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L'essor des TMB, une gageure


Avec les TMB, la filière de compostage des ordures ménagères se maintient, voire vise une valorisation énergétique. Ce qui n'est pas sans présenter un risque certain pour les collectivités, voire pour les exploitants.

Décryptage  |  Déchets  |    |  C. Saïsset
L'essor des TMB, une gageure


Avec les TMB, la filière de compostage des ordures ménagères se maintient, voire vise une valorisation énergétique. Ce qui n'est pas sans présenter un risque certain pour les collectivités, voire pour les exploitants.

D'ici la fin du mois, l'incinérateur de Fos-Sur-Mer devrait avoir recouvré sa capacité, a indiqué le 18 décembre l'exploitant EveRé (groupe Urbaser). Quant aux centres de tri primaire et secondaire et l'unité de compostage détruits par l'incendie du 2 novembre, ils seraient reconstruits d'ici 18 à 24 mois pour un coût estimé à 60 M€ par les assurances.

Un traitement ou pré-traitement d'OMR

Les tris primaire et secondaire appartiennent à l'unité de valorisation organique adossée depuis peu à l'unité de valorisation énergétique (l'incinérateur). Ils visent à tamiser les Ordures Ménagères Résiduelles (OMR) entrantes pour retenir dans la chaîne de traitement la seule fraction granulométrique fine, considérée comme riche en Matière Organique Non Synthétique (MONS).

Le tri primaire se compose d'un trommel (crible rotatif) et d'une roue à courants de Foucault pour extraire la fraction métallique à valeur commerciale. Le tri secondaire, où l'incendie s'est déclaré, comporte en série un trommel, un tri balistique et une table vibrante. Un procédé de compostage accéléré, épargné par l'incendie, sépare les tris primaire et secondaire. Nous sommes en présence d'un TMB.

Ces "Tri Mécano Biologique" selon le sens commun, sont des installations de "Traitement Mécano Biologique" des OMR qui relèvent de la nomenclature des installations de traitement biologique des déchets non dangereux. La profession parle même de pré-TMB étant donné qu'il s'agit, comme les centres de tri, d'installations de traitement intermédiaire des OMR. Elles produisent des refus dont le haut pouvoir calorifique (plastiques, textiles) permet d'envisager une valorisation en Combustible Solide de Récupération (CSR) ; alternative à l'incinération ou à la mise en décharge, en Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux (ISDND).

Un processus de compostage accéléré

Dans le TMB de Fos-Sur-Mer, le procédé de dégradation aérobie accélérée de la Fraction fermentescible des ordures ménagères résiduelles (FFOMr) est un bioréacteur stabilisateur. Ce tube à rotation lente en acier d'environ 5 m de diamètre sur 50 m de long est équipé à l'avant de couteaux pour dilacérer les sacs poubelles et tout du long d'hélices favorisant le déplacement des OMR. Celles-ci le parcourent d'un bout à l'autre en quelques jours, dans une atmosphère aérée et humide afin d'accélérer le processus vivant de dégradation aérobie de la FFOM et la séparation des autres composants. L'humidification s'opère avec les liquides produits par la dégradation de la matière organique (lixiviats) récupérés en bout de chaîne de traitement. À ce niveau, le processus de compostage accéléré reprend dans des tunnels en béton semi-fermés avec lances d'arrosage au plafond et insufflation d'air. Et pour finir, le compost mature plusieurs semaines dans des casiers en béton ouverts.

Le SMED des Alpes-Maritimes dispose d'un TMB basé sur un procédé alternatif : le "BIOMAX-GTM" de la société italienne SCT. Dans un bassin de plus de 90 m de long et plusieurs dizaines de mètres de large, MONS et déchets verts mélangés sont disposés en andains, malaxés par un pont-roulant automatisé soutenant des vis sans fin, aérés et arrosés par les lixiviats.

Des unités de traitement qui s'apprivoisent

Dans un contexte d'opposition aux incinérateurs et de politique européenne limitant l'enfouissement de la FFOM, les TMB suscitent l'engouement des collectivités en recherche de solutions de gestion des OM. Selon l'Ademe qui porte un avis critique (1) et ne subventionne pas les TMB, d'ici à 2016 la France comptera 97 TMB recevant 5,8 Mt/an d'OMR, dont 76 (78%) produisant du compost et traitant 4,2 Mt/an d'OMR (72%).

