Faut-il renforcer la réglementation sur les pesticides dans l'alimentation si l'on prend en compte l'effet cocktail ? C'est-à-dire si on inclut les effets cumulés des différentes molécules retrouvées sur les aliments ? C'est à cette question que l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a tenté de répondre en réalisant deux évaluations pilotes. L'une sur les effets chroniques sur le système thyroïdien, l'autre portant sur les effets aigus sur le système nerveux.
Après plusieurs mois de travail en collaboration avec l'Institut national de la santé publique et de l'environnement des Pays-Bas, l'Efsa a publié ses conclusions en date du 29 avril. Elle conclut, pour les deux évaluations, que le risque pour le consommateur est inférieur au seuil qui requiert une action réglementaire. Autrement dit, la réglementation qui s'applique actuellement, substance par substance, est suffisante pour éviter les effets cocktail, en tout cas sur les organes étudiés. Il n'est donc pas nécessaire de réviser les niveaux de résidus de pesticides autorisés dans les aliments.
Des évaluations couvrant les effets des pesticides sur d'autres organes et d'autres fonctions du corps suivront dans les années à venir, prévient l'Efsa.