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Pesticides et santé : de nouveaux liens établis chez les agriculteurs et leurs enfants

Dans sa dernière expertise collective, l'Inserm met en évidence de nouveaux liens entre pesticides et pathologies du fait de l'exposition professionnelle. Il confirme des liens déjà établis en 2013 dans son précédent rapport.

Risques  |    |  R. Boughriet

En 2013, l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) publiait sa première expertise collective sur les liens entre les pesticides et les effets sur la santé. Ce mercredi 30 juin, l'établissement public a présenté son nouveau rapport (1) basé sur plus de 5 300 documents scientifiques internationaux analysés. L'Institut a été saisi en 2018 par cinq directions générales ministérielles afin qu'il réactualise cette expertise et y inclue de nouvelles thématiques. Son rapport est composé de « plus de 1 000 pages, réalisé par une dizaine d'experts, pendant trois ans de travail », a indiqué Laurent Fleury, responsable du pôle expertises collectives de l'​Inserm. « On a regardé toutes les pathologies qui pouvaient être en lien avec les expositions aux pesticides au niveau épidémiologique et toxicologique. L'objectif est d'éclairer les décideurs avec les données scientifiques mises à jour », a-t-il souligné.

Côté méthodologie : les experts ont évalué s'il y avait une présomption de lien entre l'exposition aux pesticides et la survenue d'une pathologie, à partir des résultats des études épidémiologiques. Cette présomption est qualifiée par les experts selon trois niveaux : « forte, moyenne ou faible ». Ces résultats ont ensuite été mis en perspective avec ceux des études toxicologiques, afin d'évaluer « la plausibilité biologique des liens observés ».

Agriculteurs : des effets sur la santé respiratoire et les troubles cognitifs

Par rapport à l'expertise de 2013, les chercheurs ont ajouté dans leur analyse des pathologies pour lesquelles des données sont désormais disponibles, notamment « les pathologies respiratoires, les cancers du rein et de la vessie, ainsi que les sarcomes des tissus mous », a précisé Isabelle Baldi, médecin épidémiologiste et professeure « Santé au travail » à l'Université de Bordeaux.

En 2013, l'Inserm avait déjà conclu à une « présomption forte » de lien entre l'exposition professionnelle à certains pesticides et trois types de cancers (cancer de la prostate, lymphomes non hodgkiniens (LNH), myélomes multiples), ainsi que la maladie de Parkinson. Les chercheurs mettent désormais en évidence « une présomption forte » pour deux pathologies supplémentaires chez les agriculteurs : les troubles cognitifs et la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO)/bronchite chronique.

Ainsi, l'Inserm a fait passer de « moyenne à forte » la présomption de lien entre les troubles cognitifs chez les agriculteurs et leur exposition aux pesticides, principalement pour les produits contenant des substances organophosphorées ou les pyréthrinoïdes. Pour les « riverains de zones agricoles ou la population générale », pris en compte par les études les plus récentes, l'expertise conclut « à une présomption moyenne » des troubles cognitifs.

« Nous avons mis en évidence un lien renforcé entre l'exposition aux pesticides et les troubles cognitifs chez les adultes ainsi que les troubles anxio-dépressifs chez les adultes et les professionnels. On a aussi trouvé des liens par rapport aux cancers du rein et de la vessie ainsi que les sarcomes, avec un niveau de présomption moyenne. Le lien qui avait déjà été investigué en 2013 sur les tumeurs du système nerveux central se trouve également renforcé dans cette nouvelle expertise avec un niveau de preuve moyen », a expliqué l'experte Isabelle Baldi.

Par ailleurs, concernant les pesticides à base de glyphosate, l'expertise conclut à une présomption moyenne de lien avec les lymphomes non hodgkiniens (LNH). Tandis qu'une présomption forte est démontrée entre l'exposition au chlordécone (rémanent) de la population générale et le risque de survenue de cancers de la prostate.

Les leucémies aiguës investiguées chez les enfants

Pour les enfants de femmes exposées professionnellement ou dans le cadre d'un usage domestique durant la grossesse, le lien de présomption forte est mis en évidence pour certains cancers tels que les leucémies aiguës (de type myéloïde par exemple) ou les tumeurs du système nerveux central. Idem pour les troubles du développement neuropsychologique et moteur de l'enfant. Il existe également une présomption moyenne pour la « leucémie aiguë lymphoblastique » de l'enfant « en cas d'exposition professionnelle » du père « en période préconceptionnelle », a souligné Stéphanie Goujon, épidémiologiste et statisticienne. Néanmoins, « ce lien est à confirmer avec de nouvelles études ».

