La lutte contre le commerce illégal de la faune sauvage sur internet devrait redoubler d'effort. En effet, les Etats parties à la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites) ont voté une décision visant à renforcer cette lutte, indique le Fonds international pour la protection des animaux (Ifaw). Les représentants des Etats sont actuellement réunis à Johannesbourg (Afrique du Sud) pour la 17e conférence des parties (COP17).
"Cette décision va conduire à une contre-offensive beaucoup plus cohérente contre les cybercriminels de la faune sauvage, car elle rassemble les forces de l'ordre, les plateformes de commerce en ligne et les réseaux sociaux du monde entier dans l'objectif commun de sauver la faune sauvage", réagit Tania McCrea-Steele, chef de projet à l'Ifaw.
A travers cette décision, portée par le Kénya, les Etats appellent Interpol "à réunir les forces de l'ordre pour surveiller efficacement la criminalité liée à la faune sauvage", précise l'ONG de défense des animaux.
Dans un rapport (1) sur le commerce d'espèces sauvages sur internet publié en 2014, l'Ifaw avait recensé 33.000 espèces sauvages menacées de disparition mises en vente via plus de 9.000 annonces sur 280 sites de ventes en ligne. Ces annonces, qui portaient tant sur des animaux vivants (54%) que sur des parties d'animaux ou des produits dérivés, représentaient une valeur de 10 millions de dollars. "L'ivoire, les reptiles et les oiseaux étaient les articles les plus souvent vendus", indique l'ONG.