D'ici peu, un fascicule dédié aux TMB sera introduit au Cahier des Clauses Techniques Générales (CCTG) applicables aux marchés publics ; une mine pour les collectivités maîtres d'ouvrage. En attendant, elles se débrouillent pour élaborer le cahier des charges (dimensionnement, équipements nécessaires, etc.) et les indicateurs de performances (déchets entrants, taux de diversion (2) , bilan matière, etc.) de leurs TMB en projet ; avec le souci de respecter les prescriptions de l'arrêté ministériel du 22 avril 2008 (3) .

Dans un contexte de variation des déchets entrants – mais estimés à un instant t selon la Modecom (4) –, l'exploitation de ces installations basées sur un processus vivant s'apprivoise. Sans quoi, les conditions de travail s'avèrent préoccupantes (poussières dues au tamisage, fortes concentrations d'ammoniac), les riverains se plaignent (odeurs, mouches) et les performances ne sont pas atteintes. Des refus trop importants et trop humides mis en décharge augmentent la TGAP ; encore chargés de matière organique, ils présentent un risque d'incendie des ISDND. Une fraction métallique contenant trop d'impuretés est invendable. L'excès de lixiviats implique stockage et traitement, et non conformité à l'arrêté préfectoral d'exploitation lorsqu'il stipule un bilan hydrique nul. Un compost non normé ou pas assez mûr pour être épandu retourne dans le process du TMB ou rejoint les refus.

"Il faut bien reconnaître que si certaines usines fonctionnent bien, il est trop fréquent de devoir réaliser des travaux supplémentaires pour atteindre les objectifs initiaux dans les deux à trois ans suivant la mise en service industrielle (MSI)", commente Philippe Thauvin, du Service prévention et gestion des déchets de l'Ademe. En témoigne le Sytrad d'Ardèche Drôme. Après avoir notifié le marché public en 2005, il voit enfin la perspective d'une mise en service en bonne et due forme pour ses trois TMB. Cela lui en aura coûté 48 M€ versés au premier constructeur, le groupement Urbaser/Valorga/S'Pace, et 13,7 M€ au second maître d'oeuvre, le groupement Coteba-Enerpole. Pour ses 351 communes membres et leurs 533.615 administrés, la facture est de 129,21 € TTC la tonne d'OMR (TMB et stockage en ISDND).

Le TMB-méthanisation

Tel que présenté fin juin au colloque de l'Ademe Prévention & Gestion des déchets dans les territoires, le fascicule TMB du CCTG fait référence à un élément récurrent : le  "tube de pré-fermentation". Il s'agit du bioréacteur stabilisateur, à ne pas traduire par l'acronyme « BRS® » qui désigne le modèle breveté en France par Vinci Environnement.

En réalité, cet équipement ne préfigure un véritable processus de fermentation que lorsque la chaîne de traitement est équipée de digesteurs, c'est-à-dire dans le cas des TMB-méthanisation.

Le premier TMB-méthanisation de grande capacité construit en France (170.000 t/an d'OMR) a défrayé la chronique. Après une MSI en 2007, la cinquantaine d'essais de performance menés sous la responsabilité du constructeur (le groupement VINCI Environnement/SOGEA Sud/AT&E) n'a pas permis à la Communauté d'agglomération de Montpellier (CAM) de réceptionner l'installation Amétyst. Il y a trois ans, un incendie en aval des digesteurs a réduit le fonctionnement de l'usine à 65% de ses capacités. Divers aménagements ont été opérés : mise en œuvre d'un système de captation et de traitement de l'air vicié sur l'ensemble du site, traitement insecticide préventif pour rompre le cycle de vie des mouches, etc. La Cour des Comptes Régionale s'en est mêlée et a évalué le coût de construction à 87,9 M€, contre 57 M€ au départ.

Aujourd'hui Amétyst fonctionne bien, souligne son exploitant, Sita Méditerranée. En 2012, elle a produit 18.675 MWh d'électricité et 2.911 MWh de chaleur. Mais elle n'est plus conforme au cahier des charges initial. Après audit technico-financier, la CAM a décidé de rompre le contrat de délégation de service public qui le liait à Sita jusqu'en 2020, moyennant 1,7 M€ de compensation.

Et un incendie en aval des digesteurs ravage à son tour le TMB-méthanisation d'EveRé... Si la filière des TMB se porte bien en France, elle est source de bien des déconvenues ; ce dont la justice se mêle.

1. Téléchargez l'avis de l'Ademe.
http://news-20314-ademe_avis_TMB_08mars2012.pdf
2. Le taux de diversion désigne les quantités de matières détournées de l'élimination, c'est à dire valorisées, chaque année, comparées à la quantité totale de déchets générés annuellement.
3. Arrêté ministériel du 22 avril 2008 fixant les règles techniques auxquelles doivent satisfaire les installations de compostage soumises à autorisation4. La Méthode de caractérisation nationale des ordures ménagères ou MODECOM™ a été appliquée en 2007 sur 100 collectivités tirées au sort. La campagne de mesures a porté sur l'analyse de près de 900 échantillons de déchets (ordures ménagères résiduelles, collectes sélectives et déchèteries) triés en 13 catégories et 39 sous catégories. 3 600 analyses physico-chimiques ont été réalisées.


