Les espèces protégées résistent mieux aux changements climatiques. C'est ce qu'il ressort d'une étude sur les oiseaux d'eau du bassin méditerranéen, menée par des chercheurs de la Tour du Valat et du Centre d'écologie et des sciences de la conservation (CESCO – Muséum national d'Histoire naturelle / Sorbonne Université / CNRS). Les espèces protégées s'adapteraient mieux aux évolutions climatiques et auraient moins tendance à se déplacer vers les pôles. En Méditerranée, le Grand cormoran a ainsi vu sa population augmenter de 400% en vingt ans, alors que sa population était réduite à quelques individus auparavant.
"Les populations d'oiseaux d'eau hivernants ont été analysées pour 145 espèces de 22 pays méditerranéens, grâce aux données collectées dans le cadre de suivis participatifs. Les résultats montrent que les communautés d'oiseaux s'ajustent plus facilement à l'augmentation des températures dans les pays où la Convention de Berne est ratifiée, et d'autant mieux si la directive Oiseaux y est également strictement appliquée", indique le Muséum national d'Histoire naturelle.
