Les résultats d'une étude sur la biodiversité des îlots forestiers européens ont été publiés dans Global Ecology and Biogeography début juillet 2015. Cette étude menée par une équipe de chercheurs, émanant notamment du CNRS, s'inscrit dans le cadre du projet "smallFOREST", qui analyse la biodiversité de ces petites parcelles qui accueillent de nombreuses espèces végétales et animales. Elle avait pour objectif d'identifier et de comprendre les principaux déterminants de la biodiversité végétale dans ces écosystèmes. Plus particulièrement, les scientifiques souhaitaient "quantifier la part relative de facteurs locaux (la taille, l'âge, l'hétérogénéité environnementale ou les types de sol des fragments étudiés), régionaux (les types d'usage du sol ou la densité forestière) et globaux (le macroclimat) dans le maintien de la richesse végétale de ces fragments forestiers".
Inventaire végétal de 700 parcelles boisées
L'étude s'est basée sur un inventaire des espèces de plantes vasculaires de plus de 700 parcelles boisées d'une superficie moyenne de 4 hectares, situées en Europe de l'Ouest. Elle conclue que la biodiversité herbacée des îlots forestiers est "davantage régie par les facteurs locaux que par le climat affectant l'ensemble du continent européen, contrairement à ce qui était communément admis jusqu'ici". Autre découverte : "la biodiversité fonctionnelle des parcelles forestières augment[e] avec l'âge, les plus anciennes étant mieux à même de délivrer des services écosystémiques aux populations humaines". Les chercheurs soulignent l'importance de préserver ces écosystèmes considérés comme des réservoirs de biodiversité et qui "pourraient être amenés à jouer dans la lutte contre le changement climatique".
