La Fédération nationale d'agriculture biologique (Fnab), qui regroupe près de 10.000 exploitants, appelle l'Etat et les Régions à "réviser leurs maquettes budgétaires" d'aides au maintien et à la conversion bio prévues dans le cadre de la politique agricole commune (PAC) de 2015 à 2020.
A partir de 2015, 30% des aides directes (premier pilier de la PAC) seront conditionnées à la mise en place de mesures d'écologisation dans les exploitations : diversification des cultures, maintien des prairies permanentes et maintien des surfaces d'intérêt écologique (SIE) (jachères faunistique et mellifère, murs, haies, bandes enherbées…) sur au moins 5% des terres arables, prévoit la France.
Mais la Fnab craint, dans une pétition en ligne, "une réduction des soutiens publics dont bénéficient les agriculteurs biologiques depuis 2007 au risque de provoquer la disparition de fermes conduites en bio depuis longtemps".
Selon la fédération, la Commission européenne aurait demandé en août dernier "une révision" du cadre national français des Programmes de développement rural (PDR) ainsi que des PDR régionaux afin "de répondre à l'objectif du plan d'action national de doubler les surfaces bio en 2017" en prévoyant "les crédits budgétaires nécessaires". Le plan Ambition Bio 2017, présenté en mai 2013 par le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, prévoit une enveloppe de 160 millions d'euros par an entre 2014 et 2020 dédiée à la conversion et au maintien des exploitations bio via des aides de l'Etat mais aussi des crédits européens (mesures agroenvironnementales de la PAC).