Réactions28 réactions à cet article

Le rôle principal du TMB est de séparer la fraction fermentescible des OMR puis de trier les recyclables. Sachant que lors de sa production dans les ménages la fraction fermentescible humide (qui en fait contient toute l'eau de la poubelle domestique) représente plus de 50 % du poids total des déchets ménagers, il serait plus rationnel de séparer à domicile cette fraction la plus lourde. Cette façon de faire a l'énorme avantage de produire des recyclables plus secs donc plus facile à trier et à valoriser. Mais il semble que l'inconvénient majeur de cette façon de procéder est son faible coût d'investissement, ce qui ne flatte pas l'égo des décideurs publics qui continuent à croire que leur réputation est liée aux coûts de leurs investissements !

Maurice | 24 décembre 2013 à 08h58 Signaler un contenu inapproprié

Les usines TMB sont des aberrations, car elles produisent un compost de qualité inacceptable et non conforme pour l'utilisation agricole. La seule solution est de procéder à la collecte sélective des déchets fermentescibles des ordures ménagères, avec traitement par méthanisation (et récupération des gaz, et production d'un bon compost). Le TMB sur ordures résiduelles n'a pas d'avenir.
Cela a un coût cependant : celui de la collecte sélective.
Difficile de comprendre pourquoi tant de collectivités se sont laissées prendre en investissant dans ce procédé sans avenir.
Je ne vois pas l'avantage pour les exploitants qui ont préconisé ce procédé. Seuls les fabricants sont gagnants dans la poursuite de ce procédé.

Jean-Louis | 24 décembre 2013 à 09h45 Signaler un contenu inapproprié

TMB = Illusion, mais travail mal fait ! un leurre !

Une émission Envoyé Spécial sur Fr2 récente a permis d'apprécier le leurre que constituent les TMB: l'illusion d'un traitement adéquat des OM avec valorisation des déchets fermentescibles en compost ou méthanisation, MAIS....
FAUX sur les 2 plans: que ce soit le COMPOST ou le DIGESTAT, ils sont IMPROPRES à être utilisés en agriculture car tellement truffés de morceaux de plastiques, morceaux métalliques, donc NON-CONFORMEs!
Il faut effectivement mettre en place TRI à la SOURCE, càd au niveau des habitants, des déchets ménagers, déchets fermentescibles à mettre dans un container ad hoc, avec les déchets verts de jardins, etc... et collecté à la source puis transféré dans un Centre de Compostage ou Centre de Méthanisation.
Un tri mécanique tel dans les TMB est une FAUSSE-APPROCHE !
A revoir !
A+
Joyeuses Fêtes & Bonne Année !
Salutations
Guydegif(91&68)

Guydegif(91) | 24 décembre 2013 à 10h59 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour(?),

Le comble de cette gestion,c'est qu'aucun élu qui n'est jamais qu'un administrateur-délégué (plus pour longtemps pour un grand nombre vu leur incompétence en matière de bonne gouvernance et de gestion publique),n'investirait en hypothéquant leur propre bien d'ailleurs,dans la mesure ou à la base tout avant-projet de ce genre est déjà vicié sur le papier......mais avec l'argent des administrés-usagers-contribuables,dont beaucoup se désintéressent du sujet pour le moment (jusqu'aux prochains scandales peut être ????)les chers élus font preuves d'une grande compétence en la matière et dans ce domaine entre autres comme l'on dit:l'argent n'a pas d'odeur!

Vanmeulebroucke Guy | 24 décembre 2013 à 11h15 Signaler un contenu inapproprié

Félicitations aux 4 premiers commentateurs. Tout ce qui est dit dans l'article est déjà archi-connu mais tout ce qui n'y est pas dit, c'est le plus intéressant; En dehors d'un compost qui ne vaut rien, comme l'expriment les commentaires, il serait bon de chiffrer la quantité d"énergie en équivalents KW-heure gaspillée pour aucun résultat tangible par toutes les opérations répertoriées. Rien que le déchiqueteur de plastiques , certes impressionnant en image, relève de l'aberration totale et inutile. Le plastique a une valeur énergétique mais le retrouver, même d"échiqueté dans le compost monte àquel point on dérive dans le nonsense comme disent les Anglais. . Enfin , la France se réveillera un jour et fera à son tour un vrai tri entre les idées intelligentes et les fumisteries de charlatans. Paul Chérel

ChérelPaul | 24 décembre 2013 à 15h54 Signaler un contenu inapproprié

ATTENTION !
Il semble qu'il y ait au moins deux internautes qui ont pour pseudo « Maurice » (Est-ce voulu ?), je vais donc ajouter - Romainville - au mien en souhaitant que cela suffise à me distinguer.

