Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Espèces envahissantes : l'Inrae propose un outil aux gestionnaires de milieux aquatiques

Biodiversité  |    |  L. Radisson

Quels critères les gestionnaires d'espaces naturels doivent-ils prendre en compte pour contrôler les espèces envahissantes dans les milieux aquatiques ? Des chercheurs de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae) apporte une réponse en proposant un nouvel outil basé sur des travaux de recherche publiés dans la revue Science of The Total Environment (1) .

« L'évaluation des moyens financiers à affecter au traitement des zones envahies nécessite la mise en place d'une règle de décision basée sur un critère coût-bénéfice, débouchant sur une mise en priorité des zones et/ou espèces à traiter », explique l'Inrae. L'institut de recherche a étudié la jussie, une plante aquatique envahissante, présente dans le parc naturel régional de Brière (Loire-Atlantique) depuis les années 1990. Les chercheurs ont mis au point de nouvelles techniques d'évaluation des dommages et étudié l'optimisation de la répartition spatiale des efforts de contrôle de la plante en comparant les coûts des différents modes de traitement des zones envahies et en évaluant les dommages évités grâce aux opérations de contrôle.

« Résultats ? Pour des budgets annuels inférieurs à 120 000 €, il est pertinent d'investir la totalité du budget sur une seule zone envahie du parc. Un résultat contre-intuitif au vue de la pratique actuelle visant à favoriser des traitements moins poussés sur l'ensemble des zones », explique l'institut de recherche. Celui-ci montre aussi que les budgets alloués par le parc de Brière à la jussie (compris entre 117 000 et 123 0000 €/an) devraient être au moins quadruplés compte tenu des bénéfices obtenus, liés au maintien d'activités récréatives, à la pêche, à l'élevage et à la circulation sur les canaux. « Cette recherche se poursuit actuellement en collaboration avec les gestionnaires du parc naturel régional, dans le but de développer un outil opérationnel d'aide à la décision basé sur des données actualisées d'invasion et de chantiers de contrôle », précise l'établissement public.

1. Consulter l'étude scientifique
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0048969723012913?via%3Dihub

Réactions1 réaction à cet article

Et dire que chaque année voit arriver en jardineries son lot de nouvelles plantes exotiques à commercialiser, dont certaines seront les envahissantes de demain !
Une mesure de bon sens et préventive serait d'interdire ces nouveaux "produits".
Le journal municipal de ma commune a beau jeu de communiquer des recommandations pour éviter de planter des espèces envahissantes (Buddleia, Renouée du Japon, bambous, Sumac hérissé, Herbe de la Pampa, etc.), tant que le commerce des espèces végétales (et animales) ne sera pas efficacement contrôlé, les collectivités et les particuliers seront confrontés à ce type de grosses dépenses évitables et à ces catastrophes écologiques.

Pégase | 12 avril 2023 à 21h55 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question au journaliste Laurent Radisson

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires

Partager

Votre conseil juridique en matière de biodiversité et d'espèces protégées Cabinet Valentin Renoux - Avocat