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Etats-Unis : 80 % d'électricité renouvelable en 2050, c'est possible

Selon le laboratoire américain des énergies renouvelables, il serait possible, d'ici 2050, de déployer 80 % d'électricité d'origine renouvelable, dont 50 % d'énergies intermittentes, sans déstabiliser l'équilibre offre-demande.

Energie  |    |  S. Fabrégat
Etats-Unis : 80 % d'électricité renouvelable en 2050, c'est possible

D'ici 2050, l'offre et la demande d'électricité pourront être équilibrées à chaque heure de l'année et dans chaque région des Etats-Unis avec près de 80 % d'électricité produite à partir de ressources renouvelables, dont 50 % de production intermittente (solaire et éolien), estime l'étude Renewable Electricity Futures (1) , publiée par le laboratoire national des énergies renouvelables (2) (NREL) pour le compte du département américain à l'Energie (US DoE).

Des impacts environnementaux réduits pour un coût limité

Un fort déploiement des moyens de production électrique à partir de sources renouvelables permettrait de réduire fortement les émissions de gaz à effet de serre (-80 %) et la consommation d'eau (-50 %) du secteur, note l'étude. Et ce, à des coûts comparables aux estimations faites pour des scénarii de déploiement d'énergies "propres" (incluant le nucléaire et les modes de productions fossiles à haut rendement). Cependant, cette étude ne prend pas en compte les fortes baisses du prix du gaz, liées à l'exploitation des gaz de schiste.
Les experts ont étudié la faisabilité technique du déploiement des technologies de production renouvelable actuellement mises sur le marché : biomasse, géothermie, hydroélectricité, solaire, éolien…

"Bien que cette analyse suggère qu'un avenir à haute production d'énergie renouvelable est possible, une transformation du système électrique sera nécessaire pour faire de ce futur une réalité. Cette transformation, impliquant tous les éléments du réseau, devra s'appuyer sur une flexibilité accrue, afin d'assurer une planification adéquate et des réserves d'exploitation. Les infrastructures de transport devront être largement déployées".

80 % d'électricité renouvelable d'ici 2050

En 2010, les énergies renouvelables ont représenté environ 10 % de la puissance totale du secteur approvisionnement en électricité des Etats-Unis (6,4 % d'hydroélectricité, 2,4 % d'énergie éolienne, 0,7 % de biomasse, 0,4 % de géothermie, et 0,05 % d'énergie solaire). Renewable Electricity Futures analyse différents scénarii de déploiement des énergies renouvelables pour la production d'électricité, de 30 % à 90 % du mix. Ces scénarii sont étudiés dans le cadre d'hypothèses de faible croissance de la demande en électricité entre 2010 et 2050, et d'une hausse de 30 % de la consommation.

Pour la première hypothèse, le NREL estime qu'il est possible d'atteindre 80 % de production électrique d'origine renouvelable, dont 50 % avec des énergies intermittentes telles que le solaire et le photovoltaïque. La biomasse et les centrales hydroélectriques avec réservoir de stockage, plus flexibles, joueraient les variables d'ajustement, en cas de baisse de la demande ou d'offre intermittente insuffisante. Dans le futur, selon les évolutions technologiques, les systèmes géothermiques améliorés et les énergies marines pourraient également jouer un tel rôle.

Le scénario 80 % électricité renouvelable comprend 439 GW d'éolien (contre 50 GW aujourd'hui) et 150 GW de solaire photovoltaïque. Au total, le NREL estime que les capacités moyennes d'énergie renouvelable devront augmenter de 19 à 22 GW/an de 2011 à 2020 et de 32 à 46 GW/ an entre 2041 et 2050. Un rythme de développement qui n'est pas jugé insurmontable, même si des défis devront être relevés concernant la chaîne de production (disponibilité des matières premières et de la main d'œuvre qualifiée). "La croissance des capacité d'origine renouvelable aux États-Unis et dans le monde au cours de la dernière décennie a été considérable et démontre la capacité de fabrication à grande échelle et le déploiement à un rythme rapide", notent les experts.