Demander la séparation – à domicile – des déchets ménagers, est manifestement de la méconnaissance en ce qui concerne la place occupée des poubelles, il y en a déjà au moins 3, où mettre l'autre ou les autres ? Les laisser sur le trottoir comme c'est déjà le cas ?
Cet article nous démontre très bien ce à quoi nous nous exposons avec la construction et la mise en service de ses usines de fabrication de compost par traitement des déchets, le produit fini n'est pas compatible avec l'agriculture ! Qu'elle soit bio ou pas, il reste des résidus incompatibles avec la culture.
Je vais faire connaître cet article sur mon blogue pour que les habitants de Romainville et de la Seine-Saint-Denis connaissent les aboutissants des usines que les élus ont souhaité pour certains (sans connaître le process de ce qu'elle a dit) laissé construire pour d'autres comme au Blanc-Mesnil. (n’est-ce pas Guy ?)

Maurice (Romainville) | 25 décembre 2013 à 08h30 Signaler un contenu inapproprié

Pour résonner sur ce sujet, il faut se demander ce que l'on veut et étudier les exemples existant.

L’exemple : l'Allemagne (notamment) qui est toujours en avance sur ce sujet, interdit la valorisation organique du compost issu de TMB, à cause de ses teneurs en "polluant", notamment en plastiques trop importantes. Elle a développé le stri sélectif.

Le souhait : valoriser les OMR et diminuer la part de déchets. Pour cela les voies sont connues et reconnues :
- L’éco-conception : essentiel, mais difficile dans un contexte de concurrence international sur le tarif des produits. Et règlementairement très fastidieux si l’état veut s’en mêler.
- Le recyclage : il faut bien entendu le valoriser en sensibilisant les citoyens et en mettant à leur disposition les moyens de le faire (points de collecte nombreux et adéquats) ;
- Traitement : une partie très onéreuse, qui touche aux sensibilités et idées idéologiques. Personnellement (et c’est le cas de l’Allemagne), je préfère que les déchets qui restent une fois l’éco-conception et le tri effectué, soient traités par incinération que simplement et lâchement enfoui en décharge. Ces avantages :
_ valorisation énergétique des matières organiques (synthétique ou non) ;
_ récupération des métaux dans le mâchefer ;
_ valorisation des mâchefers si la qualité le permet ;
_ diminution de 75% du volume de déchets à enfouir en décharge (sans problème d’odeurs...).

Les TMB sont des procédés très onéreux pour un intérêt non évident.

i | 25 décembre 2013 à 12h18 Signaler un contenu inapproprié

La difficulté quand on demande de trier est que dans la plupart des cas il est IMPOSSIBLE d'obtenir que ce soit bien fait par tous le monde et on sait que ce NE sera PAs fait par certains. Résultat il faut tout faire comme si personne n'avait trié. C'est bien LA qu'est le principal problème, je crois que ceux qui ne font pas le tri n'imaginent pas cette conséquence, d'ailleurs pensent-ils vraiment....
Je travaille dans un centre de tri et regroupement et je constate cela depuis toujours.
Donc si on souhaite trier les déchets il ne faut le faire que pour ce qui est facilement mécanisable (extraire les métaux sensibles au magnétisme) et incinérer le reste. L'incinération est la seule solution qui réduise la quantité de déchets et surtout qui permet de s'affranchir des difficultés du traitement biologique: qu'il y ait des pesticides, des biocides des médicaments et tout ce qu'on veut de mal biodégradable ce sera détruit. L'autre chose étant que le nombre (= la variété) molécules au départ peut être quelconque en fin de traitement on sait précisément ce qu'il y aura. On peut donc prendre les dispositions nécessaires de traitement. Les dioxines et benzofurane chlorés sont souvent évoqués et servent de "chiffon rouge" pour dénoncer l'incinération mais c'est oublier qu'il existe (depuis des années) des solutions efficaces (filtres en Gore-Tex brévetés). Les résidus d'incinération prennent beaucoup moins de place que les déchets d'origine et ils ne polluent pas comme eux.