Les ONG et les fabricants de pesticides réagissent

L'ONG Générations Futures a salué les conclusions de cette nouvelle expertise collective. « La précédente expertise de l'Inserm date d'il y a déjà 8 ans et cette dernière était déjà très conclusive sur le lien entre pesticides et certaines pathologies comme Parkinson ou LNH. La nouvelle expertise renforce globalement ces conclusions. Il est donc plus que temps pour le gouvernement d'agir vraiment pour une réduction forte de l'usage des pesticides, ce qu'il a échoué à faire jusqu'à présent, faute d'une réelle volonté politique », a déclaré François Veillerette, porte-parole de Générations Futures.

« La grande majorité des substances actives présentant des liens avec des pathologies ne sont aujourd'hui pas ou plus autorisées sur le marché français pour des usages agricoles, démontrant clairement la robustesse du cadre réglementaire en vigueur pour les produits phytopharmaceutiques », réagit de son côté l'Union des industries de la protection des plantes (UIPP) qui regroupe les fabricants de produits phytosanitaires.

1. Télécharger la synthèse du rapport de l'Inserm
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-37816-inserm-synthese-pesticides-sante.pdf

Réactions31 réactions à cet article

Faites la même étude avec la pollution atmosphérique urbaine ... 80 000 morts par an en France, il est évident que l'usage de produits chimiques peut causer des troubles mais aujourd'hui aucune étude n'est capable de chiffrer le nombre de décès dus aux pesticides alors qu'on a des chiffres effrayants sur la pollution urbaine !

laurent | 01 juillet 2021 à 08h57 Signaler un contenu inapproprié

L'UIPP, égale à elle-même, oscille entre le "c'est pas nous !" et le "circulez, il n'y a pas (ou plus) rien à voir". Une telle propension au déni est juste pitoyable.

Tonton Albert | 01 juillet 2021 à 09h30 Signaler un contenu inapproprié

Les agriculteurs se sont adaptés, masques gants, tracteurs climatisés et pression positive, quid des habitants proches!
Ils s'en moquent pas mal, et je traite et je traite!
Ca pousse pas mieux mais ça rassure.

pemmore | 01 juillet 2021 à 10h04 Signaler un contenu inapproprié

l'uipp , la fnsea et son émanation les chambres d 'agriculture

PVN | 01 juillet 2021 à 10h29 Signaler un contenu inapproprié

"La grande majorité des substances actives présentant des liens avec des pathologies ne sont aujourd'hui PAS OU PLUS autorisées sur le marché français POUR DES USAGES AGRICOLES, démontrant clairement la robustesse du cadre réglementaire en vigueur pour les produits phytopharmaceutiques"
1 - sont-ils toujours utilisés pour d'autres usages qu'agricoles?
2 - cette déclaration est pertinente, je trouve. Mais elle prouve que les études ont un train de retard. Cà , par contre, c'est plus préoccupant car on ne saura que dans 10-20 ans des effets de ce qui est utilisé actuellement.

nimb | 01 juillet 2021 à 11h53 Signaler un contenu inapproprié

nimb de l'uipp ? de la fnsea ? d'une chambre d'agriculture ? ou ministre de l'agriculture?

PVN | 01 juillet 2021 à 13h16 Signaler un contenu inapproprié

L'impression pénible de vivre la même séquence qu'avec le climat ou la pollution : les alertes tombent depuis des décennies, et rien ne change, sous le poids des lobbys, qu'ils soient hydrocarbures ou agro-chimie...

dmg | 01 juillet 2021 à 13h40 Signaler un contenu inapproprié

Faut pas s'inquiéter pour les agriculteurs, beaucoup ont des stocks cachés qu'ils sortent au cas ou, idem dans la viticulture, et autres, visiblement le gouvernement attend l'épuisement des réserves bien planquées.