Une hausse de la demande d'électricité de 30 % entre 2010 et 2050 nécessiterait logiquement des niveaux plus élevés de production, avec un rythme d'installation annuel porté à 66 GW entre 2041 et 2050. Les sources de production intermittentes devraient alors être déployées davantage, car elles sont plus disponibles que d'autres modes de production (biomasse par exemple). Des installations de stockage de gaz naturel, de turbines électriques seront nécessaires pour maintenir l'équilibre entre l'offre et la demande.

Supergrid, stockage et flexibilité de la demande

Selon le NREL, toutes les régions des Etats-Unis pourraient contribuer de manière substantielle à la fourniture d'électricité renouvelable en 2050. Selon le scénario 80 %, qui compare la production régionale d'électricité à la demande locale, l'approvisionnement en énergie éolienne est significatif dans la plupart des régions, mais plus important dans les Grandes Plaines, les Grands Lacs, le Centre, le Nord-Est, et les régions de l'Atlantique. L'énergie solaire est déployée plus sensiblement dans le Sud-Ouest (dominé par la technologie CSP), la Californie et le Texas (CSP et PV), puis par la Floride et les régions du Sud-Est (dominées par le PV). L'approvisionnement en biomasse est plus important dans les Grandes Plaines, les Grands Lacs et les régions du Sud-Est. Le Nord-Ouest est le mieux doté en production hydroélectrique, mais l'hydroélectricité est également un contributeur non négligeable en Californie, au Nord-Est et au Sud-Est. Enfin, la géothermie est déployée principalement en Californie et dans le Sud-Ouest.

"La modélisation du secteur électrique montre qu'un système plus souple est nécessaire pour accueillir des niveaux croissants de production d'énergie renouvelable. La flexibilité du système peut être augmentée en utilisant un large éventail d'options pour l'offre et la demande et il faudra probablement des avancées technologiques, de nouvelles procédures d'exploitation, une évolution des modèles dans l'entreprise et de nouvelles règles du marché".

Le pays devra donc déployer un large réseau de transport afin de mettre en adéquation l'offre et la demande sur de longues distances (supergrid (3) ). Cela permettra également de gérer la production lors des périodes de faible demande, afin d'éviter la surcapacité sur le réseau. Il sera également nécessaire de déployer une flotte thermique plus souple, des moyens de stockage de l'énergie (de 20 GW en 2010 à 100-152 GW en 2050) et une capacité d'effacement (de 15,6 GW en 2009 à 48 GW en 2050). Enfin, l'industrie devra être incitée à consommer l'électricité en période de faible demande.

1. Consulter l'étude du NREL
http://www.nrel.gov/docs/fy12osti/52409-1.pdf
2. Consulter l'étude complète
http://www.nrel.gov/analysis/re_futures/
3. Consulter notre article sur les supergrid
https://www.actu-environnement.com/ae/dossiers/smart-grid/supergrid.php4

Réactions25 réactions à cet article

Merci de me tenir informé des ractions à cet article fort intéressant et fort encourageant.

louis.massias | 02 août 2012 à 09h12 Signaler un contenu inapproprié

quand vous dites "Le scénario 80 % électricité renouvelable comprend 439 GW d'éolien (contre 50 GW aujourd'hui) et 150 GW de solaire photovoltaïque", s'agit-il vraiment d'une puissance instalée en GW? cela meriterait d'etre précisé car il y a souvent confusion avec la production annuelle exprimée en GWh/an. (ce qui serait d'ailleurs plus pertinent car cela tient compte des conditions de vent ou d'ensoleillement et permet la comparaison entre différente source d'energie: suivant les lieux d'implantation, 150GW de photovoltaique produisent peut-être plus que 450GW d'éolien)

julien | 02 août 2012 à 10h22 Signaler un contenu inapproprié

Quand on voit l’insoutenable beauté du paysage de l’illustration de l’article, d’une part.
Quand on lit le floue très « artistique » dans lequel on noie l’argumentation pour les énergies intermittentes, d’autre part.
On ne peut que souhaiter vivement que l’on parvienne à rapidement maitriser les procédés qui amèneraient à la fusion nucléaire.
Sinon, je sens que l’on va brasser beaucoup de vent, au grand bénéfice des pétroliers…

Tireman | 02 août 2012 à 11h25 Signaler un contenu inapproprié

@Tireman
Sauf que la fusion, ce n'est pas avant un siècle minimum pour une exploitation industrielle. Et tout dépend laquelle car curieusement c'est celle qui génère le plus de déchets qui est favorisée pour le moment...

