Le 4 mars, le syndicat des entreprises de génie climatique et de couverture plomberie de Paris et de sa région (GCCP), qui réunit les professionnels de la fumisterie, a interpellé les pouvoirs publics sur la prochaine interdiction des feux d'agrément dans les cheminées à Paris et en région parisienne.
"Ils s'inquiètent qu'à compter du 1er janvier 2015, les possesseurs de cheminées, inserts ou poêles à bois n'aient plus le droit de les utiliser, alors que l'énergie bois est une énergie renouvelable dont la France est particulièrement riche", indique le syndicat, rappelant que cette interdiction est fixée par l'arrêté préfectoral relatif à la mise en œuvre du plan de protection de l'atmosphère (PPA) pour l'Ile-de-France.
Intoxications au monoxyde de carbone et incendies
Face à "l'application brutale d'une telle interdiction, difficile à contrôler, tant pour la sécurité que pour l'emploi", le GCCP sollicite un aménagement de l'arrêté afin d'autoriser les feux pour l'agrément ou le chauffage d'appoint au sein des logements déjà équipés. "Dans le même temps, les utilisateurs de ces équipements seraient encouragés et incités à s'orienter vers de nouveaux appareils performants, très faiblement émetteurs de particules et agréés par les autorités, pour se conformer à la dérogation prévue dans l'article 31 de l'arrêté", ajoute le syndicat.
Faute d'aménagement de l'arrêté préfectoral, 50 emplois franciliens seraient menacés, avance le GCCP. De plus, l'approvisionnement en combustible étant simple, "certains habitants seront tentés de continuer à profiter des cheminées dans leur domicile". Mais, les entreprises de fumisterie ne pourront plus intervenir sur le ramonage et l'entretien de ces conduits, ce qui "aura pour conséquences, dans le meilleur des cas, de développer une pratique illégale de ramonage, réalisée par des personnes non qualifiées et non expérimentées". Et d'ajouter que les utilisateurs ne seront plus couverts par leurs assurances en cas d'intoxications au monoxyde de carbone et de risques d'incendie.