pemmore | 01 juillet 2021 à 13h52 Signaler un contenu inapproprié

Les pesticides sont conçus pour invalider certaines fonctions biochimiques vitales chez divers organismes vivants, lesquels ne sont pas si éloignés biologiquement de l'humain. Difficile de nier et encore moins d'ignorer qu'il y ait des effets collatéraux chez ceux qui les utilisent au quotidien mais aussi sur celles et ceux qui les subissent involontairement (famille proche, voisins des champs, consommateurs de produits agricoles traités, ...).
Diverses expertises scientifiques, dont celles de l'INSERM, établissent depuis des années déjà le lien entre utilisation des produits phyto et certaines maladies graves. Or, au sein du ministère de l'agriculture, sauf à commander de nouvelles études (bonne vieille technique de procrastination largement bénéfique à l'agro-industrie), on n'agit pas. Est-ce à dire que cet empoisonnement collectif est accepté par ce ministère et qu'il cautionne le sacrifice de milliers d'agriculteurs et de membres de leur familles sur l'autel de la rentabilité financière ?
A un moment ou à un autre, les ministres successifs de l'agriculture mais aussi les hauts fonctionnaires qui les assistent, voire les influencent largement, devront rendre des comptes à la justice pour leurs manquements. Cette dernière évoluant très vite sur les questions de santé et d'environnement, ils feraient mieux d'intégrer désormais ce paramètre nouveau dans leur plan de carrière.

Pégase | 01 juillet 2021 à 13h55 Signaler un contenu inapproprié

Il est ahurissant de sortir ces résultats maintenant alors qu'ils laissaient déjà présumer depuis longtemps les méfaits des pesticides, même si les cohortes d'étude étaient moins importantes (et encore...) d'autant plus que, comme le fait remarquer Pégase judicieusement , une fonction biologique obéit souvent aux mêmes schémas et met en action des protéines, des enzymes, des hormones et autres médiateurs proches, voire semblables, chez l'animal ou l'humain. Vous me direz que tout est question de dose? Oui mais vu les millions de tonnes qui ont été déversés depuis des lustres, on peut dire que les agriculteurs et la population en général d'ailleurs, sont soumis à un empoisonnement massif depuis des décennies. Ces résultats sont cohérents avec les explosions de pathologies observées, dont certaines étaient autrefois rares ou rarissimes. Les instituts spécialisés , notamment dans le cancer, se font fort de guérir de plus en plus de patients mais il faut désormais prévenir. Les traitements anti cancéreux sont lourds, laissent souvent des séquelles à vie, et coûtent cher. Les enfants doivent -ils supporter ces horreurs qui les conduisent encore trop souvent à la mort ? Et que dire de l'autisme qui explose et constitue bel et bien un trouble des fonctions cognitives ? Si les agriculteurs sont les premiers touchés, ils n'ont à s'en prendre qu'à eux mêmes, on ne récolte que ce qu'on sème; vu le déni ambiant dans la profession , il faut croire qu'ils ne sont pas encore assez malades

gaïa94 | 01 juillet 2021 à 15h35 Signaler un contenu inapproprié

Chère Gaïa, cher Pégase,

Belle mayonnaise, gélosée et paraffinée à souhait, pimentée d'une bonne pincée d'apocalypse, mais composée des sempiternels ingrédients !
L'INSERM a donc complété et enrichi son rapport de 2013, à la lumière de nouveaux résultats; ces résultats sont des présomptions de lien (sic), et je crois nécessaire de m'arrêter à ce terme: Une présomption est un jugement fondé non sur des preuves mais sur des indices, des faits apparents, sur ce qui est probable mais non certain (ce que je ne critique ni ne conteste).

C'est le principe de précaution qui nous oblige de considérer comme probable ce qui est présumé, et le probable est ce que l'on considère plutôt comme vrai que comme faux. Mais la présomption n'en reste pas moins le CONTRAIRE de la preuve en sciences fondamentales (nous ne sommes ni au tribunal, ni à une réunion politique).

Les observations de Laurent et de Nimb me paraissent très vraies et pertinentes, je souscris.

J'espère, chère Gaïa, cher Pégase, que votre mayonnaise ne tombera pas trop, mais trouvera-t-elle bonne clientèle ?

