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À Ouessant, l'hydrogène en test pour tendre vers l'autonomie énergétique

Un cinquième de l'électricité consommée sur l'île d'Ouessant est d'origine renouvelable. Pour tendre vers 100 % d'ENR en 2030, le territoire a expérimenté, en décembre, la production et la consommation d'hydrogène pour la mobilité.

TECHNIQUE  |  Energie  |    |  S. Fabrégat
À Ouessant, l'hydrogène en test pour tendre vers l'autonomie énergétique
Environnement & Technique N°386
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°386
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En décembre, les Ouessantins ont pu tester cinq vélos à hydrogène pendant trois semaines, alimentés par un gaz produit localement à partir d'électricité renouvelable, elle aussi locale. Cette expérimentation s'inscrit dans le cadre du projet européen Intelligent Community Energy (ICE) qui vise à tester des solutions énergétiques innovantes pour les territoires non interconnectés.

L'île d'Ouessant (Finistère), qui compte 846 habitants, assure déjà 20 % de ses besoins avec des énergies renouvelables : photovoltaïque et hydrolienne. Le reste est assuré par une centrale à production thermique. Le territoire ambitionne de devenir autonome en énergie en 2030 - un projet où l'hydrogène pourrait avoir toute sa place car il permettrait de remédier à l'intermittence des énergies renouvelables.

L'expérimentation de fin 2022 avait donc pour objectif de valider l'ensemble de la chaîne de valeur de l'hydrogène sur ce territoire non interconnecté au réseau continental. « L'idée était de travailler sur l'ensemble du cycle : production, stockage, consommation », explique Hélène Morin, responsable du pôle Europe de Bretagne Développement Innovation, qui coordonne ce projet.

Piloter et stocker la production renouvelable

La production d'électricité est assurée par l'hydrolienne D10, d'une puissance d'un mégawatt (MW), installée par Sabella dans le passage du Fromveur et raccordée au réseau ouessantin. Aujourd'hui, l'île n'est pas capable d'absorber l'ensemble de sa production. D'où l'insertion d'une brique hydrogène. Trois conteneurs ont été installés sur l'île. L'un est chargé de lisser la production de l'hydrolienne. Le deuxième pilote les différents moyens de production pour équilibrer le réseau ilien. Le troisième a été ajouté en décembre pour transformer cette électricité en hydrogène, grâce à un électrolyseur d'une puissance de 3 kilowatts (kW), développé par l'entreprise H2Gremm. Compressé à 350 bars, l'hydrogène est ensuite stocké en bouteilles.

Mais encore faut-il trouver un débouché à ce vecteur énergétique. « L'idée était de tester la mobilité douce et les déplacements avec des vélos à hydrogène, en répartissant des points de recharge sur l'île », raconte Hélène Morin. Cinq vélos ont donc été mis à la disposition des habitants, pendant trois semaines, ainsi qu'une station de recharge développée par H2X Ecosystems.

L'expérimentation a permis de valider les aspects techniques et l'interopérabilité entre les différentes sources d'énergie. « On a vu que tout fonctionnait. L'objectif est désormais de développer cette solution à une plus grande échelle », indique Hélène Morin. À terme, d'ici à 2026, deux hydroliennes nouvelles pourraient être installées, en remplacement de l'actuelle qui est un prototype. Un stockage sous-marin d'hydrogène est également à l'étude par Sabella à l'horizon 2028-2030.

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