A la suite de l'incident lié à un dégagement gazeux intervenu le 5 septembre à la centrale de Fessenheim, la ministre de l'Ecologie a demandé à EDF et à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un rapport complet qui sera rendu public. De son côté, l'ASN revient sur l'événement et indique que c'est "lors d'une manipulation d'eau oxygénée, produit chimique non doté de radioactivité, [qu']' un déversement a provoqué un dégagement de vapeur, qui a déclenché les capteurs de détection incendie. Conformément à la convention entre les services publics et la centrale, les pompiers ont été dépêchés sur place. Il n'y a pas eu d'incendie. (..) Cet incident n'a pas eu de conséquence sur l'environnement". Sur les neuf personnes présentes, deux salariés ont eu "des blessures légères aux mains", a indiqué le ministère.
Immédiatement, de nombreuses voix se sont élevées pour demander une fermeture rapide de cette centrale nucléaire. Rappelons que c'est l'une des promesses de campagne de François Hollande et qu'il a réaffirmé, une fois élu, son intention de fermer Fessenheim au cours du quinquennat. Dans ce cadre, le ministère de l'Ecologie aurait commandé une étude portant sur l'approvisionnement électrique régional. De nombreuses associations (Sortir du nucléaire, Greenpeace...) demandent au plus vite des précisions sur le calendrier précis de fermeture.
De son côté, Robin des bois indique que les personnes présentes au moment de l'incident étaient "des prestataires extérieurs mobilisés dans une opération de maintenance" et relance la question de la sous-traitance, pointée du doigt à de nombreuses reprises, notamment par l'ASN.