Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

De nouvelles données sur le cycle de l'eau dans l'Himalaya

Eau  |    |  R. Boughriet

Dans l'Himalaya, le transfert des eaux de précipitation vers les fleuves est "modulé davantage" par leur stockage temporaire dans des aquifères fracturés que par leur stockage sous forme de neige et de glace ou l'évapotranspiration. Telle est la conclusion d'une étude menée par les chercheurs français des laboratoires Géosciences Rennes (OSUR, Université Rennes 1 / CNRS) et Géosciences environnement Toulouse (GET/OMP, CNRS / UPS / IRD / CNES). Cette étude a été publiée le 8 janvier dernier dans la revue Nature Geoscience,  (1) en partenariat avec les chercheurs allemands du Geology institute (TU Bergakademie Freiberg, Allemagne).

L'équipe de chercheurs franco-allemands a ainsi étudié les relations entre précipitations et débit des fleuves dans douze bassins versants du Népal pour lesquels elle disposait de mesures quotidiennes de débit réalisées depuis environ 30 ans. Ces douze bassins sont les trois principaux bassins versants de cette région (Sapta Koshi, Narayani et Karnali) et neuf autres bassins plus petits établis dans la région des Siwaliks, jusque dans le Haut-Himalaya. Résultats des mesures : le débit des fleuves augmente avec l'augmentation progressive des taux de précipitations durant la période de pré-mousson (mars - mai), culmine pendant la mousson (juin - septembre), puis décroit au cours de la période de post-mousson (octobre - novembre). En revanche, pour un taux de précipitations identique, le débit des fleuves est systématiquement beaucoup plus élevé après la mousson qu'avant .''À l'échelle annuelle, il existe ainsi dans tous des bassins versants étudiés un effet dit d'hystérésis antihoraire (2) entre le débit des fleuves et les précipitations'', précisent les scientifiques.

Les travaux de simulation (3) hydrologique réalisés par les chercheurs ont de leur côté ''permis de montrer que cet effet d'hystérésis est principalement dû au stockage temporaire d'une partie des eaux de précipitation dans des aquifères et à leur vidange après la mousson''. En montrant que le transfert des eaux de précipitation vers les fleuves est contrôlé par des aquifères fracturés, les résultats de l'étude ''modifient considérablement la manière dont les chercheurs interprétaient le cycle hydrologique himalayen'', concluent les chercheurs.

Référence : Impact of transient groundwater storage on the discharge of Himalayan Rivers, Christoff Andermann, Laurent Longuevergne, Stéphane Bonnet, Alain Crave, Philippe Davy and Richard Gloaguen, Nature geoscience, doi:10.1038/ngeo1366.

1. En savoir plus sur l'étude
http://www.insu.cnrs.fr/co/environnement/sols-hydrosphere-et-biosphere-continentales/un-nouveau-regard-sur-le-cycle-de-l-eau-da
2. Les hystérésis antihoraires impliquent qu'une partie des eaux de précipitation soit stockée temporairement dans un réservoir hydrologique pendant les périodes de pré-mousson et de mousson, puis relarguée durant la post-mousson.3. En savoir plus sur les simulations
http://www.insu.cnrs.fr/co/environnement/sols-hydrosphere-et-biosphere-continentales/un-nouveau-regard-sur-le-cycle-de-l-eau-da

RéactionsAucune réaction à cet article

Réagissez ou posez une question à la journaliste Rachida Boughriet

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires