Selon une nouvelle étude du cabinet KPMG, les grandes entreprises françaises font partie des bons élèves en matière de reporting climat. Le cabinet a analysé les rapports annuels des 5 200 plus grosses entreprises mondiales selon leur chiffre d'affaires, y compris les 250 plus grosses françaises. Résultat : 87 % des entreprises françaises du panel intègrent le risque climatique à leurs perspectives financières. Un résultat qui positionne la France à la deuxième place, derrière Taiwan (92 %), et loin devant le Royaume-Uni (69 %), les Pays-Bas (68 %), l'Afrique du Sud (67 %) ou encore le Japon (64 %).
Les entreprises françaises sont très nombreuses à produire des rapports intégrés, combinant informations financières et extra-financières. Seulement 22 % des entreprises mondiales le font, une progression de huit points par rapport à 2017 (dernière édition de l'étude), surtout tirée par la France. Les entreprises françaises se distinguent également par le fait qu'elles sont nombreuses (44 %) à utiliser un prix du carbone interne (10 % seulement sur le panel mondial).
Les entreprises françaises ont également un temps d'avance en matière de biodiversité. Si plus de trois quarts des plus grandes entreprises mondiales ne mettent pas en évidence les risques liés à l'atteinte à la biodiversité dans leur rapport annuel, 64 % des entreprises françaises le font. « Au-delà des évolutions réglementaires, les investisseurs et les bailleurs de fonds ont des attentes nouvelles et croissantes à l'égard des entreprises en termes de communication extra-financière et de performance. De plus en plus de décisions de financement sont prises sur la base de critères extra-financiers », commente Anne Garans, associée, responsable du département développement durable de KPMG France.