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Arrêt définitif des extractions de sable coquillier en baie de Lannion

Biodiversité  |    |  A. Sinaï
Arrêt définitif des extractions de sable coquillier en baie de Lannion

L'extraction de sable en baie de Lannion (Côtes-d'Armor) est un dossier définitivement enterré. C'est ce qu'indique le député (LREM) des Côtes-d'Armor, Éric Bothorel, dans un communiqué de presse, vendredi 28 janvier 2022. « Je salue la décision de la Compagnie armoricaine de navigation de procéder à l'arrêt définitif des travaux miniers sur la concession de sables coquilliers, de la pointe d'Armor à Lannion », rapporte le quotidien Ouest-France.

Selon le député, la Compagnie armoricaine de navigation (Can), filiale du groupe agrochimique breton Roullier, a déclaré l'arrêt définitif des travaux miniers sur la concession de sables coquilliers auprès du préfet du Finistère, dès le 4 novembre dernier.

En 2010, la Can avait déposé une demande de permis d'extraction de sable sur la dune sous-marine de la baie de Lannion, à environ cinq kilomètres des côtes, afin de pouvoir pomper, chaque année, 400 000 m3 de sable coquillier, pendant vingt ans, sur une surface de 4 km2.

L'extraction de sable en baie de Lannion avait rencontré, dès 2009, une forte opposition, tant de la population que des associations et des élus locaux. Le Peuple des dunes du Trégor, collectif regroupant une trentaine d'associations environnementales, mais aussi de pêcheurs et conchyliculteurs, dénonçait un projet situé « entre deux zones Natura 2000 ». En outre, fin 2016, une espèce protégée, la gorgone (sorte de corail), classée vulnérable, avait été détectée par des scientifiques dans la baie de Lannion.

Le sujet est devenu politique. Emmanuel Macron, alors ministre de l'Économie, avait signé, en 2015, le décret autorisant la Can à procéder à l'extraction, pour un volume de 250 000 m3 par an, malgré l'opposition de Ségolène Royal, alors ministre de l'Environnement, avant de faire machine arrière trois ans plus tard. Devenu président de la République, il avait en effet annoncé, en 2018, que les conditions d'exploitation n'étaient pas satisfaisantes.

La Can avait porté l'affaire en justice, réclamant 4 millions d'euros d'indemnisation à l'État, estimant avoir subi un préjudice. Le 19 octobre 2020, le Conseil d'État l'a déboutée de sa demande et le dossier s'est enlisé. La concession est devenue caduque, les préfets ne l'ayant pas renouvelée, faute d'étude d'impact depuis 2016.

Le sable coquillier est un sable calcaire composé de débris de coquilles, qui sert à amender les terres agricoles pour en diminuer l'acidité.

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