Le développement du biométhane en France est pénalisé par la taille des installations, déplore France Biomethane qui publie, mardi 25 septembre, son benchmark des filières européennes (1) . "Les nombreuses contraintes réglementaires et législatives", sont à l'origine d'installations près de trois fois plus petites que la moyenne européenne.
Actuellement, la France représente plus d'un tiers des nouvelles installations de biométhane en Europe. En 2017, 49 nouveaux projets sont sortis de terre dans les onze pays européens de l'étude. La France en totalise 18, ce qui démontre "une dynamique impressionnante" en termes d'unités.
Pour autant, l'Hexagone "reste « un petit pays » du biométhane au sens de la capacité". En cause : la taille moyenne des installations françaises de traitement du biogaz est de 340 normo mètres cubes par heure (Nm3/h), contre 937 Nm3/h en moyenne en Europe. "Avec les tailles d'unités actuelles, il faudrait atteindre un total de 120 centrales pour dépasser les 40.000 Nm3/h et rejoindre le podium européen". En 2017, ce podium est occupé par l'Allemagne (9,8 térawattheures (TWh) injectés en 2017), le Royaume-Uni (3,6 TWh) et le Danemark (1,8 TWh). Pour l'instant, la France ne compte que 44 unités, pour une capacité de 15.000 Nm3/h et 406 gigawattheures injectés (6ième en termes d'injection).