Quant aux "flou artistique"dont vous parlez, c'est surprenant car il est clairement stipulé que cette étude s'appuie pour l'aspect gestion de l'intermittence / du réseau / dles coûts anticipés sur les travaux de recherche suivants :
- Federal Energy Regulatory Commission (2009) - Volume 3.
- EnerNex (2010),
- Short et al. (2011).
Donc vous avez vraissemenblablement dû lire et critiquer méthodologiquement ces travaux -avant- de commenter celui-ci n'est-ce pas ?

De mon point du vue, c'est un travail sérieux basé sur un scénario vraissemblable.

Hannicare | 02 août 2012 à 12h00 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour Hannicare,

« …la fusion, ce n'est pas avant un siècle minimum pour une exploitation industrielle » ?
Quel pessimisme !
Peut-être suis-je un incorrigible optimiste, mais j’y vois plus près…
Au fait, ne me faites pas croire que quelqu’un d’aussi cultivé que vous puisse confondre « fission nucléaire » et « fusion nucléaire » ?
Ne me le faites pas croire.
Quand au point de vue sur les énergies intermittentes, c’est justement…, juste une question de point de vue, et c’est le but de ce forum, non ?
Très cordialement.

Tireman | 02 août 2012 à 12h29 Signaler un contenu inapproprié

On s'éloigne du sujet mais la fusion n'est qu'en phase de test. ITER comme son nom l'indique est expérimental. Viendra ensuite un prototype commercial pour enfin toucher du doigt le "réel" lancement industriel. Donc sauf bon technologique majeur et imprévisible, difficile de descendre en dessous des 80 ans.
Pour rappel, les délais d'ITER ont été de 15ans de procédure politico-administrative, plus 10 ans de construction (mise en service mi-2017).
Donc non, je ne confonds pas.

Ensuite les avis sur les personnes, c'est un peu comme les points de vue sur les EnR , quand c'est argumenté et construit, ça limite les surprises :)

Hannicare | 02 août 2012 à 14h21 Signaler un contenu inapproprié

A Hannicare.
Mon cher interlocuteur, peut-être que l’avenir vous donnera raison en ce qui concerne une utilisation industrielle de la fusion nucléaire.
Ou bien, peut-être pas…
Inch Allah !
Pour ce qui est des énergies intermittentes en générale, et de l’éolien en particulier, j’ai écris des pages et des pages à ce sujet sur ce forum comme sur d’autre, et sous le même pseudo qui ne me quitte jamais.
Je n’ai ni le temps, ni l’envie d’y revenir, tant je me rends compte que ce débat est stérile.
Juste une question, durant la vague de froid de cet hivers, les éoliennes sont restée désespérément immobiles, pour cause de haute pression.
Qui donc, à votre avis, a permis que vous gardiez vos miches au chaud ?
Alors, si en plus d’être moche et de défigurer nos paysages, comme on ne peut que le constater sur l’illustration de cet article, elles ne servent à rien, je ne vois pas la raison d’en faire l’article.
Enfin, c’est juste mon avis.

Tireman | 02 août 2012 à 20h28 Signaler un contenu inapproprié

C'est toute la force de l'étude qui analyse et chiffre, selon la géographie, l'implantation de plusieurs types d'EnR.
A telle zone, tel mix énergétique pour tel coût en modifications réseau et en investissements en EnR.

A tout le moins, la meilleure question est soulevée et des éléments de réponse y sont apporté : quelle pertinence ?

