Avec ses 8 à 20 milliards d'euros de bénéfices par an, le trafic d'espèces sauvages est la quatrième activité illicite la plus lucrative après le trafic de drogues, la traite d'êtres humains et le commerce des armes. De grands animaux emblématiques comme le rhinocéros, l'éléphant ou encore les grands singes sont concernés, ce qui n'est pas sans impact sur la survie de ces espèces.
L'Union européenne est à la fois une région de destination, de transit et d'origine. La Commission européenne a décidé de renforcer la lutte avec un plan d'actions. Présenté en février 2016, ce plan va être analysé par le Parlement européen en novembre 2016 et devra être mis en œuvre d'ici à 2020. Ce plan poursuit trois grands objectifs : la prévention du trafic et la lutte contre ses causes profondes, le renforcement et la mise en œuvre des règles existantes, et la coopération entre pays d'origine, de destination et de transit.
La députée libérale britannique Catherine Bearder est en charge du dossier au Parlement européen. Selon elle, "les Etats membres doivent se partager les responsabilités afin de relever ce défi et de lutter contre cette forme de criminalité organisée et destructrice qui déstabilise de nombreuses régions dans le monde".
Le texte sera débattu et voté par l'ensemble des députés réunis en session plénière le 23 novembre.