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Comment se passer de pesticides dans les cimetières, les stades et tous les lieux de vie ?

En 2022, l'interdiction des pesticides va être élargie aux cimetières, stades et autres lieux de vie. Les collectivités s'y préparent et se forment aux alternatives. Reportage dans les Pyrénées Orientales.

Actu-Environnement le Mensuel N°409
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°409
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Depuis 2017, la loi Labbé interdit aux collectivités l'usage des pesticides chimiques de synthèse pour l'entretien des espaces verts et de la voirie. Une interdiction étendue en 2019 aux particuliers. En 2022, une nouvelle extension devrait cette fois concerner les cimetières et les terrains de sport, jusque-là épargnés pour des raisons d'acceptabilité sociale.

Aujourd'hui, les mentalités auraient évolué, selon les élus rencontrés sur le terrain lors d'un reportage sur les communes de Bompas et de Saint-Laurent-de-la-Salanque dans les Pyrénées Orientales.

Faire entrer la nature et la maîtriser

Comme le désherbage des espaces verts et de la voirie se réalisent soit manuellement, au rotofil ou encore à la binette, les résultats sont moins « parfaits » qu'avec du glyphosate, la fameuse substance active que l'on retrouve notamment dans le Roundup. Une substance toxique pour l'environnement et pour l'homme, classée « cancérogène probable » par le centre international de recherche sur le cancer (Circ).

Mais pour un résultat équivalent, ça demanderait beaucoup plus de passages ce qui entraînerait un coût trop important. Du coup, les adventices sont plus visibles qu'auparavant et avec de la communication, beaucoup de communication, les habitants comprennent la démarche.

Néanmoins, même si ces derniers commencent à accepter de voir des adventices là où il n'y en avait pas auparavant, le cimetière reste un lieu où traditionnellement tout doit être très propre et entretenu avec rigueur. Des cimentières le plus souvent très minéraux où le végétal n'a que très peu de place. Pour autant, c'est quasi impossible d'empêcher les adventices de pousser à travers les fissures de l'asphalte ou de pénétrer le gravier, aussi dense soit-il…

Alors pour lutter contre ces mauvaises herbes, sans ces puissants pesticides chimiques, il est conseillé de se réconcilier avec la nature en lui permettant au contraire d'entrer dans cette zone interdite et de la laisser se développer, tout en la maîtrisant. Le travail sera ensuite beaucoup plus allégé, comme l'explique Clément Baudot, chargé de projet zéro phyto à la Fredon Occitanie dans le reportage vidéo.

Accepter que tout ne soit pas parfait

Les terrains de sport comme les stades de foot ou de rugby étaient eux aussi exemptés. En 2022, ils devront respecter cette interdiction sauf pour les terrains recevant des compétitions de haut niveau. Là encore, il va falloir accepter que les terrains ne soient pas aussi parfaits qu'auparavant et peut-être intervenir plus souvent.

Au final, en 2022 tous les lieux de vie, publics et privés, seront concernés : les zones commerciales, les établissements d'enseignement, de santé, les jardins d'entreprise, les hôtels, les auberges ou encore les campings. Un nouveau défi pour des acteurs qui peuvent déjà compter sur les conseils d'organismes comme la fredon Occitanie, voir le reportage vidéo.

Hors espace agricole, l'usage des pesticides de synthèse aura donc été considérablement réduit depuis 2017. Restent quelques exceptions comme l'entretien des voies ferrées, la SNCF serait le plus gros consommateur français de glyphosate avec 40 tonnes par an. Mais dans le cadre du plan de relance, 1,5 milliard d'euros lui serviront à trouver des alternatives.

Réactions2 réactions à cet article

Il faudrait bien plus mécaniser les techniques de déherbages, et s'il s'agit de plantes très résilientes, pour le glyphosate arroser le sol est un gaspillage, de microdoses sur les feuilles au bon moment et la plante crève, je vois chez-moi des prés par respect pour la nature ou on abandonne des zones de ronces, de rejets de peupliers et de fougères, la faucheuse se contentant de faire le tour, ce n'est pas non plus un résultat.

pemmore | 19 novembre 2020 à 16h06 Signaler un contenu inapproprié

Dans notre commune, le cimetière est tout simplement une prairie ou les tombes sont alignées et tout le monde est content. N'y a t'il que des citadins qui sont par ailleurs les plus acharnés contre l'agriculture qui ne supporteraient pas les adventices? Mais le plus intéressant, c'est que les acharnés contre les paysans prennent le train grâce au plus grand consommateur de pesticide! (vous voyez à qui je pense?)

ouragan | 18 mai 2021 à 10h05 Signaler un contenu inapproprié

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