ami9327 | 26 décembre 2013 à 10h39 Signaler un contenu inapproprié

Les élus qui n'ont pas pu installer d'incinérateur ont été abusé par les promesses de gestion des déchets par les usines de TMB ( coûts très élevé et performances non au rendez vous...voir article )...Que propose t on aux mêmes élus de brûler les "combustibles solides de récupération "
Et nous voilà revenu à la case "incinérateur" on aura donc la totale sous prétexte falacieux d'énergie renouvelable" ( dixit les assises des déchets 2013 à Nantes Ou ...on n'a plus parlé de TMB ( c'étai surement acquis) mais des CSR...dons mettez vous cela dans le crâne : c'est super : TMB+ incinération des plastiques!!!!Nul

dada | 30 décembre 2013 à 14h25 Signaler un contenu inapproprié

Je suis bien d'accord avec Guydegif(91) et avec Maurice. Les TMB posent deux problèmes majeurs.
Le premier problèmes concerne la réutilisation du compost issu des TMB dans l'agriculture. Au fur et à mesure des épandages de ce compost la terre se gorge doucement de matières non biodégradable (plastiques, ferrailles, rebus,...) et perd doucement ses qualités agronomiques. Surtout qu'en bout de chaine, la bioconcentration aura fait son travail grâce à la fée nature et c'est NOUS qui mangerons toutes ces saloperies.

Deuxième problèmes le manque d'analyse coût/avantages par les pouvoir publics de ce genre d'aménagement. Dans une période où les deniers publiques doivent être alloués de manière efficace, il y a avec les TMB un bonexemple du gaspillage de l'argent public.

Il faut plus de lanceurs d'alerte sur cette technique ignoble !

Ben-J | 31 décembre 2013 à 14h32 Signaler un contenu inapproprié

Voilà le deuxième article anti-TMB de Mme Saïsset en moins de deux mois. Et ceci sans qu'aucune actualité le justifie (si ce n'est l'incendie de Fos-sur-Mer, mais qui ne semble pas intrinsèquement lié au fait qu'il s'agisse d'une usine de TMB). Nous avons donc affaire à un article prétexte dont la seule justification semble d'en remettre une couche contre le TMB, avec des arguments par ailleurs assez orientés.
Actu-Environnement est-il devenu la tête de pont des opposants au TMB ? Mme Saïsset est-elle sponsorisée par le CNIID ? Ou confond-elle ses positions personnelles avec son devoir d'informer ?

Toto | 03 janvier 2014 à 15h09 Signaler un contenu inapproprié

Le Tri mécanobiologique est un process industriel qui prétend résoudre la quadrature du cercle : séparer ce qui a été mélangé à la source et a commencé à co-fermenter : les Matières organiques non-synthétiques ou FFOM (fraction fermentescible des ordures ménagères) et les matières organiques synthètiques. Comme vouloir séparer les composants d'une omelette après avoir battu les oeufs !
Le problème des différentes poubelles n'en est pas un. Deux poubelles suffisent ici à Montpellier dans un petit immeuble collectif. Ici, à Montpellier, SITA (exploitant l'usine à travers Novergie) a modifié un processus à deux lignes en un seul processus de TMB mis au point laboriseusement par VINCI.
Demandez aux riverains d'une usine de TMB installée à 70 d'une habitation et de commerces ce qu'ils pensent d'une usine de TMB et aux riverains d'un exutoire (Castries, carrière GSM) ce qu'ils pensent des digestats enfouis qui continuent à méthaniser et à PUER !
Il faut privilègier le Tri à la source et le recyclage des matières organiques synthétiques. On obtient ZERO DECHET ULTIME = ZDU. Mme Saïsset, bravo, continuez !

Raymond_Gimilio, ODAM | 07 janvier 2014 à 09h03 Signaler un contenu inapproprié

S'il y a des légumes dans l'omelette, vous récupèrerez des morceaux enrobés d'oeuf, pas vos légumes que vous devrez laver ! Il en va de même pour les solides contenus dans les OMR (ordures ménagères résiduellles) mélangées à la FFOM ou le tout-venant non-trié à la source (poubelle dite grise à Montpellier). Les plastiques (matières organiques synthètiques non-fermentescibles) sont rendus inutilisables par le contact et la co-fermentation avec la FFOM.

