La rozière, ballon hélium mixte air chaud à bord duquel jean-Louis Etienne va embarquer
Cette aventure lie à la fois démarche scientifique et projet pédagogique. Le survol de l'Arctique permettra de recueillir quatre types de mesure. Les concentrations de gaz carbonique vont être mesurées en continu et devraient permettre à des scientifiques, via des modélisations, de déterminer les origines des concentrations observées. Jusque-là, ce type de mesure était effectué par avion, par satellite ou à partir de stations d'observation. Une sonde de mesure miniaturisée placée sous la nacelle transmettra les données à l'équipe du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (CEA CNRS).
La quantité de particules acheminées par les courants atmosphériques sera également mesurée. Ces résultats seront mis à disposition des classes du projet Calisph'Air.
Un ozonomètre embarqué permettra d'évaluer l'ozone troposphérique, qui est à l'origine des épisodes de pollution pendant les périodes anticycloniques de fort ensoleillement.
Enfin, Jean-Louis Etienne mesurera le champ magnétique, ''véritable bouclier protecteur qui préserve la surface de la Terre des rayonnements cosmiques et électromagnétiqques déclenchés par les éruptions solaires''. Les scientifiques ont observé que depuis quelques années, le pôle magnétique se déplaçait vers l'est jusqu'à 60 à 80 km/an et une diminution de son intensité.
Outre cette démarche scientifique, Jean-Louis Etienne veut être porteur d'un message sur l'état de la planète... ''Quand on fréquente les régions polaires depuis des années comme je le fais, le réchauffement climatique n'est pas discutable. La glace fond, la banquise recule…''.
Un travail avec l'Education nationale et un programme à vocation européenne, Carboschools, devrait sensibiliser les plus jeunes aux effets des gaz à effet de serre sur le climat.
Article publié le 25 mars 2010