Bien à vous

Euplectes

Euplectes | 01 juillet 2021 à 17h38 Signaler un contenu inapproprié

Perso je crois tout autant aux sciences statistiques (on appelait ça le bon sens qu'aux sciences de laboratoire dites du savant fou.
Il n'y a pas de raison qu'on puisse douter de cette constatation de maladies autrefois rarissimes de gens vivant dans un univers peu pollué, donc de raisons ne pouvant être extérieures à leur métier.
Reste à obtenir du savant fou ce qui est commun à la destruction d'une plante ou un insecte et celle d'un être humain.

pemmore | 02 juillet 2021 à 10h16 Signaler un contenu inapproprié

Tous les capteurs de pollutions sont dans les zones à risques : zones urbaines , autoroutes, zones industrielles, etc ... je n'ai jamais vu de capteur dans les champs !
Je ne suis pas négationniste, tous les produits sont potentiellement dangereux puisqu'ils sont fabriqués justement pour ça, mais la "pollution agricole" n'est que la partie émergée de l'iceberg. sur tous les continents les problèmes de pollutions sont en zones urbaines !
Il ne faut pas se voiler la face, l'agriculture peut faire des efforts mais l'urgence est en ville ! idem pour l'urgence climatique parce que les canicules touchent essentiellement les villes et les déserts !

laurent | 02 juillet 2021 à 10h30 Signaler un contenu inapproprié

Certains ici ne seront satisfait que lorsque l'agriculture qui produit et exporte aura complètement disparu en France voire en Europe.
C'est cela qui est criminel car, dans le monde (voire même en Europe car les régions hyper urbaines sont dans ce cas), beaucoup de régions n'ont pas de potentiel de production agricole et dépendent de l'importation de denrées agricoles pour nourrir les populations.
Le traitement phyto est le plus souvent nécessaire pour garantir la récolte et par conséquent le revenu de l'agriculteur (même "bio"), chose que certains ici oublient tellement ils ont l'habitude d'un salaire qui "tombe" tous les mois...
NB : Continuez de traiter tout opposant de salaud à la solde de X ou Y, ce sont vraiment des arguments très pertinents.
NB2 : ce n'est pas parce qu'il porte le pseudo "gaïa" que le Père la Vertu écolo politique a le monopole de la protection de l'environnement et de la vérité. L'environnement et l'écologie (la science, pas le "mouvement" des néo-animistes de la Planète ou de la terre qui ne ment jamais), comme la diététique ou les coins à cèpes, n'appartiennent pas à un parti politique.
Salutations et courage à ceux qui produisent.

Albatros | 02 juillet 2021 à 14h52 Signaler un contenu inapproprié

Cher Pemmore,

Si, bien sûr, nous utilisons et nous aidons de la statistique. Cette science nous est très précieuse, et nous n'affublons pas les statisticiens d'épithètes de bandes dessinées, bien que les frères Goncourt ont pu considérer la statistique comme "la première des sciences inexactes"!

La statistique est une branche des mathématiques appliquées qui utilise le calcul des probabilités pour établir des hypothèses à partir d'évènements réels, et faire des prévisions concernant des circonstances analogues (source: Larousse et Robert).
Le mérite du nouveau rapport de l'INSERM est de clarifier, au fil du temps, les innombrables données portant sur les éventuels impacts des pesticides sur la santé.

Cet ensemble de données est un "Melting Pot" où se mêlent des éléments et constats très variés et où se rencontrent des idées très différentes... C'est pour cette raison que l'INSERM n'évoque que des degrés de présomptions de liens.

Au stade des recherches où nous sommes, grâce à la statistique, tant qu'il ne pourra être obtenu "du savant fou, ce qui est commun à la destruction d'une plante ou insecte et celle d'un être humain", la science exacte ne peut avancer aucune certitude. Sauf pour ce qui est de l'être humain (travailleurs des industries productrices de pesticides) où nous connaissons les valeurs d'exposition scrupuleusement et très précautionneusement déterminées (Valeurs limites d'exposition professionnelle = VLEP).

Euplectes | 02 juillet 2021 à 16h39 Signaler un contenu inapproprié

... (suite)

Ces VLEP représentent les taux d'exposition professionnelle au dessous desquelles le risque théorique d'altération de la santé est considéré comme négligeable. Elles sont établies pour chaque substance pesticide fabriquée ou traitée dans tous secteurs de productions différents.