Raymond_Gimilio, ODAM | 07 janvier 2014 à 10h08 Signaler un contenu inapproprié

@Raymond_Gimilio, ODAM : des plastiques non fermentescibles qui co-fermentent avec la FFOM ? Voilà une info intéressante…

N'importe quoi | 07 janvier 2014 à 10h23 Signaler un contenu inapproprié

@Raymond_Gimilio, ODAM : et quand vous triez vos bouteilles en plastique et qu'il y reste un fond de lait, de jus de fruit, de béchamel, ça ne fermente pas ? Les plastiques ainsi triés ne doivent pas être lavés (en usine) pour être recyclés ?
Ce forum est un haut lieu de la bonne foi et de l'hyper-compétence…

N'importe quoi | 07 janvier 2014 à 10h31 Signaler un contenu inapproprié

Non, le tri à la source n'est pas n'importe quoi ! Il y a en France des villages, des villes, où des déchetteries spécialisées recueillent vos bouteilles plastiques à part, évitant de les faire "mijoter" dans vos poubelles avec les restes de repas, les épluchures de légumes, les piles jetées à tort dans les OMR. Il y aura toujours un peu de déchets souillés, chez moi nous lavons rapidement les bouteilles de lait et nous rinçons les fonds de mayonnaise.
Sur ma compétence, je suis docteur en biologie, Ingénieur de recherches retraité du CNRS et ancien chargé de mission au Ministère de l'Environnement, titualire de la médaille de chevalier du Mérité agricole (juillet 2013).
A Montpellier, un bon projet n'aurait jamais dû être implanté en zone urbaine et à été dévoyé ! La gazette des communes du 23 sptembre 2013 nous a révélé que le résultat du tri citoyen à la source était réincorporé dans l'usine aux "OMR-tout venant non-trié" pour en "améliorer" la fermentation en méthaniseur, rendant inuliles les efforts citoyens !
Les usines de TMB sont INUTILES et DANGEREUSES ! Nous en avons les preuves ! L'implantation d'un TMB révéle un manque de courage politique des élus locaux à mettre en place la seule filière alernative possible ZDU.

Raymond_Gimilio, ODAM | 07 janvier 2014 à 12h29 Signaler un contenu inapproprié

@Raymond_Gimilio :
Si vous étiez un peu renseigné, vous sauriez que les biodéchets collectés sélectivement à Montpellier sont traités avec la fraction fermentescible des OM car les quantités de biodéchets collectés sélectivement sont très faibles, et la qualité très médiocre. Preuve qu'il ne suffit pas de décréter la collecte sélective pour que ça marche.
Laver les bouteilles plastiques avant tri et collecte sélective est une ineptie sur le plan environnemental (consommation d'eau par bouteille lavée largement supérieure à celle constatée dans l'usine de recyclage).
Les diplômes et les honneurs ("poireau" ou autres) ne protègent pas de… quelques erreurs d'appréciation.

Caliorne | 08 janvier 2014 à 18h23 Signaler un contenu inapproprié

L'Observatoire des Déchets de l'Agglo de Montpellier, dont je suis le Président, suit l'usine de Montpellier depuis 1984, avec ses ratés. Il n'y a manifestement pas de volonté politique de mettre en place le tri à la source.
La polémique m'intéresse peu, les chiens aboient, la caravane passe. Nous sommes sur le terrain, ce n'est pas facile mais, dans nos immeubles, nous trions ... pour rien. La mauvaise qualité des biodéchets recueillis est un mauvais argument de décideurs qui n'ont pas fait leur travail de développement du corps des ambassadeurs du tri et ont mis en place une politique "cosmétique". Ils refusent tout dialogue et ne pensent qu'a remplir des fosses à merde baptisées pudiquement d'Installations de stockage de déchets non-dangereux (ISDND) et d'encaisser une taxe d'enlèvement des ordures ménagères qui est à un taux record en France. Ca doit cesser !

Raymond_Gimilio, ODAM | 09 janvier 2014 à 10h19 Signaler un contenu inapproprié

@Raymond_Gimilio
Là encore, vous vous laissez abuser par les apparences, par méconnaissance des réalités.
Le fait que le taux de TEOM soit élevé n'indique pas automatiquement que le coût de collecte et de traitement est élevé. D'une part, le montant réellement payé par les habitants dépend certes du taux de TEOM, mais aussi de la valeur cadastrale des biens. Donc si le taux est faible mais la valeur cadastrale élevée, le montant peut être élevé. Donc le taux en lui-même ne veut rien dire.
D'autre part, la TEOM n'a pas vocation, légalement, à couvrir strictement les coûts du service. Son produit peut être inférieur aux coûts, ou supérieur. Donc même le montant de la TEOM en valeur absolue n'est pas un bon indicateur du coût du service.
Quant à la collecte sélective des biodéchets, même dans les collectivités qui font de gros efforts de communication et de pédagogie, les ratios collectés par habitant sont faibles, voire très faibles.
Les faits sont têtus…

