Une preuve de plus que le projet Desertec est malmené : le 1er juillet, la fondation Desertec a annoncé se séparer du consortium industriel Dii GmbH chargé de mettre en œuvre le projet du même non dont elle est l'initiatrice. L'organisation non gouvernementale évoque "de nombreux conflits insolubles" entre les deux entités. La fondation ne souhaite surtout pas être entraînée dans la "publicité négative" en cours suite aux divergences de points de vue stratégiques qui s'expriment au sein du consortium et entre les différents partenaires industriels du projet. La fondation n'exclut pourtant pas une "une future coopération".
Début juin, l'initiative industrielle Desertec (Dii) regroupant 60 sociétés, a en effet déclaré vouloir abandonner sa stratégie d'exportation d'énergie solaire du Sahara vers l'Europe, remettant ainsi en cause le principe du projet initial. Le megaprojet allemand Desertec, initié en 2009, vise en effet à exploiter les potentiels énergétiques des déserts du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (MENA), via un vaste réseau de centrales solaires à concentration et de parcs éoliens à travers la Méditerranée. L'ambitieux projet, estimé à 400 milliards d'euros, prévoyait d'installer 100 GW d'énergie renouvelable au Maghreb et au Moyen-Orient pour répondre à 15% à de la demande d'électricité de l'Europe d'ici 2050.