Selon une étude parue le 3 juillet dans la revue Narure Geoscience, les fonds océaniques contiendraient de grandes réserves de terres rares, ces éléments fortement plébiscités dans les technologies "vertes".
En étudiant la composition de plus de 2.000 échantillons de sédiments prélevés sur 78 sites au fond de l'Océan Pacifique, une équipe de chercheurs japonais a mis en évidence des concentrations élevées en terres rares jusqu'à 1.000 fois plus que ce que l'on retrouve en surface. "Nous estimons qu'une surface de seulement un kilomètre carré, autour d'un des points de prélèvement, pourrait fournir un cinquième de la consommation annuelle mondiale de ces éléments", expliquent les chercheurs.
Les expériences menées par les chercheurs ont également démontré que ces éléments pouvaient être facilement extraits à l'aide d'un bain acide. "La boue est simplement rincée avec des acides dilués (acide sulfurique ou acide chlorhydrique) pendant une à trois heures à température ambiante", explique à l'AFP Yasuhiro Kato, de l'Université de Tokyo. Selon lui, une telle technique ne présenterait pas de danger pour l'environnement "car les acides dilués utilisés dans ce lessivage ne sont pas rejetés dans l'océan".