Chaque année, plusieurs tonnes de sable sont déplacées pour reconstituer des plages fortement affectées par l'érosion au cours de l'hiver. Suite à l'hiver 2013-2014, le Bureau de recherches géologiques et minière (BRGM) et l'Office national des forêts (ONF) constataient, par exemple, un recul du trait de la côte sableuse en Aquitaine de 20 m.
Plus globalement, 27 % de l'ensemble du littoral français subit une érosion côtière, soit 46 % des plages de sable ou à galets, et 23 % des côtes rocheuses, rappelle le BRGM. Or les littoraux attirent toujours plus d'habitants. Ainsi, on a enregistré une augmentation de quatorze habitants par km² dans les communes littorales entre 1999 et 2010. Et le bord de mer reste, sans surprise, la première destination touristique.
Une situation qui questionne sur l'aménagement du littoral. Les effets de cette érosion seront-ils durables ? Quelle est la résilience du littoral ? Quels seront les impacts liés à la hausse du niveau des océans ? Quelle stratégie de gestion du trait de côte adopter ?
Suite au lancement d'un appel à projets pour une expérimentation de la relocalisation des activités et des biens situés dans des zones à haut risque, cinq collectivités locales de métropole et d'Outre-mer ont été retenues. Le site de Vias (Hérault) est l'une de ces expérimentations. Il porte un projet de recomposition spatiale et de valorisation du littoral sur un site occupé par de l'habitat, en majorité précaire, et des campings. L'objectif ? Reconstituer le cordon dunaire, élément naturel capable de stabiliser la côte.
