Vendredi 12 juillet, le service de la recherche du Commissariat général au développement durable (CGDD) du ministère de l'Ecologie a lancé un appel à la constitution d'un consortium dans le cadre du programme de recherche Risk'OGM, programme national de recherche sur les risques environnementaux et sanitaires liés aux OGM. "L'objectif de cet appel à la constitution d'un consortium est d'investiguer les effets sanitaires à long terme de la consommation d'OGM", annonce le ministère qui précise que la subvention accordée au consortium sera "de l'ordre de 2,5 millions d'euros". L'appel à la constitution du consortium est ouvert du 12 juillet au 20 septembre 2013.
"Ce programme de recherche fait suite aux engagements pris par le gouvernement dans le cadre du Grenelle de l'Environnement", explique le ministère, précisant qu'"il vise à produire des connaissances qui viendront éclairer l'action publique".
L'étude Séralini en initiatrice
L'appel à constitution d'un consortium s'inscrit aussi dans le cadre de la publication de l'étude Séralini, rappelle le descriptif de l'appel à constitution du consortium.
"En novembre 2012, suite à la publication d'une étude sur de potentiels effets sanitaires du maïs NK603 et de l'herbicide Roundup, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) et le Haut conseil des biotechnologies (HCB) ont été saisis pour avis", rappelle le document, ajoutant que "l'Anses a noté la nécessité d'études scientifiques complémentaires pour mieux documenter les potentiels effets à long terme des OGM".
De même, la direction générale Santé et Consommateurs de la Commission européenne a décidé de financer une étude de toxicité à long terme sur le seul maïs NK603 et sur une durée de deux ans.
Dans ce contexte, "le ministère de l'Écologie a décidé pour sa part de financer, dès 2013, un projet de recherche complémentaire du projet de la Commission européenne, mis en œuvre par un consortium unique, sur les effets sanitaires à long terme liés à la consommation d'OGM".