Dans un communiqué publié mercredi 15 septembre, le ministère de l'environnement annonce que l'expérimentation des compteurs dits intelligents sera prolongée ''au moins jusqu'au 31 mars 2011 par une évaluation du système en période de froid''.

Cette annonce intervient après la publication, le 2 septembre dernier, d'un décret fixant le calendrier de déploiement de ces compteurs dans toute la France, alors même que leur expérimentation était en cours et était censée s'achever fin 2010. L'initiative avait fortement mécontenté les représentants des collectivités locales ainsi que les associations de consommateurs, qui s'en étaient émus dans plusieurs communiqués.

Sous couvert de ''mise au point'' sur ces compteurs, le Meeddm rectifie donc le tir et en profite pour ''réfuter'' les critiques émises sur le fonctionnement des compteurs intelligents, qu'il juge ''infondées''. Selon lui, ''ce décret « organisationnel » ne décide pas à ce stade de la généralisation du remplacement des compteurs existants, mais se contente de définir les différentes étapes de ce projet, en précisant le rôle des différentes parties prenantes''.

Il assure ''qu'un tel programme ne représente qu'une faible part des investissements réalisés sur le réseau'' et ''qu'en aucun cas l'installation du compteur ne sera facturée au ménage concerné au moment de la pose''.

L'expérimentation de 300.000 compteurs électriques Linky à Lyon et dans la région de Tours a connu un démarrage poussif en mars 2010, et les économies d'énergie qu'ils sont censés générer ont plusieurs fois été mises en cause.