Selon l'Autorité de Sûreté Nucléaire française (ASN), la piscine de stockage du combustible usé du réacteur n°4 de la centrale de Fukushima Daiichi au Japon constitue la principale préoccupation. Si l'incendie qui s'est déclaré le 15 mars a été éteint, l'ossature du bâtiment est fortement endommagée et l'état du combustible stocké n'a pas pu être déterminé. Le niveau d'eau dans les piscines continue de diminuer ce qui pousse les autorités japonaises à rechercher des moyens de les remplir.
Sur le réacteur n°2, la fusion partielle du coeur est confirmée, précise l'ASN. L'exploitant poursuit l'opération de refroidissement du cœur par injection d'eau de mer autant que possible mais la perte d'intégrité de l'enceinte de confinement serait à l'origine de l'augmentation significative des rejets radioactifs détectés de manière ponctuelle en limite du site.
Pour les réacteurs n°1 et 3, la fusion partielle du coeur est confirmée. Le refroidissement par injection d'eau de mer se poursuit mais l'enceinte de confinement du réacteur n°3 pourrait avoir été endommagée, selon le gouvernement japonais.
Enfin, dans les réacteurs n°5 et 6, à l'arrêt pour maintenance lors du séisme, le refroidissement des réacteurs est assuré par la circulation d'eau mais une augmentation de la température de l'eau des piscines stockant le combustible est observée.
L'évacuation des populations se termine
Le 15 mars, les mesures d'évacuation de la zone des 20 km autour de la centrale ont été pratiquement achevées et les autorités japonaises ont demandé la mise à l'abri de la population dans un rayon de 30 km. Le survol de cette zone est désormais interdit.
La radioprotection des travailleurs sur le site est très préoccupante notamment en ce qui concerne le niveau de rayonnement en salles de commande. Une élévation provisoire du niveau de radioactivité pendant environ une heure a conduit à une évacuation provisoire de la centrale.