Pour l'exemple des éoliennes, évidemment, en installer une tartine en pleine Bourgogne, cela n'a aucun intérêt. A proximité du front de mer, il n'y a eu aucun soucis cet hiver.
Je serai moins catégorique quant à l'aspect esthétique, mais je vous rejoins sur les plus grosses machines. Car c'est bien dans le petit éolien qu'est la force de cette EnR. C'est l'idée de l'indépendance énergétique des foyers ou des quartiers qu'il faut mettre en avant.

Hannicare | 03 août 2012 à 14h37 Signaler un contenu inapproprié

A Tireman,

Ce n'est surement pas grâce au nucléaire (fission ou hypothetique fusion) qu'il est ou qu'il sera possible de se chauffer pendant les vagues de froid, le nucléaire étant incapable de répondre à une demande en pointe.
A ce sujet, la promotion du chauffage électrique est la pire des erreurs de la politique énergétique française après le choix du "tout nucléaire".
Attention aux arguments douteux !!!

Jean | 03 août 2012 à 16h06 Signaler un contenu inapproprié

Bonsoir Hannicar.

Comme vous le dites si bien au sujet de l’éolien industriel, « quelle pertinence ? ».
Pour ma part, je vie en région auvergne, et je pense que le facteur de charge des ZDE installées sur le plateau du Cézallier (Puy de Dôme et Cantal), en passant par celles installées en Haute Loire, sont les plus médiocre de tous le territoire.
Quand à l’esthétique, les images parlant mieux que les discours, je vous convie à prendre connaissance d’un petit photoreportage que j’ai publié sur Panoramio.
Sur Google, encodez « Panoramio Photos de Tireman. > Le Cézallier défiguré ».
Je vous laisse juge.
Je pense que la seule pertinence dans ce cas de figure à été celle du compte en banque des promoteurs et de quelques élus.
Mais cela n’engage que moi…
Par contre, je rejoins assez votre phrase concernant l’éolien individuel :
« C'est l'idée de l'indépendance énergétique des foyers ou des quartiers qu'il faut mettre en avant. »
Notez cependant que « l’indépendance » est une vue de l’esprit, puisqu’il faut quand même passer par l’intermédiaire d’un fournisseur.
Enfin, ce type d’installation est déjà bien moins impactant sur les paysages du fait de leur hauteur bien plus modeste.
Pour ma part, je défends plutôt la géothermie et l’hydrolienne.
La géothermie à grande profondeur à un facteur de charge égal, voir supérieur au nucléaire.
Cordialement.

Tireman | 03 août 2012 à 20h12 Signaler un contenu inapproprié

A Jean.

Comme vous le dites, « Attention aux arguments douteux !!! ».
« le nucléaire étant incapable de répondre à une demande en pointe. »
Alors, qui donc y a répondu ?
Veuillez consulter les tableaux de RTE.
« la promotion du chauffage électrique est la pire des erreurs de la politique énergétique française après le choix du "tout nucléaire". »
Ha ?
Que préférez vous donc comme moyen de chauffage ?
Le Bois ?
Le fuel ?
Le Charbon ?
Le gaz ?
Toutes ces énergies produisent du CO² à foison à la combustion, plus quelques gaz sympathiques…
L’Allemagne, par exemple, pour palier aux insuffisances de l’éolien utilisent les centrales thermique à lignite.
Leurs voisins polonais sont assez moyennement satisfaits de recevoir les pluies acides apportées par les vents d’ouest…
Quand on parle de chauffage électrique, il faut sortir du « grille-pain » de grand papa, les systèmes ont évolués, vous savez ?
Autant que je sache, l’énergie électrique, dans sont utilisation, c’est 0 CO², et 0 autre gaz sympa….
A vous de voir...

Tireman | 03 août 2012 à 20h21 Signaler un contenu inapproprié

Pour dépasser ce débat, posez vous déjà les bonnes questions. "Que préférez vous donc comme moyen de chauffage ?" est-ce la bonne question?
Je ne pense pas, la bonne question ce devrait être Pourquoi chauffer? Et la réponse est évidente, parcequ'on a mal construit.

