La Commission européenne a publié le 13 juillet une première liste de trente-sept espèces exotiques envahissantes végétales et animales, pointées pour leurs impacts sur la biodiversité et leurs dommages économiques en Europe.
Conformément au règlement européen, entré en vigueur le 1er janvier 2015, visant à prévenir leur propagation, ces 37 espèces recensées - dont 27 seraient présentes en France - ne pourront plus être mises sur le marché, ni conservées, transportées, libérées dans l'environnement ou reproduites. Parmi ces espèces, figurent le frelon asiatique, la jacinthe d'eau, l'écureuil gris, l'écureuil à ventre rouge, la jussie à grandes fleurs, la jussie rampante, la berce de Perse, le crabe chinois. Figurent également la grenouille-taureau, le raton laveur, le ragondin, l'écrevisse américaine ou la corneille de l'Inde.
Les Etats membres ont l'obligation de prendre des mesures permettant "la détection précoce et l'éradication rapide" de ces 37 espèces au début de leur invasion. Les pays doivent mettre en place un système de surveillance et des mesures de gestion des espèces installées, dans un délai de 18 mois à compter de cette liste, selon le règlement. Les vendeurs disposent de deux ans pour écouler leurs stocks. Ces derniers doivent s'assurer que les espèces visées ne puissent pas se reproduire.
Cette liste (qui n'inclut pas l'ambroisie à feuilles d'armoise notamment) sera mise à jour. Elle doit être réexaminée au minimum tous les six ans par la Commission, prévoit le règlement.
Selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), plus de 1.500 espèces exotiques engendrent des impacts négatifs en Europe. Leur coût pour l'UE est estimé à au moins 12 milliards d'euros par an (soins de santé, dégâts des infrastructures, pertes de récoltes agricoles…), selon la Commission européenne.