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Actu-Environnement

L'EPR n'est pas si sûr en cas de panne électrique, selon Greenpeace

Risques  |    |  S. Fabrégat

Greenpeace a commandé un rapport au professeur Helmut Hirsch (1) sur la sûreté de l'EPR (2) à la lumière de Fukushima et sur les questions les plus critiques soulevées par cette catastrophe : perte d'alimentation électrique et refroidissement de la piscine. L'étude, publiée le 25 juillet, compare les normes de sûreté de l'EPR et du réacteur Konvoi, ''le prédécesseur direct de l'EPR''. ''Le principal enseignement de ce rapport est que les dispositifs de sécurité de l'EPR sont bien moins importants que ne le suggèrent le groupe Areva et ses soutiens'', analyse Greenpeace. ''Dans l'ensemble, pour les problèmes considérés ici, la norme de l'EPR est généralement plus faible ou au mieux égale à celle de la génération Konvoi II, qui est opérationnelle depuis plus de 20 ans'', note le rapport.

Perte d'alimentation électrique

L'EPR possède quatre groupes électrogènes de secours primaires et deux groupes électrogènes de secours secondaires (contre 4 pour Konvoi), ''mais ceux-ci ne permettent d'alimenter que quelques-uns des nombreux systèmes nécessaires pour garder le réacteur sous contrôle, note Greenpeace. Les mesures de sécurité reposent sur l'hypothèse que soit l'électricité fournie par le réseau électrique, soit les groupes électrogènes de secours primaires peuvent être rétablis dans un délai de 24 heures ; or, à Fukushima, la panne totale d'électricité a duré 11 jours !''. De plus, ces groupes de secours secondaires doivent être activés manuellement et ne peuvent supporter l'injection d'eau dans le circuit secondaire. Ainsi, en cas de panne du réseau d'alimentation électrique supérieure à 24 heures, l'EPR ne pourrait refroidir l'eau du réacteur en dessous de 100 °C et parvenir à un arrêt froid (arrêt stable et sûr) du réacteur.

En revanche, pour le refroidissement de la piscine de combustible usé, les normes de sûreté de l'EPR sont ''à peu près équivalentes'' à celles de Konvoi (trois trains de refroidissement). Dans l'EPR, la piscine est située dans un bâtiment séparé et le système doit travailler de manière autonome notamment pour le refroidissement. ''Cela pourrait être considéré comme un avantage, car cette situation rend la propagation d'une panne entre le refroidissement du cœur et de la piscine de combustible impossible'', note le rapport.

La perte de source froide ultime n'a pas été considéré dans cette étude puisque, selon le rapport de conception de base de l'EPR, elle est moins critique que l'échec de la perte de sources électriques.

1. Expert autrichien du nucléaire auprès des gouvernements allemand et autrichien et membre du groupe d'experts de l'Agence de l'énergie nucléaire de l'OCDE2. Consulter le rapport (en anglais)
http://www.greenpeace.org/france/PageFiles/266521/EPR_Report_Greenpeace.fr.pdf

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