Il y aura lieu, avant de vouer aux gémonies l'ensemble des pesticides encore en usage, d'étudier POUR CHACUN les valeurs limites d'exposition dans les différentes populations d'agriculteurs, compte tenu des modes de vie individuels et collectifs et du volume annuel, de la nature, du nombre de spécialités employées. Alors et alors seulement, nous pourrons nous fonder sur un haut niveau de preuves, dans un sens ou dans l'autre.

L'INSERM ne dit pas autre chose et Laurent et Nimb remettent -ô combien - les pendules à l'heure.

Bien à vous,

Euplectes

Euplectes | 02 juillet 2021 à 16h55 Signaler un contenu inapproprié

Il y a plein de choses de bon sens avancées dans les précédentes réactions. Je voudrai quand même en rajouter une autre : ok, les agriculteurs manipulent régulièrement des biocides, quelque fois sans aucune protection. Vu les quantités utilisées par chacun, la probabilité (pour reprendre le raisonnement d'Euplectes) d'être un jour affecté par ces produits est donc plus importante pour eux que pour quelqu'un qui n'en manipule pas, çà , tout le monde peut l'assimiler. Je pense cependant que le constat sanitaire ne peut s'arrêter à cette probabilité, on ne peut résumer tous leurs (et nos) malheurs sanitaires aux méfaits du glyphosate ou du gaucho. Il reste tout ce que notre mode de vie apporte à côté : les polluants atmosphériques, les plastifiants, les hydrocarbures, les perfluorés (à la "mode" en ce moment), le plomb, les dioxines, etc.... Quelqu'un a idée de ce que çà donne si on mélange tout dans un corps humain? Je partage l'idée de la face émergée de l'iceberg évoquée par Laurent. Ce n'est pas si simple de vouloir "simplifier" des causes de mortalité.

(Par contre, je n'ai pas compris l'allusion de PVN sur le nimb de l'uipp.... volonté de classement manicchéen?)

nimb | 02 juillet 2021 à 21h57 Signaler un contenu inapproprié

Il eut été surprenant qu'à un moment ou un autre, sur un sujet comme celui-ci, vous ne vous manifestiez pas, Euplectes. C'est qu'il commence à y avoir sérieusement le feu au lac !
Vous êtes une fois de plus orfèvre en matière de circonvolutions linguistiques dans l'espoir, de plus en plus désespéré, de retourner une situation bien mal engagée. De toute évidence, si la mayonnaise n'est pas votre sauce de prédilection, la bouillabaisse l'est nettement plus.
Quant à la "clientèle", le fond de votre post nous renseigne un peu plus sur la nature de la votre.

Pégase | 02 juillet 2021 à 22h07 Signaler un contenu inapproprié

laurent vous mélangez tout , il n'y a aucun lien entre les pesticides et les pollutions dues aux gaz à effet de serre ou aux particules fines! Là il s'agit d'un article qui traite exclusivement des pesticides, le dioxyde de carbone , pour dangereux qu'il soit par son effet de GES n'est pas toxique car sinon vous seriez mort juste en traversant la rue! Idem pour les Nox ou les particules. Quant à Euplectes, continuez à jouer l'autruche, ça vous va bien.

gaïa94 | 03 juillet 2021 à 19h24 Signaler un contenu inapproprié

Tiens voilà un lien utile qui montre que tout est fait pour empêcher le passage au bio, qui nécessite une extension des terres cultivées. Les opposants, dont les SAFER , qui ne sont pas claires c'est le moins qu'on puisse dire , en arrivent à faire n'importe quoi ! On se demande à qui profite le crime. Ensuite on aura des Albatros pour raconter qu'il est impossible de s'en sortir...

https://www.mesopinions.com/petition/nature-environnement/stop-accaparement-terres-agricoles-aux-portes/149861

gaïa94 | 05 juillet 2021 à 12h26 Signaler un contenu inapproprié

gaïa94, la politique "FarmToFork" est aussi prédatrice en terres et est aussi dangereuse pour l'alimentation des populations car elle envisage un abandon de production sur une superficie non-négligeable.
Qu'un continent tempéré où l'agriculture est possible puisse limiter sa production est irresponsable dans un contexte de population croissante.
gaïa94, en bon écolo misanthrope, va encore nous dire YAKA réduire la population et on est en droit de lui demander par qui il compte commencer...

