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Actu-Environnement

L'eau souterraine surexploitée dans un quart de la planète

Eau  |    |  R. Boughriet

Près de 1,7 milliard de personnes, soit le quart de la population mondiale, vivent dans des régions où les ressources en eau souterraine (et/ou écosystémiques tributaires de ces eaux) sont surexploitées, selon une étude publiée mercredi 8 août dans la revue Nature. (1)

"Les hommes surexploitent l'eau dans des bassins cruciaux pour l'agriculture, en particulier en Asie et Amérique du Nord", a indiqué Tom Gleeson, hydrologiste canadien à l'Université McGill (Québec), l'un des auteurs de l'étude aux côtés des chercheurs hollandais de l'Université Utrech.

Les pays qui surexploitent l'eau souterraine "de façon la plus significative sont les Etats-Unis, l'Inde, la Chine, le Pakistan, l'Iran, l'Arabie saoudite et le Mexique, et les populations les plus nombreuses qui en subissent les conséquences sont en Inde et en Chine", a précisé à l'AFP Tom Gleeson.

Dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont proposé un nouvel outil baptisé "empreinte eau souterraine" pour mesurer l'utilisation des nappes dans les régions dépendantes, selon leur surface. Résultats : l'empreinte globale est 3,5 fois supérieure à la surface réelle des aquifères, soit 20% des nappes mondiales surexploitées. 80 % des aquifères souterrains ayant "une empreinte inférieure à leur région".

Dans le nord de l'Iran, l'empreinte est 98 fois supérieure à la superficie des réserves d'eau souterraine; dans les Grandes plaines, aux Etats-Unis frappés actuellement par une sécheresse historique, elle est neuf fois supérieure, selon l'étude.

Les chercheurs estiment que le nouvel outil pourrait en compléter d'autres comme l'empreinte eau et "être utilisé pour évaluer le potentiel d'augmenter les rendements agricoles".

Selon un rapport de l'ONU publié en mars 2012, les prélèvements dans les nappes phréatiques auraient "au moins triplé ces 50 dernières années". Certains de ces bassins souterrains, "non renouvelables, ont d'ores et déjà atteint un seuil critique", avait prévenu l'organisation.

1. <br />En savoir plus sur l'étude<br />
http://www.nature.com/nature/journal/v488/n7410/full/nature11295.html#/ref2

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