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Actu-Environnement

L'État participe aux investissements nécessaires à la troisième révolution agricole

Fondée sur le triptyque « numérique, robotique et génétique », la troisième révolution agricole voulue par les pouvoirs publics va bénéficier pour son déploiement d'une enveloppe de 400 millions d'euros dans le cadre du plan d'investissements France 2030.

Agroécologie  |    |  C. Lairy
L'État participe aux investissements nécessaires à la troisième révolution agricole

Serres et systèmes d'irrigation modernisés, installations agrivoltaïques, capteurs, outils d'aide à la décision, pulvérisateurs intelligents, plants de culture pérennes, solutions de biocontrôle et de biofertilisation… Réalisé entre novembre 2022 et janvier 2023 dans le cadre de France 2030, un appel à manifestation d'intérêt (AMI) a identifié une vingtaine de matériels et de solutions répondant de façon innovante à l'un des trois objectifs thématiques suivants : optimisation de la gestion de la ressource en eau et préservation des sols, de l'eau et de l'air ; adaptation au changement climatique et aux risques sanitaires émergents ; réduction de la consommation énergétique et production d'énergie renouvelable.

400 millions d'aides directes

Pour faciliter l'acquisition de ces matériels et de ces solutions sélectionnés avec le concours de Bpifrance parmi près de 90 dossiers, un dispositif d'aides directes a été lancé officiellement, mercredi 1er mars, par le ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, lors du Salon international de l'agriculture.

“ Ce dispositif répond aux besoins des agriculteurs, en les accompagnant dans les transitions et les changements de pratiques ” Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture
Baptisé « Équipements pour la troisième révolution agricole », comme l'AMI dont il est une déclinaison sur le terrain, ce guichet est doté d'une enveloppe de 400 millions d'euros, dont 100 millions à destination des filières fruits et légumes. Exploitants individuels ou regroupés en structures collectives (Cuma, Etarf, coopératives, etc.), organismes stockeurs, multiplicateurs de semences, stations d'expérimentations, instituts techniques, lycées agricoles… Dès le lundi 6 mars 2023, tous les acteurs du monde agricole pourront solliciter sur le site de FranceAgriMer des aides allant de 20 à 40 % du montant de l'investissement. Ces aides seront accordées au fil de l'eau, jusqu'à épuisement de l'enveloppe, selon le principe « premier arrivé, premier servi ».

Une nouvelle méthode de planification écologique

Limitées pour l'instant à l'achat des 23 équipements identifiés dans la première phase de l'AMI, les aides seront étendues dans les mois à venir aux matériels et solutions retenus dans le cadre de deux relèves. Ces dernières élargiront le champ des thématiques abordées, qui iront de la substitution des intrants chimiques et de synthèse à la réduction des gaz à effet de serre et des polluants atmosphériques, en passant par la préservation de la biodiversité, la gestion des déchets et l'amélioration du bien-être animal.

In fine, ce nouveau dispositif d'aides a pour objectif d'accélérer la troisième révolution agricole, qui mise sur l'innovation numérique, robotique et génétique pour relever les défis auxquels le secteur est confronté : adaptation au changement climatique, résilience des exploitations, transition des modes de production, optimisation des ressources, décarbonation. « Il répond aux besoins des agriculteurs, en les accompagnant dans les transitions et les changements de pratiques, pour renforcer la résilience des exploitations agricoles, au service de la souveraineté alimentaire, a déclaré Marc Fesneau. Nous mettons ainsi concrètement en œuvre la nouvelle méthode de planification écologique. »

Réactions2 réactions à cet article

L'enjeux est louable : "optimisation de la gestion de la ressource en eau et préservation des sols, de l'eau et de l'air ; adaptation au changement climatique et aux risques sanitaires émergents ; réduction de la consommation énergétique et production d'énergie renouvelable."
Mais quand je lis que cela est envisagé en misant "sur l'innovation numérique, robotique et génétique", je me dis qu'il y a un problème quelque part.
Et à la fin quand le ministre de l'agriculture dit que cette aide "répond aux besoins des agriculteurs, en les accompagnant dans les transitions et les changements de pratiques, pour renforcer la résilience des exploitations agricoles...", là je me demande vraiment comment il peut y croire. Des machines de plus en plus high tech, c'est ça la sobriété ? La transition tant attendue et poussée par le gouvernement ? La résilience alimentaire ? On crée juste une dépendance de plus à des technologies complexes qui auront un coût non négligeable (investissement, formation à l'usage, entretien, réparation puis remplacement) et qui favoriseront une fois de plus les mastodontes du milieu agricole.
Quand changerons-nous de logiciel et comprendrons-nous qu'il faut apprendre à faire mieux avec moins ? Ce n'est pas demain la veille apparemment.

gwakos | 03 mars 2023 à 17h52 Signaler un contenu inapproprié

Très exactement, gwakos.
Mais nos dirigeants du ministère de l'agriculture, qui entretiennent des liens très étroits avec l'agro-business, n'ont aucune intention de changer ce logiciel techno et hors sol : il répond en tout point à cette logique de casse de la paysannerie afin de la remplacer par des grands groupes (dont certains, comme L'Oréal, Chanel ou de grands fonds d'investissement n'ont rien à voir avec l'agriculture mais qui cherchent par tout moyen à capter la manne de la PAC). Et au passage de placer confortablement le juteux business de copains de la "start up nation"...
Cette "troisième révolution agricole" correspond juste à l'achèvement planifié de l'extinction massive du monde paysan et à la volonté d'enterrer l'agroécologie.
L'électeur-consommateur n'est cependant pas forcément obligé d'avaler cette couleuvre et d'accepter servilement ce modèle mortifère.

Pégase | 07 mars 2023 à 10h28 Signaler un contenu inapproprié

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