Le glacier le plus septentrional du monde a perdu près de 150 km2 de sa superficie, au cours des dix dernières années. L'été dernier, un bloc de 37 Km2 s'était détaché du glacier, rappelle Greenpeace.
L'équipe scientifique s'inquiète d'une brèche ''monumentale'' de 16 km de long qui s'étend d'un bout à l'autre du fjord. Si cette faille continue de progresser et parvient jusqu'à la base du glacier, elle pourrait provoquer la dislocation d'une plaque de glace de 160 km2 soit un tiers de sa superficie - l'équivalent de Manhattan - et environ 5 millions de tonnes de glaces qui pourraient se détacher ''de façon imminente'', prévient l'organisation.
Dans les prochains mois, l'expédition de l'Arctic Sunrise se dirigera vers la côte Est pour observer les glaciers Kangerdlugssuaq et Hellmand à l'Est du Groenland et étudier les impacts des courants chauds du sud de l'Océan Atlantique sur l'accélération de la fonte des glaces et de la calotte glaciaire, a indiqué Mads Flarup Christensen, directeur exécutif de Greenpeace Nordic.
A cinq mois de la conférence des Nations Unies sur le climat de Copenhague (Danemark) qui doit aboutir à un nouveau traité post-Kyoto, Greenpeace appelle les dirigeants politiques à prendre leurs responsabilités pour permettre la signature d'un accord historique pour stopper les changements climatiques.