L'enjeu et l'urgence aujourd'hui ce n'est pas la production d'énergie mais la réduction de sa consommation, avant de chauffer des passoires, au solaire, au bois, au fioul ou à l'atome il faut peut être en boucher les trous.
Si l'énergie et les moyens qui sont mis aujourd'hui dans le développement de nouveaux moyens de production atomique étaient mis dans la réduction des consommations (rénovation de tous les logements en vente et d'autant de logements habités, soit 1 million de logements par an) on se poserais moins la question des pointes de production dues aux vagues de froid et on aurais pas besoin d'attendre 2050 pour en voir les effets.

lianne | 06 août 2012 à 11h26 Signaler un contenu inapproprié

Bravo et merci Lianne pour cette réaction frappée au coin du bon sens.
En effet, la moins polluantes des énergies reste encore celle que l’on ne consomme pas.
Personne ne peut aller contre.

Tireman | 06 août 2012 à 12h30 Signaler un contenu inapproprié

Triste site
Si la production d'énergie passe par la dénaturation des espaces comme le montre la photo en tête de l'article ,on est obligé de penser que notre civilisation technique est pervertie.
Or ce paysage sauvage n'a rien de commun avec les nôtres ,beaucoup plus doux et sensibles, . Nos sites ne sont pas la propriété des affairistes de tous genres, même déguisés en électriciens verts.

sirius | 09 août 2012 à 17h12 Signaler un contenu inapproprié

"Don't feed the troll" qu'ils disaient... m'enfin quand même, ça m'démange...

Mr Tireman, vous dites :
"Comme vous le dites, « Attention aux arguments douteux !!! ».
« le nucléaire étant incapable de répondre à une demande en pointe. »
Alors, qui donc y a répondu ?
Veuillez consulter les tableaux de RTE."
Et bien justement, c'est production d'électricité hydraulique qui permet de répondre aux pointes de consommation, épaulée par, dans l'ordre, le gaz, puis le charbon et enfin le fioul (faut vraiment que l'électricité coûte cher pour qu'on en arrive au fioul...). La production d'origine nucléaire a une courbe de charge plate, mais plate... (comme la plaine de la Limagne, ça vous parle ? :) )

Et puis, tant qu'on est sur un paysage Auvergnat, les plateaux du Cézallier ne sont pas non plus "défigurés" comme vous le dites, vous auriez vraiment préféré qu'on nous colle une magnifique centrale nucléaire à Bort-les-Orgues ? (parce qu'il faut bien la refroidir cette centrale, pour évacuer les 67% d'énergie perdue...)

Alors oui, l'industrie et ce que fait l'humanité d'une façon générale, c'est plutôt moche, mais bon faut bien trouver des solution économiquement et écologiquement durables, et on va pas en arriver à des théories malthusianistes, si ?

Et puis, pour revenir sur le sujet, 80% de renouvelable en 2050 c'est tout à fait possible, avec des difficultés et des solutions différentes selon les régions comme indiqué ici ou dans le rapport négawatt, que je vous recommande.

Yaka | 20 août 2012 à 14h45 Signaler un contenu inapproprié

Oh grand Yaka (fautqu’on ?)
"Don't feed the troll"…
Don’t Worry, I’m not.

Veuillez pardonner ce retard à répondre, il m’arrive parfois d’être en vacances.
Je suis assez surpris, et puisque vous semblez vous adresser à moi, m’auriez vous par hasard lu critiquant l’hydraulique ?
Veuillez m’indiquer où, cela m’intéresse.
(Promis, je ne consomme pas de substances illicites)
Ensuite, il n’y a pas, que je sache, de barrage sur le plateau du Cézallier, ou alors, il y a eu récemment un sacré bouleversement géologique que j’aurais dû ressentir, enfin je pense…
De plus Bort-les-Orgues dans le Cézallier, racontez cela à un écolo des salons parisiens.
(Genre Duflot, avec le Japon en hémisphère sud…)
Donc, l’objet de mon ressenti sont les ZDE (Zone de Développement Eolien).
C’est moche (voir photo), et, vu le facteur de charge de ces pompes à fric, ça ne sert à rien.

