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Vélo et marche : les déplacements actifs ont la cote auprès des collectivités locales

Les territoires, même les moins denses, bénéficient de mesures plus nombreuses en faveur des déplacements doux mais actifs. Les collectivités ont intégré la marche et le vélo dans leurs stratégies et leur consacrent plus de moyens humains et financiers.

Infographie  |  Transport  |    |  N. Gorbatko
Vélo et marche : les déplacements actifs ont la cote auprès des collectivités locales Quelques-uns des enseignements de l'étude de Vélo & Territoires et du Club des villes et territoires cyclables et marchables

Longtemps marginales, les politiques en faveur du vélo et de la marche font désormais partie intégrante des politiques de la majorité des collectivités locales. C'est en tout cas l'enseignement tiré d'une vaste enquête menée auprès de plus d'un millier d'entre elles par Vélo & Territoires, avec le Club des villes et territoires cyclables et marchables.

Entre les mois d'avril et mai 2022, en dépit de sa densité, 89 % des régions, 86 % des départements et un tiers des intercommunalités se sont mobilisées pour répondre à un long questionnaire de quelque 170 items. « Un corpus jamais atteint auparavant, a commenté Françoise Rossignol, présidente du Club des villes et territoires cyclables et marchables, lors de la présentation des résultats, mercredi 22 mars, et qui montre à quel point elles se sont saisies de la question ».

Des actions en cours ou en projet

Aujourd'hui, cet engagement se traduit par des actes concrets, en faveur du vélo en particulier, dont l'usage a augmenté de 34 % depuis 2019 : 72 % des répondants, dont 100 % des régions, 99 % des départements et 89 % des intercommunalités, agissent pour ce type de mobilité. Les deux tiers des territoires ont déjà voté une délibération liée à cette question et la même proportion a élaboré des plans vélo et des schémas directeurs.

Plus de la moitié ont également initié des projets : aménagements cyclables, zones 30, zones de rencontre, mise en place de revêtements colorés, modification du plan de circulation, signalétique, sécurisation des intersections…

Plus de moyens humains et financiers

En parallèle, afin de favoriser l'intermodalité, les collectivités aménagent des places de stationnement, dont 20 % sécurisées. Elles ont aussi multiplié par cinq les aides à l'acquisition d'un vélo depuis 2015. Plus d'un quart en propose une. Quant à l'offre de services, elle a fortement augmenté en 2021 : 29 % des répondants ont mis en place un service de location longue durée et 18 % ont un service de location en libre-service. Enfin, 76 % d'entre elles promeuvent le tourisme à vélo, une sur cinq sensibilise les entreprises et une sur deux travaille sur un programme d'apprentissage pour les enfants. « Aujourd'hui, le vélo est considéré de façon universelle comme un véritable moyen de transport, souligne Françoise Rossignol. Dans les métropoles, les villes moyennes et de plus en plus dans les zones peu denses, il est entré dans le paysage du transport. »

Afin de mener à bien ces projets, les ressources humaines ont été doublées, depuis 2019, atteignant plus d'un millier d'équivalents temps pleins. Quant aux budgets consacrés à ces initiatives, ils s'élèvent aujourd'hui à 15 euros par an et par habitant, en moyenne. « Nous sommes cependant loin du compte », estime Nicolas Mercat, vice-président de Vélo & Territoires. Pour celui-ci, ce total devrait être multiplié par deux pour atteindre les objectifs français : 12 % de part modale attribuée au vélo en 2030.

Une meilleure prise en compte de la marche

L'enquête fait apparaître une autre nouveauté : l'importance émergente des politiques « marche ». Un peu plus d'un tiers des territoires, dont 41 % des communes, ont consacré une stratégie à ce mode de déplacement au quotidien. Plus de 300 d'entre eux l'ont traduite dans des outils de planification, dont 44 % postérieurs à 2019.

Parmi les autres mesures mises en œuvre : des aménagements spécifiques, reprise de chemins ou création de trottoirs, la piétonisation de l'espace public, un travail sur la signalétique, des efforts de communication et de sensibilisation... « On découvre aujourd'hui que la marche n'est pas une évidence, qu'elle demande une planification adossée à des objectifs et des moyens », explique Françoise Rossignol.

Des tendances qui vont s'accentuer

Soutenues par le Plan vélo du Gouvernement et par la Stratégie vélo de l'UE, ces évolutions devraient se confirmer dans les prochaines années. D'ici à 2026 ou 2027, 480 000 places de stationnement et 28 000 km d'aménagements cyclables devraient avoir été réalisés, en complément des infrastructures non séparées. Une collectivité sur cinq cherchera aussi à mieux structurer sa gouvernance « marche », notamment via l'adoption d'un plan piéton.

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