Le lombricompostage a permis, pour un investissement initial de 150 à 180 euros, d'économiser entre 70 et 80 kilogrammes de déchets par an, selon Arnaud Lange. ''On ne peut pas en faire un outil de masse, mais par contre c'est un bon outil pédagogique''. Les vers sont souvent élevés au rang d'animal domestique, relève-t-il, notamment parce que ce mode de traitement des déchets ménagers requiert la présence permanente d'une personne.
Le compostage en pied d'immeuble est aussi envisagé. La ville de Paris souhaite que le compost soit écoulé sur site, et que la démarche soit collective. ''On ne vise pas la quantité, mais la qualité. C'est aussi une porte d'entrée vers le changement d'autres comportements, par exemple le gaspillage alimentaire'', explique Arnaud Lange.
Les déchets verts sont aussi dans le collimateur de la ville. La taille et l'élagage des espaces verts parisiens génèrent 16.000 tonnes de bois par an, et 25.000 mètres cubes de bois pour le seul mois d'octobre, évalue Fabienne Giboudeaux adjointe au maire de Paris. Des plates-formes de micro-compostage ont été installées sur 15 aires. 30 sont en construction.
Reste à persuader les habitants de jouer le jeu, les élus d'arrondissement d'en installer, et les services des espaces verts à faire évoluer leur métier. Il faudra aussi trouver des débouchés. ''Si nous captions l'important gisement de la restauration par exemple, nous produirions plus de volume de compost que nécessaire'', estime Fabienne Giboudeaux.