Dans une interview accordée au journal Les Échos, parue ce 1er septembre, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, ferme la porte à une taxe sur les superprofits réalisés par les multinationales en pleine crise ukrainienne. Aux entreprises, comme TotalEnergies ou BNP Paribas, qui enregistrent des bénéfices records, il préfère demander de faire des gestes directement envers « nos compatriotes », comme la remise par Total sur les carburants ou des engagements similaires sur les frais bancaires, ou encore aux assureurs sur les primes d'assurance auto et habitation.
Bruno Le Maire se dit aussi favorable à la création d'un « fonds vert », que les multinationales abonderaient, pour financer la transition écologique. Des élus de la majorité proposent d'instaurer ce fonds qui serait alimenté par des contributions négociées avec les grands groupes. Sa création serait discutée lors de l'examen, cet automne, du futur budget 2023. L'idée vient de Pierre Cazeneuve, député des Hauts-de-Seine, selon Les Échos. Ce fonds financerait « les besoins de la transition écologique, comme l'électrification des quais dans les ports ou la rénovation énergétique, au moment où les finances publiques sont plus contraintes », a expliqué le parlementaire au quotidien. Cette solution permettrait de mettre à contribution les multinationales sans passer par la case fiscale.
« Notre majorité préférera toujours l'engagement et la participation à la contrainte et à la taxe », rassure le ministre de l'Économie.