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Actu-Environnement

Fini les emballages jetables, place à la consigne

La consigne permet de réemployer de nombreuses fois un emballage, en particulier en verre. La contrainte majeure : le nettoyage. Pour les bocaux, pas de problème mais pour les bouteilles, c'est plus compliqué. Reportage à Toulouse.

Reportage vidéo  |  Déchets  |    |  B. Clarke
Actu-Environnement le Mensuel N°395
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°395
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La consigne fait partie des solutions pour réduire les déchets des emballages ménagers. L'enseigne "Le drive tout nu" en a fait son identité. Ce magasin toulousain (Haute-Garonne) vend essentiellement de l'alimentation bio sans aucun emballage jetable. Il applique le même principe qu'un drive classique (commande puis retrait), mais avec un système de bocaux en verre pour contenir les aliments. Des bocaux consignés. Restait la gestion du nettoyage de ces bocaux.

Si le nettoyage des bocaux semble assez simple à mettre en place, c'est plus compliqué pour les bouteilles en verre, il faut une station de lavage spécialisée. Toujours à Toulouse, une association nommée "consign'up" a été créée pour mettre en place une filière de collecte et de nettoyage des bouteilles en verre. Marion Lembrez en est la présidente : "une expérimentation est en cours auprès de 40 partenaires, distributeurs, bars, restaurants et magasins et producteurs de bière et de vin." Problème : il n'existe pas de station de lavage spécialisée dans la région. Les bouteilles sont donc provisoirement envoyées à Bordeaux (Gironde). C'est la société Serge Cheveau qui propose un lavage industrialisé. Un nettoyage en profondeur pour atteindre un résultat esthétique équivalent à du neuf et une hygiène parfaite.

La société a l'habitude de collecter elle-même de grandes quantités de bouteilles usagées directement chez les producteurs. Par conséquent, le process est simple. Les bouteilles sont toutes identiques, il n'y a pas de tri. Les coûts de traitement sont donc limités. Ce qui permet de revendre cette bouteille lavée, 25% moins cher qu'une neuve. Un prix attractif. Ce qui inquiète le responsable du site, Thiry Baudouin, ce sont les méthodes et les coûts que vont engendrer une collecte en milieu urbain, une collecte très diffuse, avec des bouteilles mélangées : "ça va rajouter une phase de tri, de la main d'œuvre". Les bouteilles lavées risquent même d'être au final plus chères que des bouteilles neuves…

C'est pourquoi, selon la présidente de l'association consign'up, il doit y avoir un dialogue avec les producteurs partenaires pour uniformiser les bouteilles, même couleur, même forme, pour optimiser le process et arriver à collecter au moins 700 000 bouteilles par an pour rentabiliser la création d'une station de lavage sur Toulouse. Un objectif atteignable en trois ans, selon Marion Lembrez.

Différentes initiatives de ce type sont scrutées à la loupe par l'Ademe pour évaluer l'intérêt environnementale de la consigne, notamment pour les bouteilles en verre. Une évaluation réalisée en fonction des distances parcourues, du nombre de réutilisation des emballages et de la performance de la station de lavage. Dans le meilleur des cas, l'impact environnemental global peut être réduit de 85 %.

Réactions3 réactions à cet article

Je trouve cette démarche super! Je leur souhaite de réussir et de faire des petits localement partout en France. Merci à Actu Environnement de nous faire découvrir toutes ses initiatives de territoire!
Damien

Damien | 15 juillet 2019 à 22h45 Signaler un contenu inapproprié

La solution qui consiste à mettre en place la récupération de plastique moyennant rétribution devrait être généralisée et visible dans tous les hyper et super marché. Pourquoi certains appareil se servent du code barre du produit pour accepter la bouteille et d'autre non. Encore une histoire de fric et ce sont les poids lourds qui donnent le mauvais exemple (AUCHAN LAC Bx). Les consommateurs ont aussi un rôle primordial il faut arrêter d'attendre et de regarder ce que fera l'autre. Nous essayons à notre niveau dans le cadre d'une association Bien Vivre Ensemble de rappeler et mettre en place quelques gestes élémentaires pour se faciliter et donner un sens à la vie ensemble

skf19 | 17 juillet 2019 à 08h49 Signaler un contenu inapproprié

Les bonnes initiatives devraient être connues, encouragées et soutenues. La consigne était encore la règle dans les années 60 puis elle a disparu progressivement avec l'invasion du plastique. la raison invoquée était la différence de poidzs, entre le verre et le plastique, or, de ce point de vue le poids des bouteilles en plastique a beaucoup diminué. Quant au coût plus élevé des bouteilles lavées par rapport aux neuves, cela doit pouvoir s'arranger, d'abord en généralisant la consigne, donc baisse des coûts de lavage, ensuite il faut prendre en compte les gains positifs pour l'environnement: pas besoin d'extraire du sable pour refaire les bouteilles ( et transports routiers donc pollution, avenants) pas de pollution par les plastiques, y compris sur la santé, et cela n'a pas de prix! C'est du tout gagnant.Reste aux pouvoirs publics de se bouger pour faire en sorte que ces comportements vertueux et de plus générateurs d'emplois se généralisent au plus vite. En France, en plus du pétrole on a des idées qui doivent être valoriésées apr les politiques publiques. On ' peut se passer du pétrole, pas de la volonté politique.
Dany

la souris verte | 17 juillet 2019 à 16h05 Signaler un contenu inapproprié

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