Bonne soirée de la part d’un pas Troll, bêtement photographe, et ulcéré par la destruction de sanctuaires qui n’en avaient pas besoin.

Tireman | 28 août 2012 à 19h57 Signaler un contenu inapproprié

"Oh grand Yaka (fautqu’on ?)" Oui, un peu... parce que finalement sur les forums, vous comme moi ne faisons que ça...

J'en conviens, Bort-les-Orgues n'est pas dans le Cézallier, mais c'est l’endroit le plus proche où il pourrait y avoir suffisamment d'eau pour refroidir une centrale nucléaire, et il me fallait un exemple dans le Massif Central.

J'ai bien vu que vous ne critiquiez pas l'hydraulique, mais vous sembliez penser que l'électricité nucléaire pouvait répondre à une demande de pointe, ce qui est faux.

"C’est moche (voir photo), et, vu le facteur de charge de ces pompes à fric, ça ne sert à rien."
C'est beau, c'est moche, les goûts et les couleurs... Par contre, on a bel et bien besoin d'électricité en Auvergne (on a toujours l'électricité en Auvergne n'est-ce-pas ? :) ), donc même si on a pas la "chance" d'avoir un vent aussi présent que dans le Nord de la France, elles ne sont pas si inutiles. Vous pouvez toujours vous consoler en vous disant que la batterie de votre appareil photo est rechargée par plus ou moins le même vent qui vous caresse le visage pendant vos excursions artistiques.

Et puis, pour quand même "Troller" encore un peu dans la langue de Shakespeare : ça me fait penser à "Do what you want, but not in my backyard". Mais on est quand même très en retard en Auvergne, on consomme plus qu'on ne produit (cf https://www.actu-environnement.com/ae/news/production-electricite-region-solaire-eolien-nucleaire-15312.php4, donc il faut bien faire quelque chose.

Yaka | 29 août 2012 à 09h53 Signaler un contenu inapproprié

Bonsoir Grand Yaka.
Au regret de vous dire que vous évitez de répondre à la question que je pose.
Je vais donc être plus précis :
En règle générale, l’énergie éolienne pèche par son manque de régularité et son facteur de charge déplorablement bas.
Une éolienne en bord de mer du Nord tourne avec un facteur de charge d’environ 22%.
Une éolienne à Ally (43), ou sur le Cézallier, enfin, bref, en montagne tourne avec un facteur de charge de 19% les meilleures années.
Lors de la vague de froid de cet hiver, alors que c’est là qu’un coup de pouce aurait été utile, nos "belles inutiles" sont restées désespérément immobiles.
Haute pressions = pas de vent.
Je n’y peux rien, c’est comme ça.
En conclusion, si je devais compter sur ces "moulinettes" pour charger mes batteries, ce n’est pas souvent que je pourrais me servir de mon appareil.

Alors, pourquoi enlaidir nos paysages avec un truc qui ne sert à rien, du point de vue du bénéfice du citoyen, sinon a engraisser quelques promoteurs, et quelques élus peu regardants ?
Voila la vraie question.
Le reste n’est que (justement) du vent !

Pour mémoire, le facteur de charge d’une centrale nucléaire est de 80%
Celui d’une centrale thermique est de 82%
L’hydroélectrique : 28%
Le géothermique : 83%
A choisir....

Au fait, l’expression anglaise est nimby (Not In My BackYard).
Mais peut-être êtes-vous wimby ? (Welcome in my Back Yard)
Du moment que vous n’êtes pas mon voisin, c’est votre problème.
Cordialement.

Tireman | 29 août 2012 à 23h07 Signaler un contenu inapproprié

J'invite les eoliensceptiques a jeter un oeil sur le site de l'operateur du reseau electrique espagnol, la production d'une part substantielle de l'elec grace a l'eolien est deja une realite dans ce pays (33,4% au moment ou j'ecris ces lignes)
l'Espagne n'est pas defiguree pour autant.

Cela étant, comme beaucoup ici, je pense que le developpement des ENR n'a un sens que dans un contexte de reduction significative de la consommation.

