"L'analyse de l'accident de Fukushima ne révèle aucune faiblesse fondamentale dans la sûreté du secteur nucléaire du Royaume-Uni, mais conclut que les leçons apprises peuvent rendre cette industrie encore plus sûre." Telle est la principale conclusion émise par le Bureau de la régulation nucléaire (ONR) dans le cadre d'un retour d'expérience demandé par le gouvernement du Royaume-Uni.
Une conclusion saluée par Chris Huhne, ministre en charge de l'énergie, qui a estimé que "ce rapport indique clairement que le dispositif de sûreté nucléaire au Royaume-Uni est l'un des meilleurs du monde, et que l'énergie nucléaire peut continuer à approvisionner l'industrie et les particuliers à travers le pays".
Une démarche distincte des audits européens
Le rapport, qui s'inscrit dans une démarche parallèle aux stress tests européens, passe en revue 38 domaines susceptibles de faire l'objet d'améliorations au regard de la catastrophe japonaise.
Le rapport sur les implications de l'accident de Fukushima pour l'industrie nucléaire du Royaume-Uni a été rédigé par Mike Weightman, l'Inspecteur en chef des installations nucléaire et directeur exécutif de l'ONR. Ce haut responsable des autorités de contrôle de l'industrie nucléaire anglaise avait par ailleurs dirigé la mission de l'Agence internationale à l'énergie atomique (AIEA) qui s'était rendue sur les lieux de la catastrophe fin mai 2011.
Le Royaume-Uni dispose actuellement de 19 réacteurs nucléaires répartis sur dix sites. Le programme de relance du nucléaire, porté par les gouvernements successifs, pourrait permettre la création d'au moins cinq nouvelles centrales dotées de deux réacteurs chacune.