Alors que l'activité des entreprises du secteur enregistrait ''depuis quelques années'' un rythme compris entre + 6 et 7% par an en valeur, Xerfi explique ce rythme de progression moins soutenu par la réduction de 25 à 15 % du taux du crédit d'impôt sur les fenêtres depuis le 1er janvier 2010 et par l'annulation de la majoration pour les travaux concernant les logements construits avant 1977, votées en décembre dernier par le Parlement dans le cadre du projet de loi de finances rectificative pour 2009. D'autant que les ventes de fenêtres en France ont baissé de plus de 10% entre 2007 et 2010, selon Xerfi. Si le coût du crédit d'impôt ''développement durable'' a doublé en un an, ''le déficit public devrait atteindre 7,5% du PIB à la fin 2010'', ajoute le cabinet qui rappelle que le marché du secteur a connu une hausse de 2% en 2009 par rapport à 2008.
Toutefois, selon Xerfi, le marché devrait retrouver son dynamisme ''avec la montée en puissance des chantiers dans les logements sociaux et dans les bâtiments publics''. Le cabinet estime que 200 milliards d'euros devraient être dépensés en France dans les dix années à venir pour améliorer l'isolation thermique des logements et locaux tertiaires.
Mais les travaux dans le résidentiel et dans le tertiaire privé seront ''en revanche dépendants des mesures d'accompagnement de l'Etat''. Les acteurs du marché devront ''aussi résoudre les problèmes de recrutement qui pourraient brider la croissance'' car ''le secteur du bâtiment éprouve structurellement des difficultés à attirer des candidats qualifiés'', souligne l'étude.
Article publié le 03 mars 2010