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La production automobile mondiale en hausse de plus de 8% en 2012

La production automobile mondiale va progresser de 8,8% entre 2011 et 2012, tirée par les pays émergents, selon une étude PwC. Le marché est toutefois appelé à verdir dans les années à venir avec des véhicules plus sobres.

Transport  |    |  R. Boughriet
   
La production automobile mondiale en hausse de plus de 8% en 2012
   

En 2011, le secteur automobile mondial devrait produire 76 millions de véhicules, en hausse de 6,3% par rapport à 2010, selon une étude  (1) publiée mercredi 5 octobre par le cabinet d'audit PricewaterhouseCoopers (PwC). Soit une augmentation de 4,5 millions d'unités par rapport à l'an dernier dont près de la moitié viennent des pays émergents d'Asie (Chine en tête, Inde etThaïlande). En 2012, la production augmentera de 8,8% par rapport à 2011 et passera à 82,7 millions de véhicules.

Une production mondiale tirée par la Chine

Sur les 6,7 millions de véhicules supplémentaires qui devraient être produits en 2012, 4 millions proviendront des pays émergents dont 2,3 millions seront issus de la Chine, devenu le premier marché mondial, a souligné Gérard Morin, responsable du secteur automobile en France chez PwC lors d'un point presse. Selon les estimations du cabinet d'audit, l'augmentation en volume prévue l'an prochain sera imputable pour 60% aux pays émergents d'Asie, contre 44% en 2011. "Pour la première fois dans l'histoire, le nombre de véhicules produits par les marchés émergents sera plus important que le nombre de véhicules produits par les marchés matures", a indiqué PwC. Si 2011 marque ''l'année du basculement'', les pays émergents devraient dominer le marché automobile dans les années à venir : ''près de 57% de la croissance de la production mondiale devraient provenir d'Asie-Pacifique entre 2010 et 2017, dont 38,6% de Chine'', projette le cabinet. Soit une augmentation de 32,5 millions de véhicules produits en 2017.

La production nord-américaine (Mexique, Canada, Etats-Unis) va en revanche croître seulement de 1,3% en 2011 et 0,8% en 2012, estime PwC. Les pays matures d'Asie Pacifique devraient se reprendre en 2012 (+0,8%), après une baisse de la production de 0,4% en 2011 dû au tsunami au Japon. Dans l'Union européenne, la croissance de la production automobile devrait également être beaucoup plus modeste et stagnera autour de + 0,8% en 2011 et + 0,1% en 2012 ! ''Le marché de l'Union européenne confirme son statut de marché mature, et qui dit marché mature dit marché de renouvellement", a déclaré Gérard Morin. Les cinq premiers marchés européens (France, Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni) devraient pour leur part contribuer à près de 10% de la croissance de la production mondiale en 2017. ''Après trois années soutenues par la prime à la casse, les ventes en France et en Allemagne retrouvent leur niveau d'avant crise de 2008-2009'', a déclaré Gérard Morin.

Un marché appelé à se verdir

La prime à la casse a ''contribué à améliorer le bilan d'émission de CO2 du parc automobile'', selon le cabinet outre le système de bonus/malus. En France, alors qu'entre 2008 et 2009 le nombre d'immatriculations augmentait de 5,4% à 2,68 millions de véhicules, les émissions de CO2 reculaient de 0,84% et passaient de 119 à 118 millions de tonnes. Les efforts réalisés par les constructeurs, mais également par l'ensemble des acteurs de la chaîne de valeur automobile, ont été essentiellement incités par l'application de normes strictes imposées par les autorités en matière d'émission de CO2, rappelle le cabinet. ''Le secteur automobile (2) a parfaitement pris conscience du défi environnemental, en améliorant d'une part les performances du moteur à combustion et en redoublant d'effort en matière de R&D, notamment via le développement des véhicules hybrides et électriques'', explique François Jaumain, associé spécialiste du secteur au sein du cabinet.

Les moteurs thermiques (3) de moins en moins émetteurs et pouvant être équipés notamment de systèmes stop and start représenteraient toujours 95% de la production mondiale des voitures légères en 2017, selon l'étude réalisée par PwC Autofacts. L'hybride et l'électrique représenteraient quant à eux respectivement 4,1% et 1% de la production à cette date contre 1,8% et 0,2% en 2011. Soit plus de 4,1 millions d'hybrides produits et plus de 1 million de véhicules 100% électriques.

