Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Appel à projets pour la biomasse : dix lauréats composent le millésime 2016

Pour sa huitième édition, l'appel à projets BCIAT s'inscrivant dans le cadre du fonds chaleur récompense dix nouveaux projets. Il vise à promouvoir la production d'énergie à partir de biomasse.

Energie  |    |  M. Charpentier

Les dix projets lauréats de l'appel à projets (Voir la liste dans le tableau ci-dessous) pour la Biomasse Chaleur Industrie Agriculture Tertiaire (BCIAT) ont été désignés par l'Ademe et le ministère de l'Environnement. Lancé à l'automne 2015 dans le cadre du fonds chaleur, cet appel à projets vise à poursuivre le développement d'installations industrielles, agricoles et tertiaires qui produisent de la chaleur à partir de biomasse, en complément ou non à d'autres énergies renouvelables.

La moitié des projets retenus sont directement liés au développement des industries de la filière bois. L'approvisionnement de leur chaufferie sera principalement assuré en autoconsommation des sous-produits générés. D'autres projets permettront de valoriser énergétiquement des déchets de bois mais aussi les sous-produits industriels générés par l'activité de l'entreprise. Ce sera le cas dans le projet porté par l'entreprise d'emballages en carton ondulé Saica Paper, qui figure parmi les lauréats de cette année. Son usine à Vénizel (02) pourra ainsi valoriser 25.000 tonnes de sous-produits qui finissent aujourd'hui en centre d'enfouissement.

Avec l'annonce des nouveaux lauréats, le nombre d'opérations BCIAT réalisées depuis 2009 ou en cours se porte à 120. A ce stade, 66 installations de production thermique à partir de biomasse sont en fonctionnement, produisant plus de 330.000 tonnes équivalent pétrole (tep). A terme, les lauréats de la période 2009-2016 produiront 680.000 tep par an, permettant ainsi d'éviter l'émission de 2,1 Mt équivalent CO2 – comparé à un mix énergétique comprenant 80% de gaz, 15% de fioul lourd et 5% de charbon.

Depuis 2009, le secteur agroalimentaire a été le premier bénéficiaire des appels BCIAT avec 47 projets qui assurent une production énergétique de plus de 250.000 tep par an. Viennent ensuite le secteur du papier-carton et ses 200.000 tep. Vingt projets concernent des laiteries, dont le besoin en vapeur est important pour la transformation du lait. Parmi elles, les laiteries Triballat à Rians (18) ont investi 3 millions d'euros, financés pour moitié par le fonds chaleur, dans une chaudière bois vapeur en remplacement d'une chaudière au fioul. L'installation, qui s'approvisionne en bois issu d'un massif forestier local, couvre 80% des besoins thermiques de la laiterie.

Autre exemple d'installation financée lors des éditions précédentes BCIAT : une usine de Nestlé, sur le site de Challerange (08), dédiée à la production de poudres de lait, a mis en service une installation biomasse d'une puissance de 7 MW. "Suite à cette première expérience concluante", des projets similaires ont abouti dans trois autres usines Nestlé implantées en France.

Des retombées positives pour l'emploi

Les objectifs de développement de la filière biomasse sont définis par l'arrêté du 24 avril 2016. Ce texte vise à augmenter de 21% la production de chaleur à partir de biomasse d'ici 2023, la portant à 13.000 kilotonnes équivalent pétrole (ktep) et à 14.000 ktep selon l'option haute.

Selon une étude réalisée en 2014 par Ernst & Young pour le compte de l'Ademe, les appels d'offres BCIAT ont eu des retombées positives en termes d'emplois "made in France". Ainsi, le volume d'emplois directs (chez le porteur de projet) et indirects (chez les fournisseurs) généré lors de la phase d'investissement serait "relativement bien corrélé au montant total des dépenses d'investissement". L'étude a mis en évidence un ratio d'emplois équivalent temps plein par millions d'euros (ETP/M€) d'investissement allant de 5,5 ETP/M€, pour un projet de taille moyenne avec une technologie de chaudière simple, à 7,3 ETP/M€, pour les plus petits projets. 

RéactionsAucune réaction à cet article

Réagissez ou posez une question

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires

Partager

Multitec® BioControl : analyseur de biogaz à poste fixe et mobile SEWERIN
PACK PECO : chaudière à granulés 15-35 kW avec silo de stockage Fröling