Car si les ouvrages de protections protégent théoriquement d'une inondation par débordement jusqu'au niveau de la crue de 1910, le reste de l'agglomération centrale serait beaucoup plus vulnérable. Les territoires les plus sensibles ? Le Val-de-Marne (+ de 123.000 logements en zone inondable), de Paris (107.700) et des Hauts-de-Seine (94.450). En Grande couronne, la Seine-et-Marne et l'Essonne (+ de 36.000), sont les plus concernés.
Cela représente 82% de logements en habitat collectif et 77.000 résidences individuelles. Au total, 850.000 personnes sont concernées.
"Au-delà du nombre, c'est aussi l'exposition aux hauteurs d'eaux qui permet d'apprécier la vulnérabilité du parc", souligne l'IAU.
Plus de 48% des logements en zone inondable seraient ainsi exposés à des niveaux forts (entre 1 et 2 mètres), à très forts (supérieur à 2 mètres) pour une inondation d'occurrence centennale. Le coût d'un tel événement serait estimé entre 17 et 20 milliards d'euros de dommages directs (pour moitié imputé à l'habitat). "A l'échelle d'une agglomération de dix millions d'habitants, la multiplication des enjeux complique considérablement une gestion de crise", pointe l'IAU.
Si cette piqûre de rappel entretient la culture du risque, le constat reste que depuis le début des années 1980, plus de 100.000 logements ont été construits en zone inondable en Ile-de-France (85 % dans de l'habitat collectif).