Alors qu'en 1995 les véhicules émettant moins de 120 g de CO2/km n'existaient presque pas en Europe, les ventes de ces véhicules ont pour la première fois dépassé toutes les autres catégories, représentant un tiers des ventes totales en 2010, précise le cabinet. L'UE sera la première région du monde à introduire en 2012 un objectif moyen de 130 g de CO2 au kilomètre pour les voitures vendues sur le sol européen, conformément au règlement européen de 2009, contre 140 grammes d'émissions moyennes constatées l'an dernier. Le renouvellement du parc automobile européen pourra être tiré ''par la course à la performance environnementale'' liée à l'entrée en vigueur de la nouvelle réglementation sur le CO2 dès janvier 2012. Si l'UE, précurseur, possède la législation la plus contraignante, la Chine n'est pas en reste et a notamment fixé à l'horizon 2015 une limite d'émission qui avoisinera les 165g de CO2/km. De leur côté, les Etats-Unis via leur loi CO2 prévoit un seuil de 160g/CO2/km en 2016 (contre 240g/CO2/km en 2008) et 105 g/CO2/km en 2025. Mais ''l'Union Européenne, championne du défi environnemental (…) se situera toujours en tête à l'horizon 2020 avec un objectif moyen d'émission à 95g de CO2/km", selon le cabinet.

Des pénalités européennes pour les plus gros pollueurs

''Les pénalités CO2 constituent une forte incitation pour les industriels à investir et innover et ainsi garder une certaine longueur d'avance dans cette compétition internationale'', estime François Jaumain. Des pénalités financières sont en effet fixées par l'UE à l'encontre des constructeurs en cas de non-respect des limites d'émissions autorisées. Celles-ci vont dès 2012, de 5 euros pour le 1er gramme de dépassement (concernant 65 % des flottes vendues) à 95 euros pour le 4e gramme pour 100% des volumes en 2015. A partir de 2019, la pénalité sera de 95 euros dès le 1er gramme. D'après une simulation réalisée par l'institut PwC Autofacts, le constructeur Daimler pourrait acquitter près de 2.000 euros par véhicule, s'il vend en 2012 les mêmes véhicules qu'en 2010 affichant un niveau d'émissions moyen de 160 grammes par kilomètre. Soit plus de 1 milliard d'euros au total ! À l'inverse, le japonais Toyota, spécialiste de l'hybride (avec notamment les Prius) ne paierait pas de pénalités, étant le seul à atteindre son objectif fixé pour 2012.''Ces pénalités sont théoriques. Logiquement, les constructeurs accusant du retard devraient le rattraper d'ici 2012 en utilisant les technologies hybrides et électriques", tempère toutefois François Jaumain. Les français Peugeot et Citroën, qui ont déjà lancé la Citroën C-Zéro, figurent parmi les constructeurs les moins pénalisés (une centaine d'euros par véhicule, selon la simulation). PSA table sur 100.000 véhicules électriques et hybrides vendus d'ici à 2015.

1. Pour télécharger l'étude
http://www.pwc.fr/pwc-prevoit-une-croissance-de-la-production-automobile-mondiale-de-plus-de-8-entre-2011-et-2012.html
2. Consulter l'article : ''A chaque constructeur sa stratégie''
https://www.actu-environnement.com/ae/dossiers/vehicules-electriques/strategie-constructeur.php4
3. Consulter l'article : ''Le pari risqué de l'électrique''
https://www.actu-environnement.com/ae/dossiers/vehicules-electriques/pari-risque.php4

Réactions2 réactions à cet article

les constructeurs européens bons éleves c'est une plaisanterie j'éspére ??

lio | 07 octobre 2011 à 12h11 Signaler un contenu inapproprié

A chaque fois que je lis un article je ne vois aucune référence aux voitures à air comprimé. Pourtant ces véhicules ont un avenir prometteur. La société MDI, propriétaire de ces brevets, a prouvé la fiabilité de ses véhicules. Pourtant le seul gros industriel à s'y intéresser est un groupe basé en Inde ( TATA???) Lorsque l'on sait qu'un petit véhicule consomme 2l pour 1000 Km, l'on peut se demander si les groupes pétroliers et industriels ne font pas pression pour bloquer la mise sur le marché de ces véhicules. Dernière remarque il n'ont jamais pu présenter leurs voitures au salon de l'auto. Pourquoi? Je n'aie vus aucun article sur votre tribune; simple oubli???

Majoma | 08 octobre 2011 à 11h12 Signaler un contenu inapproprié

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