L'entreprise Fermentalg a réuni 14,6 millions d'euros d'aides et d'investissements avec le soutien d'Oséo, organisme de financement des PME innovantes, pour lancer un projet européen autour de l'exploitation industrielle des microalgues (Eima). L'objectif : produire en masse des molécules utiles pour la santé, la nutrition (Oméga 3), la cosmétologie, ou encore la chimie et l'énergie. A terme, cette production pourrait s'appliquer aux biocarburants.
L'entreprise s'intéresse à des souches et cultures de microalgues "hétérotrophes" ou "mixotrophes", et non "autotrophes", c'est-à-dire qu'elles n'ont pas, ou très peu besoin de lumière. Les rendements sont alors cinquante à cent fois supérieurs aux cultures traditionnelles. Le projet Eima devrait entraîner, selon Fermentalg, une division par dix des coûts de production de la biomasse issue des microalgues d'ici 5 ans.
Cette matière première issue des algues intéresse autant des industriels (Lacatalis, Pierre Guerin, Sanders, Rhodia) que des scientifiques : le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), le CNRS, l'Institut national des sciences appliquées (Insa), ou encore l'Institut des corps gras (Iterg).