque de rupture :fissures débouchantes ,inclusions ,soufflures..... Pour chacune d'elles il y a des seuils d'acceptatabilité d'ailleurs variables suivant le référentiel adopté .Les praticiens savent aussi qu'une soudure réparée est souvent moins bonne que la soudure d'origine !!!Enfin il faut savoir qu'au moment du calcul des organes d'un ouvrage il est toujours pris un coefficient de sécurité de 3 à 5 pour absorber les imperfections de construction ,les fatigues et le vieillissement de l'ouvrage en service .Alors arretons de vouloir trouver tous les prétextes pour retarder ou empecher la mise en route.
Un vieil ing A&M et ingénieur soudeur.

Bob39 | 18 février 2022 à 17h39 Signaler un contenu inapproprié

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