Caliorne | 09 janvier 2014 à 11h14 Signaler un contenu inapproprié

Repartons sur de bonnes bases svp !
Certaines agressions sont déplacées !
Mon post du 24/12/13, suite à l'émission télé où était analysée l'approche TMB ! Au vu des constats faits, les TMB sont un NON-SENS ILLUSOIRE ! Certains les pensaient comme LA solution, mais ils se sont trompés. Promoteurs et décideurs des TMB ne vont pas le reconnaitre, comme souvent dans les cas où on s'est fourvoyé dans une décision !
Il serait OPPORTUN de faire une ANALYSE et BILAN OBJECTIFS en toute intégrité, de tous les TMB !... avec REX et mesures correctives appropriées.
Mes remarques, Quant à 2 § relevés sur le dernier post de Caliorne:
1) ''Si vous étiez un peu renseigné, vous sauriez que les biodéchets collectés sélectivement à Montpellier sont traités avec la fraction fermentescible des OM car les quantités de biodéchets collectés sélectivement sont très faibles, et la qualité très médiocre. Preuve qu'il ne suffit pas de décréter la collecte sélective pour que ça marche''.
--> Nous COMPOSTONS déchets de cuisine, déchets micro-potager et tontes gazons. Qd je vois le volume d'épluchures, chutes de salades, etc...qui iraient aux OM si pas compostés ==> quel gâchis !
--> Collecte séparée FFOM est question de VOLONTE des citoyens à la source !!
2) Rincer très sommairement bouteilles plastiques et boites métal avant tri et collecte sélective est un minimum facile et peu cher.
Positivons ! Tri à la Source avec collecte sélective ou Apport en Centre-Tri sont des MUST raisonnables et cohérents
A+ GW

Guydegif(91) | 09 janvier 2014 à 14h40 Signaler un contenu inapproprié

@Guydegif
Il est touchant de voir quelques personnes a priori sérieuses et censées croire le premier bobard venu raconté par la télé.
Vous avez raison de faire référence à l'émission "Complément d'enquête" sur le TMB. Comme l'a démontré Déchets Infos, elle a eu pour "conseiller technique" le CNIID, dont chacun sait qu'il est un opposant de principe (pour ne pas dire idéologique) au TMB. Tout cela, probablement, au titre de l'indépendance de la presse…
L'émission a été construite à charge, passant sous silence les informations qui n'allait pas dans le sens qu'elle souhaitait, ridiculisant un élu, enjolivant à outrance la collecte sélective des biodéchets et le compostage domestique.
Ça, c'est de l'information !…

Caliorne | 09 janvier 2014 à 16h09 Signaler un contenu inapproprié

@Caliorne,
OK, soit, mettons le sujet TMB sur la table, objectivement, sous toutes ses facettes, et en toute intégrité.
Le gros avantage de l'image par opposition aux seuls dires, c'est qu'on peut VOIR les évidences: en clair, nous pouvions voir, dans le compost les petits morceaux de plastique, de métal, etc...
Je conçois bien qu'il en est pareil pour le Digestat !
==> Compost ou Digestat sortant via TMB sont inutilisables pour agriculture et EMPOISONNENT les sols !
Un peu comme le Vortex-trash au milieu de certains océans. (Pacifique à l'Ouest USA, etc...)
Vous qui avez l'air de connaitre les TMB, vous m'organisez une vRAIE VISITE objective avec un groupe de personnes OBJECTIVES ?

Quant au compostage des FFOM que je pratique chez moi, je conçois bien qu'au niveau d'une ville, ça doit se faire pour la collectivité qui ne peut pas ou ne veut pas composter, en COLLECTE SELECTIVE des FFOM et valorisation dans une FILI7RE COMPOSTAGE ou METHANISATION, suivant les co-produits et débouchés présents par ailleurs.
A+ Salutations
guydegif(91&68)

Guydegif(91) | 09 janvier 2014 à 16h49 Signaler un contenu inapproprié

Où en est le débat ? Allons au bout des choses pour en avoir le coeur net !
Plus de réactions depuis le 9/01/14 !
Plus de munitions? ou d'arguments? convaincu?
Fraction Fermenticible des OM à SEPARER à la source càd très en amont, sans avoir recours au TMB qui est un LEURRE, comme dit dans mon post du 24/12/13, et à valoriser en COMPOSTAGE ou METHANISATION soignés !
Si Caliorne prétend que l'émission ''Complément d'Enquête'' sur TMB manquait d'objectivité, demander à Benoit Duquenne de faire une autre émission avec une analyse nouvelle et contre-enquête sans parti-pris biaisé. On verra alors ce qu'il en est !
Je suis tout ouïe.
A+ Salutations
Guydegif(91&68)

Guydegif(91) | 04 février 2014 à 15h43 Signaler un contenu inapproprié

Le TMB est une technologie d'un autre temps, on est d'accord la dessus.
Mais le problème est ailleurs, il se situe au niveau de la collecte et aussi de la précollecte, tant que l'on s'entêtera à mélanger les biodéchets les combustibles et le reste dans la même poubelle, la même benne de collecte, la même fosse de réception, le même BRS on se retrouvera avec une mixture infâme, produisant des odeurs, des matériaux inutilisables et des couts d'investissement et d'exploitation insupportables.