Albatros | 05 juillet 2021 à 17h04 Signaler un contenu inapproprié

C'est très simple, Albatros : votre si chère chimie agricole y contribue déjà et ses effets délétères vont se poursuivre encore quelques décennies et très probablement s'amplifier partout sur la planète (cf le scandale de la chlordécone qui ne semble pas déclencher vos habituelles foudres quand bien même des gens sont condamnés - et bien d'autres molécules), se combinant avec d'autres sources de polluants.
Que les agriculteurs en soient les premières victimes ne semble donc pas vraiment vous affecter, ce qui permet de relativiser assez largement vos prises de positions...

Pégase | 05 juillet 2021 à 17h23 Signaler un contenu inapproprié

Pégase , je souscris sans réserve .

PVN | 05 juillet 2021 à 17h31 Signaler un contenu inapproprié

Péase, ne prenez pas vos désirs (la catastrophe que vous souhaitez ardemment pour avoir raison) pour des réalités universelles.
Bon été néanmoins.

Albatros | 05 juillet 2021 à 17h32 Signaler un contenu inapproprié

Albatros, vos capacités à ne pas lire le contenu des articles de presse sur lesquels vous intervenez et au déni des faits sont stupéfiantes.

Pégase | 05 juillet 2021 à 18h09 Signaler un contenu inapproprié

@gaïa,
intéressant ce truc, mais même à 200000€ 15 ha c'est hors de prix, autant prendre ses clics et ses clacs s'installer en Pays de la Loire (sauf Vendée) et avec le reste s'équiper.
Sinon la Safer est tout à fait dans son droit d'éxiger que ces terres soient louées à un agriculteur déjà installé à un prix ne correspondant pas au prix d'achat.
Nul doute un placement agriphagique pour se remplir les poches.
15ha c'est 60000€ 150000 m2 à bâtir de 4,5 M€ à 34 m€.
La dernière base je prend les 229€ des terres agricoles revendues pour un stade de foot. Un fric capable d'ouvrir de grandes portes.

pemmore | 05 juillet 2021 à 18h32 Signaler un contenu inapproprié

Il y a une chose quand même qui m'étonne dans cet article et surtout dans certaines réactions ici, comme ailleurs sur cette thématique. A la base, on est censés parler de l'impact probable de l'utilisation de biocides par leurs utilisateurs directs, les agriculteurs... et on se retrouve à dévier vers des projets d'achats fonciers et de santé publique tout court.
Si le quidam moyen est contaminé et malade par les biocides, je m'étonne que le contamineur désigné (l'agriculteur) qui , lui , manipule ces biocides en "live" donc avec des degrés d'exposition indéniablement plus élevés, soit encore en vie... et pourtant, c'est le cas, et tant mieux pour lui d'ailleurs, si je puis me permettre. Je lis les effets remarqués, pouvant affecter son organisme et celui de ses descendants et je me demande si ces effets proviennent effectivement bien des biocides actuels, et pas plutôt de plus anciens ; chlordecone interdit depuis 2004, organophosphorés j'aurai tendance à les juger comme d'ancienne génération (dichlorvos interdit, chlorpyrifos déjà interdit dans pas mal de pays d'Europe), pyrethrinoides ca se décompose rapidement à la lumière.. Bref. Quand je lis effets sur la descendance, même si c'est prouvé pour les pyrethrinoides, je constate que l'article indique que les plus fortes probabilités concerneraient d'ANCIENS produits, qui désormais supplantés par de nouveaux. Ce qui confirme ma première réaction : les études ont un train de retard sur celui des fabricants...

nimb | 05 juillet 2021 à 21h46 Signaler un contenu inapproprié

.. et quand je lis myélomes, troubles pulmonaires par exemple, çà me rappelle par exemple les effets des pesticides organo chlorés, type le DDT, lindane ou Dieldrine... encore des tout récents.....
Je ne vais pas me faire épidémiologiste ou chercheur à la place de ces personnes bien plus qualifiées que moi à ce sujet. Par contre, sans vouloir réduire l'impact des biocides sur l'organisme, je pense que le reste de ce que nous ingérons de notre environnement (dans notre air, notre eau, les objets que nous touchons, etc) contient aussi son lot de polluants, susceptibles d'affecter nos systèmes pulmonaires, nerveux ou immunitaires. J'en veux pour preuve, par exemple, les plastifiants dont les effets se répercuteraient par exemple sur la génération d'après (enfants voire petits enfants). Il n'est donc pas simple de s'y retrouver.

