En 2020, le Fonds chaleur de l'Agence de la transition écologique (Ademe) a engagé 350 millions d'euros. Il dispose d'un portefeuille de 477 millions d'euros pour 2021. Ces chiffres, qui proviennent de l'Ademe, « sont impressionnants en apparence », estime la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) qui dresse « un bilan en demi-teinte ».

La FNCCR explique que si les chiffres globaux sont bons, « l'ensemble des filières (bois énergie, solaire, chaleur fatale...) accusent une forte baisse (seule la géothermie est à la hausse, grâce notamment aux petits projets) ».

Par ailleurs elle déplore que les réseaux de chaleur soient « principalement portés par des extensions et non des créations ». Elle souligne notamment que le verdissement des réseaux existants n'est pas suffisant pour atteindre les objectifs que se fixe la France en matière de chaleur renouvelable. « Ainsi, seuls 60 % de l'objectif de 2020 [fixé dans la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE)] ont été atteint », explique-t-elle.

La fédération considère que l'année 2021 sera « une année charnière » pour la chaleur renouvelable. « Il s'agit, en effet, de la première année pleine de mandat, laissant le champ libre aux élus pour obtenir un résultat tangible de création d'installations d'ici la fin de leur mandat ». Et de rappeler que la chaleur renouvelable se développe surtout grâce aux réseaux de chaleur qui sont en quasi-totalité publics.