Le financement public des activités de recherche et développement en matière de technologies à faible carbone devrait être deux à cinq fois supérieur aux niveaux actuels pour parvenir en 2050 à une réduction de 50% des émissions de CO2 par rapport à 2005, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

La sortie des énergies fossiles est d'autant plus urgente que ''la marée noire dans le golfe du Mexique risque de retarder pour un ou deux ans le lancement de projets de prospection pétrolière'', a déclaré le directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) Nobuo Tanaka au cours de la présentation jeudi 8 juillet des Perspectives 2010 des technologies de l'énergie (ETP 2010) de son agence.

Si aucune politique additionnelle de réduction de la consommation d'énergie fossile n'est prise, la consommation de pétrole devrait croître de 58% d'ici 2050 par rapport à 2007, selon l'AIE. Les émissions de CO2 devraient elles passer d'un peu moins de 30 gigatonnes (GtCO2) par an actuellement contre 57 en 2050.

Les technologies existent pour réduire ce niveau d'émissions à 14 Gt en 2050, selon un scénario ''BLUE Map'' réalisé par l'agence. Pour ce faire, la production d'électricité devrait être à 50% renouvelable (contre 18% actuellement), plus de 30 nouvelles centrales nucléaires construites chaque année, ainsi que 35 centrales à charbon dotées de la technologie de captage et stockage du carbone (CCS)…