Destruction obligatoire de l'ivoire illégal, meilleure formation des services de police, nomination de procureurs spécialisés dans la criminalité liée aux espèces sauvages etc. des sanctions plus strictes sont nécessaires pour lutter contre l'abattage, dans un but lucratif, de rhinocéros, d'éléphants et d'autres animaux sauvages, ont affirmé les députés dans une résolution adoptée mercredi 15 janvier.
"Nous devons traiter ces massacres comme des actes de criminalité organisée, tout comme nous le faisons pour le trafic illégal de drogue", a affirmé le rapporteur Gerben-Jan Gerbrandy (ADLE, NL).
Pour les députés, l'Europe doit fermer les routes commerciales pour décourager la criminalité liée aux espèces sauvages. A la quatrième place des activités illégales après le trafic de drogue, la contrefaçon et la traite des êtres humains, elle génère chaque année près de 19 milliards de dollars. Et l'UE représente un marché significatif pour ce commerce illégal.
En France, en 2012, la gendarmerie a constaté 1.084 infractions pour des atteintes aux espèces protégées ou réglementées, ce qui représente une augmentation de 48,5% par rapport à l'année précédente.
Les députés appellent les pays de l'UE à harmoniser les sanctions qu'ils appliquent au commerce, au prélèvement, à la capture ou à la possession de spécimens d'espèces sauvages protégées. Ces dernières devront être proportionnelles à la gravité des actes (jusqu'à quatre ans d'emprisonnement pour la criminalité organisée liée aux espèces sauvages).
Ils souhaitent également que les négociations commerciales soient utilisées pour lutter contre la criminalité liée aux espèces sauvages.
La Commission devrait présenter une communication et organiser une conférence (le 10 avril) sur la question. Elle prévoit également de lancer une consultation publique le mois prochain.