(desole pour les accents, le clavier que j'utilise n'en comporte pas!)

alix24fr | 30 août 2012 à 20h05 Signaler un contenu inapproprié

A Tireman,

Cessez l'intox !!!

Vous avez écrit : "Le facteur de charge d’une centrale nucléaire est de 80%
Celui d’une centrale thermique est de 82%
L’hydroélectrique : 28%
Le géothermique : 83%"

Le facteur de charge n'est surtout pas représentatif de l'intérêt porté à la technologie et vous le savez très bien, vu la précision des informations que vous donnez.

En effet, le facteur de charge d'une centrale de lac est bas car cette centrale ne fonctionne qu'en pointe, quand les centrales à flamme ou nucléaires sont incapables de s'adapter à la demande.
Dans ce cas, le facteur de charge faible n'est donc pas un inconvéniant mais un avantage.

Le facteur de charge évelé du nucléaire est en permanence mis en avant par les nucléophiles à bout d'arguments. Mais il ne se justifie QUE par les investissements colossaux que nécessite le nucléaire. Ce qui n'est pas le cas des autres énergies et notamment de l'éolien.

Jean | 02 septembre 2012 à 18h49 Signaler un contenu inapproprié

A Jean...
Qu'est-ce que le facteur de charge ?

Tireman | 03 septembre 2012 à 11h11 Signaler un contenu inapproprié

Et je me permets de profiter de l'occasion pour répondre à votre récente question.

"Le facteur de charge est le rapport entre l'énergie électrique effectivement produite sur une période donnée et l'énergie qu'elle aurait produit si elle avait fonctionné à sa puissance nominale durant la même période (cf wiki)".

Vous parlez de facteur de charge, mais il faut préciser aussi que :
On arrête les centrale nucléaires les 20% du temps restant pour l'entretien. Heureusement. Le rendement d'une centrale nucléaire à puissance nominale est inférieur à 33%.

Pour les centrales thermiques dont vous parlez, leur rendement est souvent bien meilleur, puisqu'elles peuvent être valorisées grace à la cogénération et la production de chaleur pour les villes alentour (parce que c'est quand même 'achement moins dangereux qu'une centrale atomique... pas fous hein !...) On atteint ainsi plus de 80% de rendement. C'est mieux.

Ces "moulinettes", dont vous parlez, tournent le plus souvent entre 40 et 50% de rendement (on va pas pouvoir arrêter le vent, désolé), avant d'atteindre leur puissance nominale (la fameuse), et une efficacité énergétique équivalente de 100%, en considérant le facteur de charge. (Ce n'est, justement, que du vent).
Bon, c'est vrai, le vent, parfois il s'arrête.

La vraie question (apparemment vous la cherchez) c'est de savoir ce que vous voulez laisser :
Un héritage "valorisable" ou des dettes centenaires ?

Navré pour le double post, difficile d'en dire moins

Yaka | 03 septembre 2012 à 21h37 Signaler un contenu inapproprié

Bonsoir à tous,

Jean, alix24fr, merci pour l'exactitude de vos propos. Tireman, comme depuis le début de ce fil, c'est truffé de trous ! (un vrai gruyère)

Je vais essayer d'être synthétique et précis :
"Haute pressions = pas de vent" = Soleil. C'est bon pour le PV, le solaire thermique, et la peau.
"Je n’y peux rien, c’est comme ça"

"pourquoi enlaidir nos paysages [...] du point de vue du bénéfice du citoyen, sinon a engraisser quelques promoteurs, et quelques élus peu regardants ?"
Je vous écoute, quelle industrie n'engraisse pas de promoteurs/actionnaire&cie et/ou autres politiques et bénéficie plus aux citoyen ?

Du soleil, du vent, des vagues, de la vie sur la planète, il y en a aujourd'hui, il y en aura demain, et il y en aura tant qu'on aura pas trop abimé l'atmosphère et la terre.
Du pétrole, du gaz, de l'uranium, il y en a aujourd'hui, par contre demain il sera plus cher, après-demain aussi, et alors après je préfère ne même pas y penser.
Alors qu'y-a-t'il de mieux ? Quel est le meilleur héritage ? Une terre et une atmosphère vivable aujourd'hui et pour les générations future ? Quelques photographies ?
"Voila la vraie question."