On mélange à la maison pour trier à l'usine et mettre plus de 60% du résultat à la décharge, le reste étant de l'humidité qui s'est évaporée et quelques métaux que personne ne veut payer tellement ils sont difficile à valoriser.

L'exception culturelle française a encore frappé

Mobar | 15 février 2014 à 18h03 Signaler un contenu inapproprié

Merci à Guydegif d'avoir "réveillé" le sujet et bravo à Mobar pour son message qui arrive je pense en conclusion de beaucoup de bla-bla inutile. La vraie conclusion est surtout qu'il ne sert à rien de trier et de vouloir récupérer ou recycler à coups d'énergies dépensées et production de CO2, sans aucune considération de coût. Comme je le dis au tout début des discussions, il faut brûler le tout et produire de l'électricité ou, pour le moins, récupérer la chaleur. Aujourd'hui, on sait parfaitement traiter les fumées, en tout cas mieux que du temps d'Albertville. Paul Chérel

Chérel Paul - pas de pseudo | 17 février 2014 à 10h02 Signaler un contenu inapproprié

''Trier à la maison'': Tout est là !
Donc pour ce qui est des FFOM (Fraction Fermentiscible des OM), il faut les séparer ''à la source, càd dès la cuisine!'', et les mettre dans un bac (vert) séparé des OM autres.
Ce bac_vert pourra être collecté avec les Déchets verts (donc pas de rotation de camion ni GES supplémentaire!) et traité dans une filière Compostage...ou filière Méthanisation, ce qui serait encore mieux au nouveau captage du CH4 et CO2....
NB.: lors compostage, le CH4 et CO2 généré est dégagé en l'air, sauf si on adjoint à la plateforme-compostage une hotte avec une légère dépression pour canaliser CH4 et CO2....
Voilà !
A+ Salutations
Guydegif(91&68)

Guydegif(91) | 17 février 2014 à 10h18 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,

Certes, on traite les fumées des incinérateurs aujourd'hui bien mieux qu'elles ne l'étaient hier, mais moins bien qu'elles ne le seront demain ! Monsieur Luc Valaise, Président du SVDU à reconnu que si les incinérateurs sont moins polluants aujourd'hui, c'est en partie grâce aux actions en justice des associations de protection de l'environnement. Mais quand on connait le sujet, il faut savoir que plusieurs milliers de molécules subsistent encore dans les fumées des incinérateurs après la meilleure épuration pratiquée actuellement. Or, seulement une cinquantaine de paramètres sont contrôlés réglementairement aujourd'hui. Aucune nouvelle molécule à contrôler n'est prévue pour être ajouter a court terme. Quand on pose la question aux toxicologues sur l'innocuité des milliers de molécules non contrôlées à ce jour, la réponse est surprenante : " Nous n'en savons rien car nous n'avons reçu aucune commande ni de budget à cette fin !". Donc une grande incertitude demeure sur la soi-disant "perfection des traitements de fumées. De plus, tous les incinérateurs sont dotés d'exutoires de sécurité qui permettent d'évacuer à l'atmosphère, sans aucun traitement, les fumées qui résultent de la combustion résiduelle des déchets encore en ignition dans le four, quand il faut l'arrêter d'urgence à la suite d'un incident en aval sur les chaudières ou sur les filtres du traitement des fumées. Durant l'ouverture de cet exutoire, les fumées évacuées dans l'atmosphère peuvent contenir ju

Maurice | 17 février 2014 à 18h31 Signaler un contenu inapproprié

Je tiens à réagir à ce dernier commentaire signé Maurice. Les vrais traitemens de fumées, ce n'est plus le petit dépoussiérage électrostatique à la papa. Il existe deux procédés, l'un sec, l'autre dit humide de passage de toutes les fumées dans des appareils qui éliminent avec grand succès dioxines et furanes par exemple et autres impuretés. Bien sûr il existe des incidents comme dans toute industrie.Arrêtons un peu de voir du danger partout à la mode écolo. Paul Chérel

Chérel Paul - pas de pseudo | 18 février 2014 à 17h17 Signaler un contenu inapproprié

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