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Actu-Environnement

Santé des mineurs d'uranium : Sherpa met fin à sa collaboration avec Areva

Risques  |    |  R. Boughriet

L'ONG Sherpa a annoncé le 18 décembre son retrait des accords signés en juin 2009 avec le groupe nucléaire Areva pour la mise en place d'un observatoire de la santé autour des sites miniers où il exploite l'uranium en particulier au Niger ou au Gabon. Ce Groupe pluraliste d'observation de la santé (GPOS), lancé en partenariat avec l'ONG Médecins du Monde, avait pour objet ''l'étude de l'impact potentiel des activités uranifères d'Areva sur la santé des travailleurs'' mais aussi ''des populations avoisinantes''. Si des cas de maladies imputables à cette activité professionnelle étaient mis en évidence, ''les soins correspondants seraient pris en charge par Areva conformément aux normes médicales françaises'', s'était engagé le groupe.

Mais aujourd'hui, l'association Sherpa dénonce "avec regret" dans un communiqué le fait que la nouvelle direction d'Areva a "réduit pour l'essentiel l'exécution des accords à une opération de communication, sinon d'affichage".

''Opération de communication"

L'arrivée en juillet 2011 de Luc Oursel à la tête du groupe "a correspondu à un changement de la culture de l'entreprise en termes de développement durable, et par conséquent à la remise en cause de la capacité d'Areva de respecter la lettre et l'esprit des accords de 2009", explique l'association.

Si Sherpa se réjouit néanmoins du "suivi médical de plus de 700 travailleurs africains" issu des accords, l'ONG estime qu'il "est incompréhensible et inacceptable que le processus d'indemnisation, s'il a bénéficié à deux familles d'expatriés français (ce qui est notoirement insuffisant), n'ait bénéficié à aucun travailleur nigérien ou gabonais alors même que la situation médicale de plus d'une centaine d'entre eux a été examinée". Et également de souligner : "La décontamination du site de Mounana (au Gabon), dont l'exploitation a cessé en 1999, promise par Anne Lauvergeon (ex-PDG d'Areva), est en panne (…). Les populations riveraines sont toujours soumises aux risques d'irradiation".

Areva maintient le dispositif

Areva a aussi répondu et fait part dans un communiqué "de son incompréhension concernant la décision de Sherpa" et assuré qu'il "maintenait son engagement dans le dispositif, qui se poursuit au Niger et au Gabon". Le groupe se dit "étonné de la réaction" de l'ONG qui l'aurait "informé publiquement, à deux reprises, de sa « satisfaction » quant aux avancées et résultats provisoires des Observatoires de santé, « compte tenu des difficultés politiques rencontrées, et des problèmes logistiques inhérents au lancement des procédures de consultation médicale »", selon le ''Rapport moral 2011 de Sherpa'' cité par Areva.

Le groupe souligne que depuis la mise en place des Observatoires de la santé, au Gabon fin 2010 et au Niger fin 2011, plus de 800 anciens salariés auraient "bénéficié d'examens médicaux par des médecins indépendants (visite médicale comportant un examen médical, une radiographie pulmonaire, un examen biologique).Dans le cadre du dispositif, deux dossiers ont fait l'objet de compensations".

Réactions1 réaction à cet article

Pas d'exploitation médiatique tangible, pas d'ONG médiatique ...

A quand un ONG dans les mines de charbon ? y'en a pourtant bcp plus partout dans le monde. Seulement peu d’exploitants peuvent se permettre de payer les frais médicaux tellement ils sont cher et nombreux autant en nombre de cas que de gravité...
Pourtant, le charbon est en passe de devenir la première source d'énergie du monde ...
Hypocrites ...

Atomicboy44 | 23 décembre 2012 à 01h02 Signaler un contenu inapproprié

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