Parce que la surconsommation de ressources mal valorisées et une vraie hérésie (bruler le pétrole alors qu'on peut en faire foule de matériaux aux propriétés exceptionnelles, gâcher l'Uranium dans des centrales à environ 33% de rendement théorique).
"Le reste n’est que (justement) du vent !" ou soleil, vagues, bois, bouse de vaches...etc

Yaka | 03 septembre 2012 à 21h38 Signaler un contenu inapproprié

Au grand Yaka.
Franchement, je suis ahuri devant votre, heu… démonstration ?
Y répondre serait perdre mon temps, aussi, soyez heureux, je vous laisse le terrain.
Je préfère rompre là ce dialogue de sourd, j’ai bien mieux à faire.

L’éolien tient pour moi de l’escroquerie pure et simple, et je demeure donc un farouche opposant à ce type d’installation.
Le petit éolien, par contre dans les fermes isolées de nos montagnes d’Auvergne, me paraît bien moins impactant sur nos paysages, et par là peut-être moins nocif.
(Cela aurait même un petit coté « Far West » plutôt sympathique.)
Question efficacité, il n’est qu’une énergie d’appoint, un gadget dont il ne faut attendre rien de plus.

Le nucléaire, certes, est une énergie à risque, nul ne le contestera.
Mais, quelle énergie ne l’est pas ?
En France, c’est installé et globalement bien maitrisé. (Sauf à prendre nos techniciens pour des demeurés ?)
Aussi, je ne vois pas de raison de s’en passer, d’autant plus que, que l’on démolisse ces centrales ou que l’on s’en serve, il faudra bien faire quelque chose des résidus.
(C’est vrai que vous pouvez toujours les expédier dans des pays du Tiers Monde, une forme de colonialisme comme une autre.)
Alors, autant qu’elle nous servent.
Notez en passant que si le problème du retraitement des déchets a pris un sérieux retard, c’est bien l’œuvre des verts dans les années 80.
Pour info, même EELV commence à s’opposer au ZDE, preuve qu’ils ont évolué, EUX !
Salutations.

Tireman | 04 septembre 2012 à 10h42 Signaler un contenu inapproprié

Je ne cherche pas à "démontrer" quoique ce soit, juste à compléter vos dires.
Vous avancez, à chaque post, des données incomplètes et biaisées. C'est ce qui anime mon sarcasme.
Sur internet on peut lire tout et n'importe quoi, et nous avons la chance d'avoir ici un site d'actualités varié, avec suffisamment d'articles sur les différents sujets discutés dans ce fil pour démontrer (cette fois-ci) l'inexactitude de vos réactions.

Une preuve (et non une démonstration), vous avez recommencé avec un magnifique "troll" :
"Le nucléaire, certes, est une énergie à risque, nul ne le contestera.
Mais, quelle énergie ne l’est pas ?
En France, c’est installé et globalement bien maitrisé. (Sauf à prendre nos techniciens pour des demeurés ?)"
Je ne prend crois pas que les opposants au nucléaires, quels qu'ils soient prennent les employés des centrales pour des demeurés. Ils sont juste en droit de nuancer votre définition du risque, puisqu'un incident dans une centrale à énergie renouvelable n'est en aucun point comparable à un incident nucléaire. C'est tout.

Et puis, sans parler de colonialisme, on envoie déjà nombre de déchets au fin fond de la Sibérie. C'est pas le "Tiers Monde", c'est juste déjà dévasté par l'accident de Tchernobyl. C'est tout.

NB : En argot Internet, un « troll » est une personne qui participe à une discussion ou un débat dans le but de susciter ou nourrir artificiellement une polémique, et plus généralement de perturber l'équilibre de la communauté concernée. (Wiki)

Yaka | 05 septembre 2012 à 17h56 Signaler un contenu inapproprié

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