nimb | 05 juillet 2021 à 21h55 Signaler un contenu inapproprié

Chère Gaïa94,

Vous serez sans doute surprise, mais je souscris et soutiens pleinement la pétition que vous mettez en lien et je vais la signer. Cette pétition est "bien ficelée", elle évoque de sérieux problèmes sur le droit et surtout, ses promoteurs entendent lutter contre la diminution des terres agricoles. Puissent ces riches terres ne pas subir le sort de l'urbanisation !

Trois questions, si vous me permettez: La Confédération Paysanne a-t-elle courtoisement pris contact et rencontré l'acheteuse, pour lui faire part de ses doléances argumentées, l'éclairer sur la nécessité vitale de ne pas réduire en France les espaces cultivables? Une expertise et un recensement préventifs sur la faune et la flore sauvages ont-t-ils été entrepris, à l'initiative de la Confédération, sous la houlette d'associations de sciences naturelles et de musées (c'est en général gratuit)? Cette personne est-elle assez sage pour se convaincre de faire quelque chose pour la nature et l'agriculture extensive?
Cette façon de procéder n'est pas une vue de l'esprit; il m'est arrivé plusieurs fois de voir réussir, de faire réussir, ou de réussir dans des circonstances analogues (4 cas sur 10 traités). La façon courtoise mais passionnée, le discours apaisé, la séduction pour faire naître une volonté d'humanité compréhensive chez votre interlocutrice sont des comportements recommandés. La polémique, le recours aux termes de la loi, l'occupation physique de l'espace, la publicité tapageuse ...

(...)

Euplectes | 06 juillet 2021 à 01h07 Signaler un contenu inapproprié

(...)

sont des comportements improductifs. En somme, sympathie, confiance, patience, diplomatie, argumentaire compilé et... peaufiné. Bonne chance. Je vais suivre cette affaire de Biarritz.

Par ailleurs, je profite de ce post pour vous dire que je ne suis pas d'accord sur l'absence de toxicité du CO2 exposée par vous-même dans votre réaction du 3 juillet.
Le CO2 est un gaz toxique pour l'homme et les animaux lorsque son inhalation est importante. La concentration moyenne du CO2 dans l'air extérieur est de 350 à 450 ppm (parties par millions). Lorsque la concentration de l'air inspiré dépasse 1000 ppm, apparaissent les premiers signes d'intoxication chez les asthmatiques et les insuffisants respiratoires.
Le CO2 est une substance active notifiée comme biocide à l'annexe II du règlement (CE) n°1451/2007: Il est employé en tant qu'insecticide, acaricide, arthropodicide. Il est interdit d'emploi en tant que rodenticide et pour la lutte contre d'autres vertébrés. Le CO2 est donc toxique et est un pesticide.

Mais pas de panique: Pour les travailleurs de l'industrie produisant du CO2, les VLEP pour ce gaz (valeurs limites d'exposition professionnelle au dessous desquelles le risque théorique d'altération de la santé est considéré comme négligeable) sont fixées à 5000 ppm, c'est à dire de 11 à 14 fois supérieures aux concentrations de CO2 dans l'air que nous respirons chaque jour en traversant la rue (source: INRS fiche toxicologique n°238).

Bien à vous,

Euplectes

Euplectes | 06 juillet 2021 à 01h59 Signaler un contenu inapproprié

Merci Euplectes pour ces précisions sur la toxicité du CO2, quand on produit du CO2 c'est qu'on a consommé de l'oxygène, il n'y a pas de vie animale sans vie végétale pour recycler l'air !
J'ai fait une expérience en caisson hyperbare pour simuler un manque d'oxygène en altitude qu'on appelle hypoxie : le résultat est impressionnant, aucune sensation de malaise et une énorme altération mentale, on vous montre des images de carrés et vous dites que c'est des ronds ! il faut l'avoir fait pour y croire !

laurent | 06 juillet 2021 à 15h26 Signaler un contenu inapproprié

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