Dans son numéro 40 de Stratégie & études, datant du 30 juin 2014, l'Ademe aborde les leviers pour financer l'économie bas-carbone. Pour commencer, l'agence rappelle que selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), le secteur financier continue à miser largement sur l'exploitation des combustibles fossiles, conventionnels ou non, qui contribuent au réchauffement climatique. Pour développer l'économie verte, les besoins en financement s'élèveraient à 500 milliards de dollars entre 2010 et 2020 et de 700 à 900 Mds de dollars entre 2020 et 2050. Or, les flux de capitaux s'élevaient à 359 milliards de dollars en 2012 au niveau mondial, dont 94% pour l'atténuation (réduction des émissions de GES). Les investissements dédiés spécifiquement à la production d'énergies renouvelables sont évalués à 265 milliards de dollars.
L'Ademe recommande donc de "concevoir de nouveaux véhicules de financement et des outils réglementaires et fiscaux permettant d'orienter les financements existants vers les actifs verts". C'est un des sujets abordés lors de la dernière conférence bancaire. Réglementer l'épargne, fixer des objectifs climatiques pour l'allocation de financements, créer des indicateurs de performance carbone – notamment en faisant évoluer les méthodologies d'évaluation des émissions financées – sont les différentes pistes proposées par l'Ademe. L'agence présente, dans ce sens, les principes comptables et les limites d'une évaluation des émissions financée.